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Vers et poémes en vers libres.

Envoyé par bartou 
Re: Vers et poémes en vers libres.
13 janvier 2011, 09:04
LE FERRAILLEUR ET LE MENORAH.



Chapitre 4°

Un chef comptable à mi temps, deux aides comptables en CDI, une secrétaire Mlle Attia Blanche, et six commerciaux travaillant à plein temps souvent en déplacement à l’étranger à la recherche d’importants contrats, des adjudications surtout concernant l’achat des rebus de guerre promus à la casse etc… Achetés en Afrique, en Asie, Au Moyen-Orient, et en Amérique du Sud. Une fois le contrat d’achat établi en bonne et dû forme, ils sont par la suite importés en France.

Sur le grand cimetière de ferraille, les employés, formés sur le tas, ont pour fonction de désosser et de trier toutes ces énormes mécaniques avant l’opération de compression. Réduits en blocs de ferraille, elles seront classées selon leur poids, numérotées et ordonnées dans une aire de repos avant d’être vendus à de grands consortiums dans toute la France et même en Europe. Ces ‘balles de fer et d’acier’ seront ainsi expédiés aux entreprises françaises ou étrangères soit par bateau, soit par camions ou par les rails pour recyclage.

Deux machinistes tournent les broyeuses et compressent la ferraille.
Un grutier fait partie du lot.

Son entreprise est prospère.

Maurice Haccoun est un homme d’affaires. Connu dans les hautes sphères du pouvoir.

Il est un homme intègre, qui jouit d’une confiance aveugle de la part de ces gros clients.

Il tient le métier de son père, Simon Hacoun, ancien boxeur en Tunisie qui a fait fortune dans son pays juste après le départ des allemands puis par l’arrivée des alliés. Ce père, qui avait débuté vers l’âge de 15 ans en vendant ce qu’on appelle de la ‘MELHA OU BNINA’ (graines de lin cuites puis salées) sur le trottoir.

Simon père avait pour tout fond de commerce, un couffin et quelques cornets faits de papier journal.
Ainsi, il a pu au fil des mois et des ans ramasser un joli pactole pour, se dit t’il, ouvrir un commerce d’épicerie sur la grande avenue de Paris, bien plus tard. Son rêve.
Simon avait de grands projets.

Il était bien connu dans les rues et ruelles des quartiers pauvres de la médina et du centre ville à Tunis pour sa friandise.

A suivre…


Re: Vers et poémes en vers libres.
18 janvier 2011, 10:02
SIMON HACCOUN.LE FERRAILLEUR ET LE MENORAH...Chapitre 5°.


Son projet allait prendre forme lorsque les allemands débarquent et envahissent Tunis et tout ce qui pouvait être envahie. Il n’échappe pas au travail obligatoire. Six mois plus tard, Il se fera la belle du camp de Bizerte avec la complicité d’un officier allemand, Von Helmut Soltizigen, (asba li ou asba loukheiyou) qui l’avait prit en sympathie le jour où il lui fit gouter cette denrée cuite, brune et salée. Pour le ménager de creuser des tranchées ou déplacer des tonnes de pierres, il l’avait nommé comme coursier entre les diverses intendances.

Simon n’était donc plus astreint à ces besognes fatigantes et harassantes. Il était promu à un meilleur sort. Profitant de ce privilège, et se plaignant à son officier d’une mauvaise nouvelle qu’il reçoit par lettre, sa maman étant au bord de l’agonie, Von Helmut lui accorde la permission de rendre visite à sa maman agonisante à la seule condition qu’il promette de revenir dés que sa maman trépasserait.
Il ne reviendra plus et sa maman ne mourut pas.

Von Helmut comprit, pas con du tout celui là sinon il ne serait pas là comme un connard à ramasser des juifs innocents et peureux, que son aide de camp s’en était parti définitivement sans armes ni bagages et le Von HELMUT charitable, rechigna à lancer un mandat d’amener.

