Zlabia.com Le Rendez-vous des Juifs d'Algerie





Vers et poémes en vers libres.

Envoyé par bartou 
Re: Vers et poémes en vers libres.
24 avril 2011, 11:17
MAURICE LE FERRAILLEUR ET LA MENORAH.
FIN DU RECIT.



CHAPITRE 19/1.

Rivka s’arrête de parler. Elle n’ose y croire.
Au moment même, où elle accentue son regard sur la chose aux reflets dorés, la sonnerie de la porte retentit.

‘…Je suis sous le coup d’une grande émotion, Aurélie (sa fille) va ouvrir… !’

Aurélie sa grande fille ainée obéit.
Un grand monsieur en livrée est debout devant elle.
Il porte un colis assez long, qui ressemble à un tube.

‘…Bonjour Madame, je suis bien chez Madame Rivka Alteman née Colensky… ?’
‘…Oui, monsieur, je suis sa fille… !’
‘… Je suis chargé par l’ambassade Pologne de vous remettre ceci, signez là s’il vous plait… !’
La jeune fille s’exécute. Il remet aussi un pli sous enveloppe cirée portant sur le cachet de l’ambassade de Pologne en Israël.
Aurélie remercie le chauffeur.

Elle rentre dans la grande pièce en tenant sous le bras le colis.

‘…Je crois savoir de quoi il s’agit Madame Rivka… !’ Dit Maurice.
‘…Dans ce cas, continuez à l’ouvrir…!’
Et là, Maurice déplie ce fameux tapis qu’il a déjà vu chez Monsieur le secrétaire…
‘…Décidemment, vous voilà comblés avec les honneurs qui vous sont dus... !’

Rivka ne pouvant se retenir laisse son émotion éclater. Elle pleure devant ses enfants et petits enfants.

A Suivre….

CHAPITRE 20/1.

Elle croit rêver par cet enchainement de trésors. Elle ne s’y attendait pas. Elle se lève et prend la main de ses invités.

‘…Vous m’apportez un peu de l’âme de mes anciens, et je ne sais pas comment vous récompenser, je ne sais pas… !’
Elle les entraine dans le grand salon tandis que sa grande petite fille Oria, 6 ans, se saisit du grand chandelier. Elle introduit les bougies dans leur cache et place l’objet précieux au milieu de la table. Là, où pendant des années, il n’eut droit qu’à de l’obscurité des années durant, dans sa perdition.
‘…Savez-vous ce qu’il y a à l’intérieur au moins… ?’
‘…Non.. !’ répond Rivka.
Maurice dévisse la petite cache pour dévoiler le manuscrit et les deux bagues d’alliance.
‘…Je ne peux pas pleurer à la rentrée du shabbat mais les fiancées que vous m’apportez ce soir sont exceptionnelles… !Vous allez partagez ma joie et celle de mes enfants… ! Je vous serai gré de bien vouloir rester chez nous, nous avons de la place et en plus demain soir c’est le premier soir de Hanouca… !’

Et c’est ainsi que le jeune Avner, nouvellement communié fait le kidouch accompagné par son père rabi et ses deux invités de marque venus de Paris. Un grand moment d’émotion partagée par toute la famille Altman et consorts.

Dans l’avion du retour.

‘…Antoine, je voulais te dire, que pour ton fils, tout est ok… !’
‘…C'est-à-dire… ?’
‘…Bien, l’Archevêque me dit qu’il ne retrouve plus traces du baptême de ton fils, et d’ailleurs qu’il n’est pas un bon catholique et que ses sbires l’ont vu souvent roder aux alentours de la syna de Sarcelles, tu sais celle que fréquentes sa meuf… !’
‘…Et ses parents, que disent t’ils… ?’
‘…Rien, puisque que je vais rénover leur syna… ! D’une part et au vue des documents, il trouve que plus rien ne s’oppose à ce mariage… ! Mazel Tov… !’’
‘…Alors… ?’
‘…Alors, achète toi un costume de cérémonie de préférence couleur anthracite, une cravate à petits pois, des chaussures diplomates, un calot et n’oublie pas le taleth et révise l’une des 7 prières de la bénédiction…Qui commence par Souss… ! Ca sera pour dans deux mois et dans un an, tu berceras ton petit fils….Yaron...!’
‘…Tu as choisi même le prénom du petit et si c’est une fille… ?’
‘…Si c’est une fille… ? Yaronna… ! La vie n’est faite que de bons choix… ! Ne l’oubliez pas… ! Monsieur L’antiquaire… ! ’
‘RM.’

Re: Vers et poémes en vers libres.
25 avril 2011, 12:38
Aprés le récit '...MAURICE LE FERRAILLEUR ET LA MENORAH...!'

Vous suivrez sur vos écrans un autre récit imaginaire

'...ADELE FROMENT...!'

HAG SAMEAH.


Re: Vers et poémes en vers libres.
26 avril 2011, 12:20
<a href="[www.casimages.com"]; title="upload image"><img src="[nsa25.casimages.com]; alt="hebergeur d'image" border="0"/>

Mon voisin de la rue Doudeauville est marchand de tapis. Il est iranien, mais un bon iranien.

Tous les matins, il atterrit avec son tapis volant pas loin de chez moi et se gare comme d’habitude dans un créneau commun, il paye son ticket modérateur PAYANT A 100 %, comme tout le monde.

Voilà que ce matin, ne trouvant pas de place, il occupe la place réservée aux handicapés.

Arrive sur ces entrefaits, l’arrière petits fils du fameux kabyle THOMAS alias Labidi de Constantine cité avant, ils se sont multipliés depuis.

Il sort son carnet à souche et commence à dresser un PV.

L’iranais Abdoul encore sous les vaps de son café noir, sort et surprend le connard entrain de lui dresser un papillon soit 160 €. Qu’à cela ne tienne, notre Labidi tout rouge et sentant sa com s’envoler, tente d’accrocher le tapis volant, L’autre sur son tapis réussit à s’envoler dans le beau ciel bleu de Paris sous les yeux du blédard ahuri qui lui lance…

‘…Ne t’inquiètes pas j’ai relevé ton numéro d’immatriculation et si tu te prends pour Zadig détrompe toi… !’

L’autre de lui répondre d'en haut.



‘…SADIQUE QUE TU ES…. SALE EAU… !’

Re: Vers et poémes en vers libres.
27 avril 2011, 12:21
ADELE FROMENT.






Récit.

Tous les personnages cités dans cette nouvelle ainsi que la description des lieux ne sont que pure imagination et n’ont trait à aucun événement d’aucune oeuvre connue.


Année 1976.

Adèle Froment est une jeune fille de 23 ans, charmante et saine d’esprit.

Elle travaille comme première secrétaire dans une grande entreprise de bâtiment à Paris.
Comme toutes les jeunes filles de son age bien nées, elle a un fiancé Justin.

A ne pas confondre avec le Bridou.28 ans. Gérant de sa boite d’informatique

Le jeune couple ne cohabite pas ensemble.
Justin loge en province. Il rend visite à sa fiancée tous les week-ends, voir certains jours lorsque ses déplacements dans la capitale le lui permettent.

Adèle, vers l’age de 15 ans, est tombée sous le charme de la photographie. Qui au fil du temps devient sa grande passion. Comme notre ami BRAHAM qui clique sur tous végétaux et décors champêtres.

Elle est chasseur d’images, croque et clique sur tout ce qui peut réveiller en elle une émotion, une sensation de quelque nature qui soit.
Des scènes du quotidien comme un vieux couple assis, une nuée de pigeons autour d’une fontaine, et prenant son envol, un parterre de feuilles mortes qui s’apprête à prendre l’air sous la moindre caresse du vent, une vieille demeure encore debout, un paysage de campagne etc....

Romantique... ! Adèle l’est.

Elle développe ses pellicules comme une grande professionnelle dans son appartement de trois pièces. Elle a aménagé un laboratoire dans sa vaste salle de bain.
Tous les ingrédients, propres à ses opérations sont posés sur des étagères. Quatre cordes à linge sont suspendues d’un bout à l’autre du mur.

Adèle Froment s’est fait un petit nom dans ce domaine. Sa passion, comme elle l’affiche fièrement, lui a permis par moment d’exposer quelques unes de ses œuvres chez un ami qui tient une galerie dans la rue Montaigne. Elle s’est faite une certaine notoriété.


Un dimanche matin, son ami Justin, lui fait une surprise.

‘...Tiens, amuse toi, j’ai déniché dans une brocante ces vieux clichés en verre...!’

Adèle ouvre la grande enveloppe et trouve une douzaine de tablettes en verre, des clichés poussiéreux. Comme ceux qu’on utilisait dans les anciens appareils de photos sur trépied.

A SUIVRE.



ADELE FROMENT






CHAPITRE 2°.

‘....Merci, Justin, je les développerai demain soir, je suis curieuse de savoir ce que je vais découvrir... !’

Notre couple passe cette journée pluvieuse en intimité à se cajoler et à se la raconter.

Passe ce dimanche maussade et arrive le lundi légèrement ensoleillé.

Adèle part à son boulot et le soir venu, elle se met au labeur.
Développer les fameux clichés. Elle rentre dans son labo, et commence son travail.

Au bout d’une demi heure, sur les huit vieux négatifs, quatre sont exploitables. Ils font apparaître ce qui semble être des scènes de campagne : un couple en famille avec trois enfants en bas ages, des bœufs, un moulin à vent, un puits, une ferme entourée de champs.

Elle suspend ces photos humides et rentre dans sa chambre.
Avant d’aller se coucher, elle jette un coup d’œil à ses tirages et là, elle les trouve à terre alignés d’une certaine manière sur le sol de la salle de bain, dans un ordre très précis, et surtout espacés entre eux par un intervalle régulier. D’abord le couple et les enfants, puis le moulin à vent, le puits, la ferme,

Elle n’en revient pas. Comment cela se peut t’il ... ? Se dit t’elle.

Adèle mesure cet espace. Deux centimètres et pas un millimètre de plus entre chaque photo. Elle est troublée par l’incident.

Sceptique, elle remet en place les photos sur les cordes à linge. Elle pense à la coïncidence sans rentrer dans les détails car Adèle ne croit pas aux esprits malins qui essayent de lui jouer un tour.

Elle s’en retourne se coucher.

A Suivre.



Re: Vers et poémes en vers libres.
04 mai 2011, 09:32
J’ai donc décidé comme je le disais ailleurs de ne plus archiver mes qqs souvenirs à l'avenir. Mais de les faire passer sur le champ ici et ailleurs.

Maman à cette époque, je vous parle d’un temps ancien de 60 ans, tenait sa maison, bien qu’étroite, d’une façon exemplaire. L’hygiène chez nous était sa grande préoccupation.

Elle ne travaillait pas. Sa tache était ménagère. C’était du boulot, du grand boulot du matin au soir sans interruption. Le seul moment de pause était son déjeuner qu’elle partageait avec ma grand-mère, la belle paire assise sur le divan lit de mon aïeule. Le soir aussi, même décor.