Simon, ignorant cette générosité, retourna donc vivre chez sa maman à la rue de la Mechnaka, joli nom d’appellation d’origine contrôlé. Elle là doit au fait, que les anciens beys faisaient pendre haut et court les grands bandits et criminels sur cette place, d’où RUE DE LA POTENCE. Prévoyant une descente des allemands chez elle, la maman Irina préféra installer son unique fils chez un oncle fermier du coté de Grombalia (banlieue de Tunis), en pleine campagne. Là bas, il sera protégé et abrité d’autant plus que l’oncle vit seul avec sa femme Mcheida. Simon sera d’une aide précieuse. Comme on le verra plus loin.
‘…Je ne pouvais mieux tomber, ye khelli, (mon oncle) avec les allemands surement à mes trousses… !’

L’oncle Edgar, le prit donc sous son toit et le logea dans une partie de la grange. Juché en haut dans une grande soupente où s’entassent les meules de paille.

Un vrai abri en béton sécurisé et très sécurisant.

A suivre…

Re: Vers et poémes en vers libres.
23 janvier 2011, 08:41
MAURICE LE FERRAILLEUR ET LA MENORAH.





Chapitre 6°

‘…Si je ne suis pas là et que tu entends des bruits suspects, de voitures surtout, mais pas de trots d’âne, tu n’ouvres pas mais tu te caches dans un de ces grands poulaillers, avec les poules, coqs et canards vivants pas rôtis, on ne devinera pas que tu es là… !’
Simon la peur aux ventres suit les conseils de son oncle Edgar. Au moindre bruit, il va se fourrer entre la volaille crasseuse. Il en ressortait, après l’hypothétique danger, tout emplumé et surtout grattant son corps de toute part. La crotte n’épargnant ni son visage ni ses vêtements.

Il peut par contre, par la grande lucarne donnant sur les champs ensemencés, suivre les ouvriers au travail et sa tante vaquer à ses occupations, pendant que son oncle sur son tracteur labourait ses biens. Il ne pouvait pas participer aux travaux champêtres craignant, comme l’avait averti le frère de sa maman, d’être découvert et dénoncé par les ouvriers arabes, aux allemands.

Valait mieux vivre enfermé et entouré par de la volaille, respirant la crotte et le foin, se faire harceler par les insectes que de tomber entre des mains ennemies.

Au moindre ronronnement lointain de voitures, Simon allait se cloitrer dans son grand cagibi. Pendant sa ‘ réclusion forcée’, Simon affinait ses projets. Il se voyait dans cette grande épicerie servir les clients et engrangeait des bénéfices grâce à tous les condiments qu’il pourrait servir et vendre.

Habillé, d’une très joli blouse blanche, la grise c’est pour les épiciers jerbiens, il se voyait derrière un comptoir dernier cri (mais pas très fort) à peser ses petits paquets, descendre le soir dans la cave pour enfourner ses tonnes de graines de lin, les surveiller, ensuite les mettre dans des sacs en toiles, et pourquoi pas les expédier partout dans le monde.

Et pour accroitre son chiffre d’affaires, il pense vendre des assortiments de fruits secs ; noisettes, pistaches, amandes salées, peut être aussi qqs pâtisseries orientales etc….

Il a même pensé à embaucher une jeune cousine maternelle, Marie Bent Fostoc (la fille de Pistache). Cela cadre avec le décor. Peut être aussi un autre cousin paternel BOUFREOUA Ould El LOUZ, (noisette le fils de l’Amande) et son ami KHEILOU ‘HOMS’ ( Pois Chiche), il aura ainsi acquis sans le vouloir franchi de tous les condiments vivants mais bon, il n’en est pas là le jeune Simon qui pue la crotte.
Il se projetait dans un bel avenir. Il voyait grand et large un peu comme dans la fable de la Fontaine ‘ Perrette et le pot au lait’ sauf que lui, il ne mettra jamais ses ’ Malha ou Bnina’ sur sa tête. La morale de cette fable ne lui avait pas plu.


Mais bon, l’ennui fait rêver et c’est humain, ce qui ne l’est pas c’est de ne pas rêver.

Tel était le quotidien de cette aide si précieuse.
Un jour alors qu’il dormait, il se réveille en sursaut vers les 11 onze du matin, il entend les ouvriers hurler.