Elles étaient là, bien callées, à ruminer sous mes yeux leur mie de pain plongée dans le ragout du jour posé sur un plateau, entre leurs jambes. Bien des fois, le matelas échappait à la cata parce que ma grand mère était souvent sujette à des ‘Saki raqdet’ ce qui voulait dire ‘…Ma jambe s’est endormie..’ Sa jambe ne répondait plus. Dans ce cas, maman soulevait avec précaution le plateau pour soulager la jambe endormie, sa jambe en réalité ‘crampée’.

Malgré ce danger, maman tenait absolument à ce rituel. Un rituel qui prit fin la veille de la disparition de sa maman soit 30 ans.

30 ans que ce putain de plateau de merde venait s’installer entre leurs cuisses. 30 ans que ce putain de divan frôlait la catastrophe tous les midis et parfois le soir lorsque ma mémé rechignait à se lever parce que disait t’elle, elle n’avait pas faim. Cependant lorsque le plateau servi par maman arrivait, là voilà l’honorer avec rôts et pets dans cette assise trentenaire.

Mais ce que je vous avoue ce soir est sidérant parce que ma mère reproche depuis 20 ans à ma sœur, de ne pas suivre son exemple, c'est-à-dire le rituel. Elle aurait tant aimé que ma sœur tous les midis et tous les soirs montent ensemble dans le lit conjugal et perpétue ce rituel des déjeuners et diners comme au temps passé. Avec ROTERIES ET PETERIES.

Maman était maniaque. Elle tenait absolument à ce que ses jeunes poulbots goulettois, ses fils, soient toujours bien mis, bien coiffés. Surtout que nous étions rasés à ras le crane.

Ma raie était tjs du même coté lorsque mes cheveux repoussés un peu.

Nous sentions la bonne eau de Cologne à l’école.

Papa était fier de nous lorsqu’il nous emmenait en promenade sur la grande avenue de Tunis, Avenue Jules Ferry ou au Belvédère.

Maman fut celle qui, jusqu’à mes 20 ans, choisissait avec autorité mes pantalons, mes chemises etc et toujours une pointure au dessus, tant et si bien que mes chaussures par exemple flottaient dans mes pieds. Je n’ai jamais eu d’ampoules aux talons.

Mes pantalons ressemblaient aux largeurs des sérouels et cela dans le seul but de gagner une saison au cas où mes pointures prenaient un chwiya de largeur. Or un pied ne peut pas prendre un cm de longueur en un an, la cuisse non plus, encore moins un mollet ou des fesses de canards. Une aberration.

Après mes 20 ans, j’ai enfin décidé, puisque je travaillais, de m’acheter mes jeans et tout le reste chez Lagha, sous les arcades du Colisée. Fini la dictature, vive l’indépendance enfin pas tout à fait.

Puisque maman me prélevait une dime sur mon salaire, soit 40 %. Car prétextait t’elle, elle repassait et lavait mes affaires, préparait à manger, me logeait etc…. J’ai payé maman autant que le prélèvement de mes impôts en France. 10 ans d’un régime arbitraire, injuste, moyenâgeux, obsolète, IGNOBLE, DEGEULASSE, DEGOUTANT, IMMONDE, HORRIBLE que celui du règne de ma mère, où tous les coups, où tous les prélèvements sociaux étaient permis de sa part sans que je puisse élever un mot, une remarque alors que mon père était contre ce genre de chose.

Cela je ne l’ai pas oublié parce que mes frères n’ont pas eu à subir ce genre de taxations, de diktats, alors qu’ils gagnaient dix fois plus que moi.

Cela je ne l’ai pas oublié.

Elle ne se rendait pas compte de cette forme d’injustice envers moi, qui faisait d’elle à mes yeux une femme cupide.

Le premier Janvier 1970, soit à 25 ans, papa tenait à ce que je vienne l’aider dans la marbrerie familiale à plein temps.

J’ignorais que ce jour là je rentrais dans le cœur du marbre, ce jour de l’an où, ce noble matériau et moi, ne formerions qu’un seul bloc.

Les semaines qui ont suivi j’ai compris où était vraiment ma place ; sur les chantiers des villas, des hôtels, et dans les cimetières à dresser des costumes blancs, purs à toutes sortes de personnes jeunes, vieilles, juives, musulmanes, chrétiennes sans que ma conscience en soit troublée.

Fossoyeur sans complexes et heureux d’avoir agit dans la lignée de mon père, fier d’avoir respecté la volonté non dite de mon géniteur.

Ma taxation financière s’arrêta le jour où je me mariais.

Ce jour où à mon insu, d’autres grandes brimades aussi incohérentes les unes que les autres n’allaient pas tarder à faire jour.

Mais cela reste une autre histoire qui prendra l’allure d’une encyclopédie où tout un chacun sera étonné, surpris, ébahi de lire certains agissements qui en disent longs sur le comportement de ceux ou celles qui se veulent être D ieu sur terre. Sans aucun respect aussi bien pour les siens que pour les autres.

L’Etranger de Camus n’est qu’un conte de fée par rapport à des vécus qui ont eu la force et la volonté de tenir tête, des années durant, à des monstres en chair et en os.

Des monstres dont la devise est ‘…SOIT EGOISTE MON FILS…!’ Sans se rendre compte qu’ils seront un jour, victimes de leur connerie de maxime.

Re: Vers et poémes en vers libres.
14 mai 2011, 13:38
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La jeune Adéle Froment avec sa maman Sabine et sa grand-mére..




ADELE FROMENT.