Prit de panique, il va se cacher d’entre les grandes bottes de paille puis se ravisant et se rappelant les conseils de son oncle, il se laisse glisser, alors qu’il est sous le coup du sommeil, sur le parterre boueux de la grange et se mêler ainsi parmi ses amies les gallinacées pour mieux se réfugier dans cette ‘prison poulailler’.
Les cris des emplumés cachaient sa présence.

A suivre…
Re: Vers et poémes en vers libres.
29 janvier 2011, 09:57
MAURICE LE FERRAILLEUR ET LA MENORAH.


Chapitre 7°

Ce n’est que vers les 20 heures du soir, alors que les employés étaient déjà partis qu’il apprend par la bouche de son oncle, la mort de sa tante en plein champ. Elle meurt d’une crise cardiaque alors qu’elle tirait une charrette chargée de meules de foin. Simon en compagnie de son oncle veillèrent la pauvre malheureuse jusqu’au matin. Edgar enterra, selon le rite juif, sa bien-aimée, en présence du papa et de la maman de Simon venus expressément de Tunis et de ces quelques employés musulmans. Simon ne participe pas aux funérailles à cause de cette épée de Damoclès qui pendait au dessus de sa tête.

Arrive enfin le jour tant attendu, la libération de Tunis par les alliés. Les allemands défaits s’éclipsent pour laisser place aux nouveaux libérateurs. Simon fête ses 20 ans.

Il regagne la maison familiale et songe à reprendre la vente de sa MALHA OU BNINA. Mais le Tunis libéré ne s’est pas encore remis de ce Tunis d’avant l’occupation. Tout avait changé en si peu de temps.
Son oncle Edgar, depuis la mort de sa femme, perd le gout du travail et toutes ses espérances. Mcheida, décédée bien jeune à l’âge de 45 ans, n’étant plus là, hélas, pour le seconder, notre brave homme ne se sent plus d’aplomb pour continuer ce travail journalier qui lui bouffe la vie et n’ayant aucune descendance, il pense, sans hésiter, laisser ses biens au fils de sa sœur. Il a accumulé assez d’argent pour vivre tout le restant de sa vie.

Edgar, au bout du rouleau, se laisse ronger par le chagrin.
Sans plus attendre, et surtout pressentant le pire, il lègue donc comme promis au fils de sa sœur, tous ses biens, sans qu’aucune condition restrictive ne vienne s’imposer et perturber les projets de son jeune neveu, Simon.
Son oncle Edgar, se laisse ‘mourir’ par un jour de juin dans la maison de sa sœur.

A 22 ans, Simon se retrouve, selon les dispositions testamentaires de son oncle à la tête d’une grande fortune du jour au lendemain.
Ne connaissant rien au métier d’agriculteur, Simon vend la ferme de son oncle à des colons maltais, à la famille CAMILIERI, des viticulteurs, pour une somme d’argent assez rondelette. Ces derniers la transformeront plus tard, en une distillerie LES COTEAUX D’OR DE GROMBALIA.

A Suivre…

CHAPITRE 8°

L’ASSOCIATION.

Simon, désœuvré mais à la recherche d’un fond de commerce pour donner vie à son grand projet, l’ouverture d’une grande épicerie, croise un vieil ami de son père, ANDRE ZADGOUN, rencontré par hasard sur l’avenue . Il lui suggère une idée géniale.

‘…Pourquoi ne pas commercialiser la ferraille… ! Je m’y connais très bien et si tu veux on s’associe… !’

André sachant que le jeune homme avait hérité d’une grosse fortune, réussit à convaincre le jeune homme qui succombe à l’idée bien que ne connaissant rien à la ferraille.
Il apprendra.

Il en parle le soir avec ses parents qui, connaissant l’honnêteté du futur associé, donne leur bénédiction à cette proposition.
Sans plus attendre, les formalités sont accomplies et Monsieur ANDRE et Simon, associés à présent, achètent un terre plein du coté de la rue d’ATHENE. 550 mètre carrés qu’ils clôturent. L’enseigne porte le nom de ‘…TOUT A LA CASSE….SIMON ET ANDRE FERRAILLEURS… !’