Chapitre 3°

Au lever, sans se brosser les dents ni se débarbouiller, elle rentre dans sa salle de bain et là elle ne peut s’empêcher cette fois ci de croire au hasard. Le même spectacle de la veille s’offre à ses yeux. Les photos sont sur le sol disposées dans la même position et comble de mystère sur le même emplacement. Chose absolument impensable et impossible. Elle réfléchit sur ce phénomène ‘surnaturel’ mais avant de conclure au paranormal, elle veut réessayer l’expérience, les remettre une troisième fois sur les cordes.

Elle le fait. Elle déjeune et part à son travail, légèrement perturbée par ces deux événements imprévus.
Elle s’accroche toujours à l’idée de la coïncidence et du hasard. Mais son trouble est quand même là.

‘...Que des photos tombent à terre, cela n’a rien d’extraordinaire mais qu’elles soient si bien alignées si bien espacées, si bien disposées dans un ordre précis et parfait, trois fois de suite, cela ne relève plus de la coïncidence ni du hasard.. ! Se dit t’elle. Tout en marchant.

Elle n’ose croire à ce mystère. Mais elle y pense toute la journée.

Elle rentre le soir et sans se démaquiller ni se déshabiller, lance son sac sur le divan, pousse la porte de la salle de bain avec précaution et là elle constate que le spectacle de la veille et du matin s’est renouvelle. Ce n’est plus le fait du hasard mais sûrement un message de l’au-delà. Un signe qu’elle ne comprend pas.

Elle prend les photos et les posent sur son lit avec la ferme intention d’encadrer la famille. La cette dernière se retrouve donc exposée sur le grand meuble qui fait face à la table à manger. Elle scrute attentivement avec une grosse loupe son oeuvre, essayant de découvrir une date ou un petit mot. En vain. Cependant les costumes et le décor trahissent l’époque.
Adèle la situe entre 1930 et 1935.

Adèle Froment n’est pas au bout de ses surprises.

A Suivre…




ADELE FROMENT...



CHAPITRE 4°

Le lendemain matin, elle rentre dans sa cuisine pour préparer son petit déjeuner.
Ses pensées sont chamboulées par les trois incidents de ces dernières heures.

Elle boit sa tasse de café, rentre dans la salle à manger et là, stupeur, elle aperçoit en sortant quelque chose d’inscrit en lettre rouge sur les photos.
Elle prend peur. Se lève. Pose son bol sur la table. S’avance lentement vers le meuble. Elle lit sur la photo du couple ceci

‘....Amédée et Georgette Ricard, nos enfants Filoméne, Andréa, Philippe assassinés... 1932 !’

Un infime filet de sang coule des yeux du papa. Effrayée, elle recule et tient le rebord de la table pour ne pas se laisser choir.

‘...Mon D ieu... !’ Dit Adèle à haute voix.

Elle n’en croit pas ses yeux.
Elle vient de recevoir un message écrit de l’au-delà.
Cette soudaine vision la projette dans un univers où règne les forces de l’esprit. Elle qui ne croit pas à l’au-delà.

Témoin d’un événement surnaturel, Adèle croit rêver les yeux ouverts.
Elle vit une situation qui soulève en elle une intense émotion due à un événement hors du commun.

Retour en arrière.
Adèle Froment, fille unique, fut placée à 15 ans dans un internat religieux à Paris.

Dans la congrégation des ‘...PETITS ENFANTS DE JESUS...’

Ses parents, de simples gens du terroir, Sabine et Arnold Froment habitent la Normandie dans le village de Chalon-le Verrier. Une petite bourgade dans la campagne rouennaise.

Sa grand-mère par alliance, HENRIETTE ROSINE veuve, anciennement Pinault, actuellement DUCAS, veuve à nouveau, vit en Alsace, dans la ville de Bourg En Campagne. A quelques kilomètres de HUTTENDORF et à une heure de trajet de Strasbourg.

Adèle ignore tout du drame vécu par cette seule et unique grand-mère qu’elle adore.
Ses quelques déplacements chez ses parents à l’époque de son adolescence étaient rares.
La jeune fille préférant étudier et travailler pour arrondir ses fins de mois au temps de son adolescence. Comme on le dit aujourd’hui, elle s’est faite toute seule. Par petits pas.

Le téléphone était le seul lien d’attache avec ses géniteurs.
Adèle décide de consulter un médium. Suite à ce qu’elle vit.
Elle prend rendez-vous avec un certain Monsieur Bâtonnier, un spirite renommé, membre du cercle ALAIN KARDEC. A Paris.


Un vieux monsieur qui officie du coté de Daumesnil.

Deux semaines plus tard, munie de ces deux photos, la jeune fille arpente la rue de la Brèche Au Loup.
Elle est devant le numéro 32 d’un grand immeuble de 8 étages.

Une plaque noire aux écritures gravées couleur or, indique le cabinet du voyant.
Elle sonne sur le bouton de l’interphone. Une voix nasillarde répond.
Quelques secondes plus tard, le battant cède sur la pression de son poignet. Elle évite l’ascenseur et gravit à pied les 15 marches. Allégrement.

Au premier étage, Adèle trouve la porte déjà ouverte. Elle franchit pour la première fois le cabinet d’un homme qui communique avec les esprits par l’intermédiaire des tarots divinatoires, autres pendules et la voyance sur photos.

La salle d’attente du cabinet est pleine à craquer.

Adèle patiente un moment dans le salon lorsque la secrétaire ne tarde pas à l’introduire dans le cabinet de Monsieur Bâtonnier.