Il ne reste plus qu’à meubler ce grand espace désert mais clôturé.
Une adjudication de vente aux enchères d’une épave d’un bateau marchand allemand, entravant les quais du port de Tunis, parue dans le journal ‘LE PETIT MATIN’, attire leur attention. Sans plus hésiter, ils achètent pour presque une bouchée de pain des tonnes de ferraille rouillée et là commence leur première aventure qui va les rendre célèbres.


La dépouille du navire est coupée en milliers de morceaux par des ouvriers français, maltais et arabes. Mise sur des charrettes, ils vont s’entasser sur le terre plein mais encore vide.

Deux ans plus tard, SIMON ET ANDRE associés deviennent les plus grands ferrailleurs de TUNISIE. Ils embauchent des professionnels du découpage.
Devant l’afflux d’achats en tout genre, ils s’agrandissent du coté de Montrouge, dans un grand champ abandonné appelé ENCHIR EL YOUDIA (la ferme de la Juive).
Ils font fortune.
La Hara n’est plus qu’un lointain souvenir. Nos deux patrons habitent les quartiers chics du Belvédère.
Les parents de Simon ont déménagé depuis longtemps et habitent avec leur unique fils, Simon.

Simon à l’âge de 30 ans épouse Francine Bijaoui, fille d’un notable connu et membre de la COMMUNAUTE JUIVE.

A Suivre…

Re: Vers et poémes en vers libres.
06 février 2011, 08:21
MAURICE LE FERRAILLEUR ET LE MENORAH.




CHAPITRE 9°

Il devient papa l’année suivante. Deux autres fils suivront, deux et quatre ans plus tard après l’ainée Yvette. Parmi les garçons MAURICE le dernier.

Tout jeune, Maurice a une grande prédilection pour les jeux de mécano et jouets mécaniques.

Il adore surtout les désosser pour en éventrer quelques uns. Il est subjugué par le mécanisme interne de toutes ses petites souris qui roulent et par toutes ces petites voitures qui se remontent avec une clef. Au grand damne de son papa Simon.

Il est un enfant curieux par cette magie qui donne à ces petits véhicules tant de propulsion.

Huit ans plus tard, en 1952, André l’associé, sans enfant, meurt brutalement. Simon se retrouve donc seul à gérer la grande entreprise.
Le temps passe et dans les années 1962/63 arrive l’ère des collectivités, tadoudiyat.

Certaines branches de l’industrie tunisienne doivent s’unir en coopératives de grés ou de force.

Simon et un grand nombre de commerçants, juifs et arabes, font grise mine à cette nouvelle politique SALAHISTE importée de l’Europe centrale. Personne n’en voulait mais Simon, contraint et forcé de suivre les directives gouvernementales, est désenchanté par ces méthodes radicales. Il meurt subitement d’une crise cardiaque à l’âge de 45 ans, un an après la promulgation du décret. Maurice le dernier de ses enfants restés à Tunis, ses frères poursuivant leurs études à Paris, prend la direction de l’entreprise mais pas pour longtemps. Il a 20 ans en 1983.

A Suivre…

CHAPITRE 10°

L’INSTALLATION A PARIS.

Il décide d’immigrer.

Il en parle à sa maman presque recluse depuis la mort de son mari qui consent du bout des lèvres à lever l’ancre pour s’installer à Paris. Simon le papa de son vivant avait déjà pris ses précautions en achetant un grand terrain dans la banlieue parisienne dans l’espoir de construire un pavillon plus tard car il avait bien compris depuis l’avènement du Bourguibisme que les juifs en Tunisie n’auraient plus un grand avenir. Il avait pris aussi la précaution de virer avant l’indépendance, de grandes sommes d’argent par le biais de la banque SOCIETE MARSEILLAISE DE CREDIT.

L’air de l’après indépendance, n’était plus favorable aux juifs.
Instauration d’une allocation voyage de Un dinar, obstruction de licences d’importation pour les juifs, emmerdes en tout genre etc…Bref toute la panoplie fourbe et silencieuse de la discrimination envers ces tunisiens juifs à qui on leur faisait comprendre que le temps est venu de dégager. Les juifs tunisiens n’avaient plus d’espérances dans un pays qui, selon le formule consacrée Bourguibienne voulait que ‘…Les juifs sont comme une bougie qui s’éteint lentement… !’ Il eut raison puisque 1967 sonne le glas du départ de beaucoup de ses familles écœurées par tants de mépris et de haine.

Maurice et sa maman, après avoir vendu tous leurs biens, en 1966, juste quelques mois avant la guerre de 1967, se retrouvent donc à Paris, dans un bel appartement loué par leurs enfants, dans la banlieue parisienne à Sarcelles. Le produit de la vente sera bloqué, parce qu’ils sont juifs.

Héritier de son père d’argent et de son flair, et sans perdre de temps, Maurice monte une affaire, toujours dans la récupération de la ferraille.

Il réussit fort bien.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE.




Re: Vers et poémes en vers libres.
12 février 2011, 10:24
MAURICE LE FERRAILLEUR ET LA MENORAH.


LA MENORAH.


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Chapitre 1/1.


Maurice, debout dans son bureau et fumant toujours un gros cigare, comme il le fait tous les matins pour superviser les arrivages, voit, par sa grande baie vitrée, une benne tractée par une semi- remorque remplie à ras le bord, décharger de grands panneaux de ferraille.
Au moment où les crocs de la grue enserrent dans ses mâchoires d’acier un tas de morceaux de fer et d’acier, il voit tomber de cette benne, ce qui lui parait être un chandelier. Il ouvre la grande fenêtre et hèle un de ses employés.

‘…ABDOUUUU… ! Apporte-moi s’il te plait ce morceau de ferraille… !’
Abdou s’exécute et deux minutes plus tard, il rentre avec le chandelier. La Menora.
Il l’inspecte de tous les cotés. Il tourne et retourne en fin connaisseur l’objet et s’aperçoit que l’envers du socle cache une inscription. Il gratte légèrement une fine écaille dorée de métal et là il devine des caractères hébraïques. Il distingue mal les signes mais sans perdre de temps, et curieux, il appelle son jeune ‘nikeleur’ Sébastien.
A Suivre.


Chapitre 2/1.

‘…Sébastien, s’il te plait, peux tu brosser ce chandelier on dirait du bronze massif, non… ?’
‘…Cela m’a tout l’air plutôt être de l’OR MASSIF… ! Regardez, cette fine couche de peinture qui s’écaille, j’ai comme l’impression qu’on a voulu masquer la vraie matière… ! ’
‘…DE L’OR MASSIF… ?’
‘…Oui patron, pas la peine de la brosser, il me suffit juste de la débarrasser de sa fausse peau, ces écailles, et ensuite la caresser avec de la poudre à reluire… !’

Maurice n’en croit pas ses yeux et ses oreilles. Il pense que son jeune employé se trompe.
L’ouvrier revient deux heures plus tard avec dans les mains, un bijou, la MENORA. Elle est de toute beauté. Elle avait reprit sa couleur initiale. Elle était éclatante.

‘…C’est un travail d’orfèvre, patron, une pièce rare apparemment, et très ancienne… !’
‘…Comment le sais-tu… ?’
‘…Vous voyez les ciselures autour des têtes des bougeoirs et le corps, ils ne sont pas faits par des ouvriers français. Cette pièce vient d’Europe centrale, je dirais soit d’Allemagne soit de Pologne… !’
‘…Mais comment peux tu en être si sur…?’
‘…Mon papa est ancien antiquaire, et dans ces quelques archives, j’ai pu voir des choses rares vraiment rares, des tableaux de maitres, des montres d’époque, des meubles anciens, des horloges, des candélabres aussi et chandeliers, des hanoucias etc…Remontant à des temps très anciens. … ! Papa est un expert… ! Il était aussi commissaire priseur avant sa retraite… !’
‘…Mais j’ignorais Sébastien que votre père était tout cela… !’
‘…Vous ne me l’avez jamais demande, patron… ! Si vous voulez, je peux lui en parler et surtout, il peut vous renseigner… !’
‘…Y’a-t-il encore une chose que j’ignore de vous… ?’
‘…Oui, mais c’est un secret de famille, papa a eu un jour la maladresse d’effleurer le sujet, de s’être allé à une confidence dont je n’ai pas compris exactement la portée mais il n’en a pas dis plus… ! Me laissant dans le doute… ! Papa est hermétiquement clos, je le sens fébrile par moment et j’évite de soulever certains sujets comme par exemple parler de maman que je n’ai pas du tout connue… !’
‘…Bien, écoutez occupons nous d’abord de ce joyau, je vous le confie et vous me l’a rapporterai demain matin avec l’avis de votre papa, d’ailleurs vous pouvez rentrer chez vous et faites au mieux… !’
‘…Merci Monsieur Maurice, à demain alors… !’
Sébastien ne se fait pas prier.