Le décor est simple. Presque vétuste.
L’atmosphère sent la vieillerie. L’ancien surtout. Une impression de vieille époque qui n’a pas suivie le cours du temps. Une grande bibliothèque murale souffre par le poids des ans et par la charge culturelle qu’elle supporte. Une vitre cassée est marquée par l’empreinte d’un adhésif. Quelques livres d’ésotérisme traînent sur un bureau adjacent tandis qu’une grosse boule en cristal, poussiéreuse, repose sur son socle fait de la même matière. Différents pendules immobiles sont suspendus à des petits crocs à l’intérieur d’une cloche en verre.
Deux grands cadres du Maître du Spiritisme Alain Kardec attirent son regard. Ils se font face.

Les rideaux des deux fenêtres donnant sur les vis-à-vis sont tirés. Il y règne une douce pénombre. Malgré la pesanteur de l’atmosphère.
Monsieur Bâtonnier, 75 ans, est assis derrière son plan de travail. Il semble déteindre sur le décor. Le personnage ne paye pas de mine. Détendu, il questionne Adèle...

‘...Bonjour Mademoiselle, que puis-je faire pour vous Mademoiselle... ?’

A Suivre…




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Le couple Hinault.


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Re: Vers et poémes en vers libres.
18 mai 2011, 07:58
ADELE FROMENT.





CHAPITRE 5°.

Adèle relate lentement et brièvement, en croisant ses jambes, les événements qui la perturbent depuis un mois tout en présentant, à la demande du médium, la photo de famille.

Le médium s’en saisit délicatement, tâte, retourne, caresse le papier, tout en hochant la tête.
Il passe le pendule au-dessus des photos. Ce dernier semble s’emballer puis ralenti sa cadence pour s’immobiliser sur le visage de Amédée.

-‘...Ces personnes ont été assassinées, Mademoiselle... ! Il y a fort longtemps... ! Dans leur logis... ! Leur âme erre dans l’espace. Ils gémissent et souffrent de ne pas avoir de sépulture décente et surtout de ne pas avoir eu justice... !’
-‘...Pourquoi se sont t’ils manifestes à moi... ?’
-‘...Ils auraient pu se manifester à toute personne étrangère autre que vous, sauf que j’ai l’impression qu’ils vous appartiennent... !’
-‘...Je ne comprends pas... !’
-‘...C’est troublant en effet mais je ressens des signes évidents qui sont d’ordre, dirais-je, familiaux. Ces personnes ne vous sont pas étrangères certes vous ne les connaissez pas c’est certain mais eux vous connaissent et si elles sont venues vers vous c’est parce qu’elles vous ont désignées pour accomplir une mission... !’

Adèle palie. Transpire. Se gratte l’oeil. Nage dans le brouillard. Son esprit flotte. Elle se cale au fond du fauteuil, respire profondément, hésite à prononcer un mot, essuie une goutte de sueur qui perle sur son front, puis se décide à parler.

‘...Une mission... Vous dites... ? Mais quelle mission enfin... ! Je ne connais rien à tout cela et je ne veux pas croire que des entités étrangères puissent venir de l’au delà pour missionner les gens... !’
‘...Vous vous trompez Mademoiselle... ! Je comprends votre surprise, votre trouble, cela vous choque, certes, mais il est des phénomènes paranormaux qui ne s’expliquent pas pour le commun des mortels. Cependant, ce qui parait à vos yeux anormal ou comme illogique n’est en réalité que la manifestation d’un désir, d’un souhait, d’une prière, d’un vœu pieux, souvent enfouis durant des années et émis par ces entités, à des relais, qui veulent retrouver le repos éternel, le salut de leur âme. Qu’ils n’ont pas. Alors, ils désignent parfois des inconnus, des descendants lointains vivants sur leur terre ou dans ce qu’il fut leur logis pour accomplir leur destin là haut. Ou tout simplement des personnes qui ont déterré un secret qui leur appartenait. C’est difficile à admettre mais il faut y croire... ! L’évidence est là, preuve que vous vivez une situation qui n’a rien d’extraordinaire....’
‘...Mais par quoi vais-je commencer... ?’
‘...Il y a toujours un début, un commencement, une idée à piocher... !Avez vous des grands-parents vivants... ?’
‘...Oui... ! Une grand-mère par alliance... !’
‘...Dans ce cas, commencez d’abord vos recherches en interrogeant vos parents, en premier lieu... ! Il se peut qu’un volet de votre généalogie soit mal connu par eux... ! Tentez ... !’

‘...Tentez... !’ Adèle pense à ce dernier mot lorsqu’elle sort du cabinet, profondément inquiète et troublée.

A Suivre…




ADELE FROMENT.




CHAPITRE 6°

Elle rentre dans une cabine téléphonique. Compose le numéro de téléphone de son ami afin de lui rendre compte des démarches qu’elle entreprend.

Au dernier chiffre, elle se ravise. Elle pense qu’il ne faut pas perturber son fiancé par cette histoire grotesque. Elle n’est pas toujours convaincue, même par le diagnostic du médium, encore moins par les manifestations de cette famille encadrée. Elle veut rester zen.

Elle pense ne rien entreprendre. Elle réfléchit à cette photo, cause de ses soucis. Sur le coup elle décide de s’en débarrasser, la et les planquer dans la cave au pire les brûler.

C’est sans compter sur ce qui va suivre plus tard.

Elle ne veut pas perdre de temps dans cette hallucinante affaire qui commence à lui prendre la tête. Elle a autre chose de plus sérieux à faire comme préparer son mariage qui arrive dans moins de onze mois.

Elle rentre chez elle. Coule un bain. Se masse la tête, histoire de remuer ses neurones encombrées d’idées noires, verse un savon liquide dans l’eau tiède et s’apprête à passer par-dessus le rebord de la baignoire lorsqu’elle entend par derrière la porte de la salle de bain, un loOOOOOOOng gémissement. Comme un hululement de frayeur.

‘...HaaaHoooooooOOOOOOOOOOOOOOOO....’’’’’’’’’’’.....HaaaaaaahOOOOOOOooooooo’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’ ... !’ Des sanglots macabres venus d’ailleurs.

Son sang se glace. Elle hésite un instant puis entrebâille la porte et là, stupeur, elle aperçoit sa photo posées sur la table, sautiller légèrement.
Elle semble gémir et la voix des enfants, comme sortie ‘dei profundis’, pleure de douleur.
De souffrance comme si leur âme brûlait. La jeune fille se bouche les oreilles par l’horreur qui lui crève les tympans.

Prise de panique et d’effroi, elle referme la porte à double tour. Se planque derrière. Elle se met aussi à pleurer tellement ses voix sont lugubres et pleines de chagrin. De douleur. La voix des morts est parvenue jusqu’à elle. Elle attend que le silence revienne, recroquevillée dans sa salle de bain. .

Elle ferme le robinet d’eau, ajuste sa cape de bain et lentement entrouvre la porte. La photo est toujours là, bien reposée.
Plus de cris, plus de gémissements, plus rien.

Elle hésite un moment. Puis, Adèle sort de son réduit, avance prudemment pieds nus, tout en tremblant, vers cette photo qui a l’air d’avoir deviné les nouvelles intentions de la jeune femme car Adèle vient de changer d’avis suite à ce qu’elle vient de vivre une nouvelle fois.

-‘...Ne vous faites pas de chagrin, j’ai compris. Je ferai tout mon possible pour chercher et trouver. Je n’aurai de repos que lorsque ma mission sera achevée... !’ Dit t’elle à ‘sa famille’.

Ainsi promet Adèle à des entités en photo. Elle vient de parler de mission, sans qu’elle sache à quoi s’en tenir. Adèle, un tantinet naïve mais logique, déduit que ces assassinats ou meurtres devaient avoir une explication. On n’assassine pas des gens pour le plaisir de tuer. Il y a toujours un motif valable derrière un meurtre. Grande jalousie, intérêts, rancune tenace, vendetta etc....Les exemples ne manquent pas.

A Suivre...

Re: Vers et poémes en vers libres.
18 mai 2011, 08:00
Le récit comme tous les récits imaginaires passés ici sont des nouvelles de Albert Siméoni.
Re: Vers et poémes en vers libres.
21 mai 2011, 10:07
ADELE FROMENT....




CHAPITRE 7°

Elle fait donc une promesse qui risque de lui coûter fort chère si elle ne s’y attelle pas sérieusement. Promettre aux vivants est une chose mais à des défunts est une autre paire de manches. Sa vie est en jeu. Ou celle de ses proches.
Car rien n’est gratuit à ceux qui se dérobent aux promesses faites aux défunts en ce bas monde.

La nuit se passe bien. Adèle semble soulager après sa promesse. La famille en photo aussi.

Deux jours plus tard, Adèle demande à son chef de service, un congé de deux semaines.
Ce qui lui est accordé quinze jours plus tard.
Elle va mettre à profit son précieux temps à comprendre, à chercher, à dénouer cette énigme.
Elle se rappelle aussi les conseils du médium...

‘...Commencez par vos parents, peut être savent t’ils quelque chose... !’

Elle pense d’abord consulter les archives des journaux d’époque. Un assassinat de cette envergure et nature, 5 personnes occises dans des conditions troublantes et mystérieuses, ne passe pas inaperçu dans les faits divers des anciens quotidiens.

Elle avise, enfin, son fiancé des démarches qu’elle va entreprendre.
Elle lui raconte brièvement chez elle, sous les couvertures, la situation qu’elle vit depuis un bon mois.

Il est surpris par ces révélations.

-‘...Mais pourquoi n’en as-tu pas parlé avant... !’ Dit t’il dubitatif.
-‘...Je voulais être sure de ce que j’allais entendre par le médium... !’
-‘...Est tu sûre que tu vas bien... Adèle...?’
-‘...Tu vois, tu doutes déjà et j’ai bien fait de ne pas t’en parler avant sinon tu m’aurais prise pour une folle... Et tu m’aurais découragée...!’
-‘...J’ai pas sous-entendu cela enfin... !’
-‘...De toutes les façons, cette histoire concerne ma famille peut être... !’
-‘...Ta famille... ? Mais tu n’as personne à part tes parents et ta vieille grand-mère... !’
-‘..Tu oublies mes ancêtres ... ! Et j’ai comme le pressentiment que je vais découvrir la vérité... !’
-‘...Et après, que feras tu... ?’
-‘...Je ne sais pas, tout dépend de la tournure des événements ... !’
-‘...Pourvu que cette histoire ne t’embarque pas dans une affaire qui ne trouve pas de fin... ! A onze mois de notre mariage, je suis bien servi... !’
-‘...T’inquiètes pas, je m’en occupe aussi... ! Tu as bien vu ce que j’ai acheté pour nous. J’ai reçu une réponse positive du directeur de l’auberge. Il est d’accord pour le jour de nos noces. La Mairie, aussi, a donne son aval. Les bans seront bientôt publiés dans six mois, la cérémonie religieuse est prévue pour le jour dit. Donc, tu vois, je ne chôme pas.... ! Ah pour les faire part, je les aurai dans six mois sauf imprévue.... !’
-‘...Dans ce cas, il ne me reste plus qu’à acheter les alliances et mes costumes... !’
-‘...Si tu n’as pas grossi entre temps... !’

Justin follement amoureux est prit d’une soudaine envie de copuler.
Ils font l’amour.


A Suivre.