A Suivre...

Re: Vers et poémes en vers libres.
17 février 2011, 08:29
MAURICE LE FERRAILLEUR ET LA MENORAH.

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Chapitre 3/1.

Maurice, pensif, le voit par sa baie fumée monter et démarrer pleins gaz sur sa moto avec la Menora recouverte de papier journal et solidement retenue par deux élastiques à l’arrière de son cyclomoteur.
Maurice, une fois rentré chez lui le soir, en parle à sa femme en présence de ses enfants.

Lui qui n’a jamais dis un mot sur les tonnes de ces objets qui passent sous la grande moulinette de fer, le voilà disserter sur une petite chose, un bougeoir sortie du ventre de la benne.

‘…C’est un signe du destin… !’ Dit -t’il à sa femme.
‘…Si chaque objet qui tombe du camion devient un signe du destin, compte combien de signes du destin tu as raté… !’
‘…Là, c’est une MENORA, Josiane, une MENORA JUIVE TOUTE EN OR CISELE… !'

Je n’ai jamais vu un article religieux juif tomber du camion enfin… !’
‘…Quelle chance qu’il soit tombée juste au moment où tu regardais par ta fenêtre.. !’
‘…Justement, tu vois le hasard, j’ai comme le sentiment, que ce candélabre voulait que je le sauve de la casse… !’
‘..Ah, il t’a fait un clin d’œil ou alors, il a émis un son… ?’
‘… Tu te moques de moi… !’
Juste à ce moment là, la lumière du salon s’éteint et tout le monde se retrouve dans le noir.
‘…Tu vois, la lumière s’éteint juste au moment où nous parlons de candélabre, de lumière ce n’est pas un signe cela… ?’
‘..Tu ne vois pas que c’est ton fils qui te fait une farce, rallume toi, ye bim, tu donnes des idées à ton père, il va croire au miracle… !’

Maurice sort de table, légèrement déçu par la farce, il aurait voulu que cela soit vraiment un signe du divin, hélas, c’était l’œuvre de son rejeton de fils.

Durant la nuit, il fait un rêve étrange. Il voit 7 Bougies venir à lui. La clarté des flammes semble l’éblouir et le voilà se réveiller par la forte densité de la luminosité.

‘…Qu’est ce que tu as Maurice, tu sembles tout effrayé… ?’
‘…Non rien, j’ai soif… !’

A Suivre.



Chapitre 4/1.

Maurice devant le scepticisme de sa femme, quelques heures plus tôt à table, préfère ne rien dire.
Le lendemain matin, Sébastien rentre avec la fameuse Menora de la veille.

‘…Alors… ?’
‘…Selon Papa cet objet lui semble lourd de sens… ! Il est chargé d’une longue et grande histoire, il vient de POLOGNE, et il appartenait à une grande famille juive certainement polonaise, des ashkénazes… !’
‘…Continue… !’ Demande Maurice soudain prit instinctivement d’une grande envie de savoir.
‘…Papa a pu déchiffrer les lettres hébraïques, 5565… ! Soit 1735 après Jésus Christ… !’
‘…Quoi, cette Menora a plus de deux siècles… ? Avant la révolution française… !’

‘…Oui, elle est de l’époque de Stanislas Leszczyski, roi de Pologne… de 1704 à 1709 et de 1733 à 1736 sous le nom de Stanislas Ier. C'est en 1737 qu'il devint duc de Lorraine et de Bar et ce jusqu'à sa mort…!’