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ADELE FROMENT CHAPITRE





CHAPITRE 8°

Au matin, Justin, part à son boulot laissant Adèle seule avec sa mission.
Sans perdre de temps, Adèle établi un plan de recherche.
Elle note les premières étapes de ses futures démarches sur un cahier à deux lignes.

1°-Consulter les journaux d’époque.
2°-Téléphoner à maman pour en savoir plus.
3°-Mairie de la ville. Recherche de généalogie.
3°-Rendre visite à sa grand-mère HENRIETTE par alliance en dernier recours au cas où ses parents ne lui seraient d’aucune utilité.

Elle pense que quelques jours suffiront à collecter une belle moisson de renseignements. Puis, prise par le doute, elle se demande ce que sera la réaction de ces entités au cas où ses démarches n’aboutiraient pas, envers elle d’abord ou sur ses proches...?
Y’aurait t’il des répercussions... ? Se vengeront t’ils sur elle ... ? Dans le cas d’un échec... ?’
Adèle semble déjà découragée, bien avant de commencer, par tant de questions qui restent sans réponse.

Elle griffonne sur son calepin.

1°-Commencez par les parents. Avant les journaux.

Elle vient de changer l’ordre de sa mission sur un coup de tête.
Elle est logique. Pourquoi perdre son temps si elle peut passer outre les quotidiens.
Elle compose le numéro de ses parents.

Sa maman Sabine est au bout du fil.

-‘...Oui ???!’
-‘...MamaAAn... ?’
-‘...Adèle ma chérie, comment vas-tu... ?’
-‘...Bien, très bien... !’
-‘...Et les préparations de ton mariage... ?’
-‘...Comme je te l’ai dis la semaine dernière, ça avance plus vite que je ne le croyais... !’
-‘...Tant mieux ma chérie, tu ne peux pas savoir combien tu nous combles de joie, ton père et moi... ! Ton père a prit rendez vous avec son costumier dans un mois, tu sais comment il est. Il prévoit tout, un an à l’avance, parce qu’il dit selon son expression consacrée ‘...Faut toujours être en avance sur les heureux événements... !’
-‘...Il a raison... ! Maman, sais tu quelque chose sur nos deux familles, la tienne ou celle de papa... ?’
-‘...Que veux tu dire par là... ?’
-‘...Je parle de tes ancêtres... !’
-‘...Je n’ai pas eu le temps de la connaître, j’avais 6 ans lorsqu’elle est morte... !Tu le sais cela déjà... !’
-‘...Pardon, oui je le sais donc tu ne saurais rien d’avant ta maman... ?’
-‘...Mais pourquoi toutes ces questions maintenant... ?’
-‘...Peux tu me dire si tu sais quelque chose sur mamie Henriette... ? Ta belle-maman... ?’
-‘...Qu’elle est digne, très digne, toujours à mes petits soins lorsque je n’étais qu’une enfant, aimante et aimable avec tout le monde, papa l’aimait beaucoup à cause de sa grandeur d’âme... ! Mais, il n’a jamais osé lui demander quelque chose sur son passé. Feu ton grand-père n’était pas homme à connaître le passé des autres. Il l’a connu un jour alors qu’elle rentrait acheter chez ton papi du voilage. Il fut sur le coup sidéré par sa beauté bien qu’elle portait un certain âge sur ses épaules. Elle ne paraissait pas ses 60 ans. Papa était veuf bien sur, et c’est moi, qui lui ai conseillée de se remarier. J’avais 10 ans. Et voilà. Cela a fini par un mariage. Je me souviens d’un détail par contre. Un jour alors que nous allions lui rendre visite à Bourg En Campagne, à quelques kilomètres de HUTTENDORF, comme elle ne répondait pas à nos coups de sonnerie, je me suis penchée par la vitre qui donne sur le jardin pour constater de sa présence et là je l’ai vue déplacer des cadres puis les cacher précipitamment dans un meuble à tiroir. Ensuite, elle est venue nous ouvrir.... !Comme si de rien n’était... !
-‘...Penses tu que je devrais aller la voir... ?’
-‘...Mais tu ne m’as pas encore donné la raison de tout ce remue ménage... ?’
-‘...Je te le dirais plus tard, promis... !’
-‘...Dans ce cas, passe la voir, peut être qu’elle t’apprendra quelque chose... !’
-‘...Merci Maman, je vais le faire, je pars ce soir pour HUTTENDORF... !’
-‘...Cela te tient vraiment à cœur, on dirait... !’
-‘...Au revoir maman... !’

A Suivre…

Re: Vers et poémes en vers libres.
28 mai 2011, 23:39
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ADELE FROMENT.




CHAPITRE 9°.

Adèle reprend espoir. Les quelques indications, si minimes soient t’elles dévoilées par sa maman, sont à prendre au sérieux. Pourquoi sa mamie, s’est elle empressée de cacher ces cadres... ? Comme si elle voulait les soustraire aux yeux des étrangers bien que Sabine n’en soit pas une... ? Pourquoi tant de mystères et cachotteries... ?

Adèle est dans le TGV au départ de la gare de L’EST en direction de STRASBOURG. Il est 18 heures 10. Elle sera à Strasbourg dans deux heures trente plus tard.

Soit vers les 2I heures. Il fera encore jour lorsqu’elle fera la surprise à sa mamie.

C’était sans compter avec les petites misères de la SNCF.
Le premier incident se produit à la gare Charleville-Mézières. Sans donner d’explications, la régie annonce en gare des difficultés de régulation qui perturbent le trafic dans la direction BAR LE DUC/ NANCY. Une heure trente de retard.