‘…Je rêve, mais d’où savez vous tout cela… ? Sébastien… ? ’
‘…Il n’y a rien de surprenant, patron, je l’ai lu sur Wikepedia… ! Et puis certaines reliques traversent le temps, et refusent parfois d’être broyés par le destin… !’
‘…Et c’est Wikepedia qui vous l’a dit aussi… ?’
‘…Non, ca c’est de moi… !’
‘ …Bravo et si bien dit, mais dis donc, votre place n’est pas ici mais à la Sorbonne… !’
‘…Il y a d’autres détails fort intéressants, vous voyez l’étoile là… !’
‘…Le Magen David oui… ?’
‘…Il est en diamant… ! Ces facettes représentent un Magen David... !…Ces inscriptions, ces lettres juste sous le socle, Y…S…R…..E…là sans doute un M ou un N…UN C.. ! Les autres se distinguent mal à la loupe mais papa dit que c’est YERUCHALAIEM… !’
‘…Oui, en effet, cela ne peut être que cela… !’
‘…A coté, Warsavia, et là une adresse difficile à déchiffrer… ! Tout cela est gravé en arc de cercle comme vous pouvez le voir… ! Comme des alliances… ! Ici deux lettres H.A.C… ! Surement des initiales appartenant à la famille… ! En fil d’or incrusté… ! Papa dit que cet objet vaut une fortune Monsieur Maurice… ! Regardez là, le sceau royale … !’


‘…Bon écoutez, je vais le mettre en sureté dans mon coffre fort et surtout n’en parlez à personne, dites à votre papa que je souhaite le voir le plus rapidement possible, tenez téléphonez lui tout de suite… ! Et essayez de la convaincre de me recevoir… !’

A Suivre.

Chapitre 5/1.

Cinq minutes, plus tard, le papa de Sébastien, Monsieur Antoine Soussine, accepte de recevoir Monsieur Maurice Haccoun, pour le lendemain après midi.

Maurice fait un second rêve .

Il revoit la MENORA, toujours allumée. Elle est posée sur une table et autour de la table, ils distinguent des formes, un homme qui semble être un rabbin qu’il devine à sa longue barbe, il tient un calice, un jeune enfant est debout prés de lui, deux dames portent un foulard, une jeune femme tient un bébé dans ses bras et là durant son rêve, il revoit les flammes des bougies redoublées d’intensité et venir vers lui. Il comprend que ce décor vivant mais virtuel n’est autre qu’une représentation d’un Kidouch du vendredi soir. Une famille orthodoxe juive qui prie.

Il n’a aucun doute et il date l’événement, d’après l’horloge qu’il a vue accrochée au mur dans son rêve, dés années 1940/45. Durant la SHOA.
Convaincu du spectacle, et surtout convaincu que ces deux rêves ne sont pas le fait du hasard, il se lève tout en repoussant la jambe pesante de sa femme Hélène qui prenait appuie sur sa hanche.

‘…Où vas-tu encore Maurice…?’
‘…Voir le coffre…!’
‘…Recompter ton argent dans le noir… ?’
‘…Non… ! Voir La Menora… !’
‘…Encore elle, mais enfin, elle te fait perdre le sommeil on dirait… !’
‘…Dors, ok, il est encore tôt… !’

Maurice s’habille d’un peignoir et va inspecter sa Menora.
Sous le coup du rêve, il oublie la combinaison du coffre.

Il énumère machinalement le code tout en tournant la petit roue du cadran numéroté mais en vain.
A Suivre.




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LE ROI STANISLAS

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ARMOIRIE DU ROI DE POLOGNE.

Re: Vers et poémes en vers libres.
20 février 2011, 07:57
Les récits méritent des commentaires sinon j'ai comme l'impression que je narre devant des murs et non une présence humaine.
Merci.
Re: Vers et poémes en vers libres.
24 février 2011, 08:28
MAURICE LE FERRAILLEUR ET LA MENORAH.




Chapitre 6/1.

‘…A 1254 BZ… !’ Zut… ! ‘ A 2145 BZ… ! Zut bis, qu’est ce que j’ai…’ A 1354 BZ…!’

Il parle à voix haute… !’

‘…A 1542 BZ… ! Lui souffle sa femme qui l’a suivie.
‘…Ah Merci chérie, sans toi… !’
‘…Le coffre ne s’ouvre pas… ! Y’a que les femmes qui assurent toutes les combinaisons… !’
‘…En attendant ferme la tienne… !’