En gare de BAR LE DUC, les voyageurs sont invités à descendre ; motif invoque une nouvelle fois, un problème de freinage dans la première voiture traction. On propose aux voyageurs de se restaurer dans la gare, en attendant la mise en service d’une nouvelle machine qui va arriver dans les plus brefs délais.

Les plus brefs délais arrivent quatre heures plus tard avec les excuses de la direction qui encaisse insultes et quolibets sur leurs casquettes.

Adèle, épuisée par ces deux attentes, arrive enfin en gare de STRASBOURG. Il est 2 heures 35 du matin.
Lasse et fatiguée, Adèle se laisse choir sur un banc de gare.
Elle a surtout faim. Elle n’a pas prévue de collation.
Et à cette heure de la nuit tout est fermé dans la ville endormie.
Un quart d’heure plus tard, elle sort de la gare.

Elle vise un hôtel qui se trouve juste en face de la place de L’HORLOGE.
Elle peut enfin être servie à 3 heures du matin par le veilleur de nuit de l’hôtel qui lui confectionne un sandwich au fromage et un soda. Adèle, enfin repue, monte dans sa chambre et sans se déshabiller se laisse choir sur le lit.

Elle est réveillée en sursaut par la femme de ménage qui passe pour faire chambre. A midi.
Adèle s’excuse presque de cette longue et grasse matinée et demande l’heure du déjeuner.

‘...13 heures madame... !’

Adèle prend un bain et soigne sa mise. Prête à l’heure dite, elle descend pour déjeuner.
A quatorze heures, elle rempile.
Se retrouve sur la place de l’Horloge, se renseigne sur l’arrêt du bus pour HUTTENDORF.
Une vielle dame lui apprend qu’une navette ferroviaire part dans une demie- heure pour la ville distante de 25 minutes. Elle opte pour ce moyen de locomotion.

Le train est à quai comme l’avait prévu la dame.
Trente minutes plus tard, Adèle pose pied en gare de HUTTENDORF.
Elle prend une descente d’escaliers qui relie par un tunnel l’autre quai. Elle sort de la station.

Avec pour tout bagages, un sac à dos et 1000 frs en poche.
Un bus l’a conduit au bourg dit ‘...Bourg En Campagne...’
Distant de HUTTENDORF de 15 kilomètres.
Enfin, elle toise le panneau par devant la vitre du bus ‘...BOURG EN CAMPAGNE... !’

Elle pose pied, dix minutes plus tard, dans le petit village enserré dans la vallée dite ‘...LA GRANDE HALTE...’ En pleine campagne verdoyante. A une année lumière de Paris.

A Suivre...





ADELE FROMENT.




CHAPITRE 10°

Une bonne giclée d’air pur viole ses narines.

Elle respire profondément cet air vivifiant et enivrant de la campagne qui lui brûle les poumons.

Les rues semblent endormies.
Tout est calme et volupté comme dirait le poète.
Le soleil est doux. Pas un bruit qui perturbe ce silence imposé par la nature.

Adèle ne tarde pas à trouver la rue de sa grand-mère. La pharmacienne du carrefour POINCARE lui indique facilement la direction.

Adèle marche d’entre les arbres qui jalonnent les bords des trottoirs. Elle arrive devant le portail de la maison construite en briques rouges sur deux niveaux. Elle presse le bouton de la sonnerie. Puis attend. Rien ne se passe. Elle recommence la manœuvre. En vain. Elle fait le tour de la maison. Monte sur le parapet de la clôture et jette un coup d’œil par-dessus les hautes barrières en fer forgé. Rien. Tout semble calme.

Adèle pense que sa mamie dort, lorsqu’un voisin, un vis- à- vis, sort de son pavillon pour lui annoncer que Madame Henriette a été victime d’un malaise cardiaque il y a une semaine et qu’elle se trouve à l’hôpital de HUTTENTORF. Sans perdre de temps, Adèle remercie son interlocuteur et rebrousse chemin. Elle redemande à la même pharmacienne de toute à l‘heure s’il se trouve une station de taxi dans les parages.

-‘...Ici, mademoiselle, les gens se déplacent en bus... ! Mais par contre, allez voir Monsieur Hurton, il va faire ses courses en ville. Tenez le voilà... !’
-‘..Je suis la petite fille de Madame HENRIETTE... !’ Dit t’elle à l’adresse de la bonne dame.
-‘...OHHH... ! Pauvre Madame Henriette, elle a eu un malaise cardiaque, j’espère qu’elle s’en remettra. Dans le village tout le monde l’adore et Monsieur Harssen, son voisin lui fait ses courses... !’
-‘...Ah, c’est lui qui vient de m’informer sur l’état de ma mamie... !’

La pharmacienne bien charitable, demande à Adèle de la suivre.

-‘...Monsieur Hurton... ! Cette demoiselle est la petite fille de Madame HENRIETTE, pourriez vous l’accompagner en ville.... ! A HUTTENDORF... ?’
-‘... Et comment... ! Allez montez Mademoiselle, nous allons démarrer... !’

Adèle arrive dans la grande ville. Prend un taxi qui l’a conduit au CHU UNIVERSITAIRE MICHEL STRAUSS.

Arrivée sur les lieux, on lui indique la chambre où est soignée sa mamie.
Au 5 iéme étage. Les deux portes de l’ascenseur s’ouvrent pour laisser passer cette odeur bien reconnaissable d’aseptisant qui flotte dans tous les étages des hôpitaux du monde. Adèle sort, prend le couloir et suit le marquage par une bande verte au sol.
Chambre 525 B. Elle aperçoit par le hublot de la porte, sa mamie assistée par deux infirmières.

A Suivre…
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