Maurice sort la Menora et la pose sur la table.
Sa femme, lasse des turpitudes de son époux, s’en retourne au lit.
Livré à lui-même, il inspecte avec une grosse loupe le dessous de la Menora.

Et là, en fin connaisseur, il s’aperçoit qu’une petite partie du fond de la Menora n’est pas coulée entièrement avec l’ensemble mais qu’un pas de vis passé inaperçu aux yeux du papa de Sébastien, son employé, semble cacher une ouverture. Il sort dans la nuit froide et se dirige vers son garage.

A la recherche d’un burin et d’un marteau. Il revient sur ses pas et entoure la fameuse pièce d’or d’un gros chiffon. Et place la relique entre les mâchoires d’un étau.

L’objet prit entre les dents de fer est prêt à être ouvert.
Par petits coups bien précis, Maurice s’efforce à 3 heures du matin, à ne pas faire grand bruit. Le couvercle semble résister aux coups. Il vaporise sur le pas de vis une giclée de produit anti verdure et anti rouille. Rien n’y fait.

Il passe aux grands moyens, il allume son petit chalumeau et par petites passes, il essaye de chauffer ce fameux couvercle. La manœuvre réussit et le bouchon semble se ramollir sous les coups du burin.
Enfin, le pas de vis cède et le couvercle est ouvert. Maurice n’en croit pas ses yeux, il découvre à l’intérieur de la petite colonne creuse, un morceau de papier parcheminé et à l’intérieur du papier, deux alliances.

A Suivre….

CHAPITRE 7/1.

Il se pince le bras pour ne pas rêver. Il ajuste sa lampe torche pour fouiner l’intérieur en amont. Il n’a rien d’autres que ces deux éléments.

Le parchemin porte une prière hébraïque, c’est le YOM ACHICHI écrit en polonais mais les deux kidouchims (alliances) font apparaitre deux noms bien gravés dans leur intérieur, Helmut Colinsky et Anna Colinsky accompagnés de deux dates inscrites en hébreu 17 AV 5565.

Le doute n’est plus permis Maurice est tombé sur une Menora dont il connait les anciens proprios. Il est satisfait et heureux et surtout ému car se dit t’il cette Menora, un objet sacré de famille, a dû faire un très long parcours avant d’atterrir chez lui. Et que son histoire doit être passionnante.

Les heures passent et il doit remonter.
Il trouve sa femme dans la cuisine entrain de préparer le petit déjeuner.

Maurice pose sa Menora désossé sur la table et avant d’ouvrir le bec passe par la douche sous l’œil de sa chère épouse.
Remis d’à point, il se met à table sans rien dire.
Ne quittant pas des yeux son précieux objet.
Sa femme garde le silence.

Après sa collation, il se rend à son bureau et comme prévu et va rendre visite au papa de Sébastien.
Maurice franchit la porte de l’appartement de ce monsieur à la retraite expert en antiquité, reconnu à Paris dans ce petit monde fermé de la vieillerie.
Il sonne et voilà qu’apparait sur le pas de la porte Monsieur Antoine.

‘…Bonjour Monsieur Soussine… !’
‘…Entrez donc Monsieur Maurice… !’

Monsieur Maurice rentre et il est invité à s’asseoir.

‘…Monsieur Soussine, j’ai poussé un peu plus mes recherches et voilà ce que je découvre… !’

Il sort le précieux papier parcheminé et les deux alliances en or.
Monsieur Soussine, enfile des gants en plastic et se saisit du papier.
Il ajuste, ses grosses loupes et semble muet.
Maurice croit deviner à travers son regard grossi, une certaine émotion.

‘…Qu’est ce qui se passe Monsieur Soussine, vous semblez ému… ?’
Antoine Soussine ne dit rien, il est effectivement très ému mais retient mal son émotion.

Il lit la prière à haute voix. Maurice est surpris.

‘…Vous lisez la torah, Monsieur Antoine… ?’

A Suivre….


Re: Vers et poémes en vers libres.
24 février 2011, 10:10
Quote
bartou
Les récits méritent des commentaires sinon j'ai comme l'impression que je narre devant des murs et non une présence humaine.
Merci.


de lamentation
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