Zlabia.com Le Rendez-vous des Juifs d'Algerie





Vers et poémes en vers libres.

Envoyé par bartou 
Re: Vers et poémes en vers libres.
11 mai 2010, 05:58
Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont purement imaginaires et ne peuvent constituer un plagiat de quelle œuvre qui soit. Les noms des personnages cités ici, sont purs fiction. Aucun fait rapporté ici ne peut être considère comme ayant appartenu à un fait divers passe ou récent.


CRIMES ET CHÂTIMENTS.




Roman.

Chapitre III



-' Inéss él Moufti, rabi él ââlamin, edi'hèli idéss fèl tèj'ribââ …'l'essai..'!
('Dis à notre Mufti, que D ieu soit avec lui, que j'accepte son offre de perfectionnement….!')

Le plan était en marche et rien ni personne ne pouvait l'arrêter.

Il s'embarque pour Rome, puis fit escale à Beyrouth pour se retrouver finalement, dans le pays des princes et émirs omnipotents.
Il fut prit en charge par le grand Mufti Ibn Moussa, et sans perdre de temps, on l'installa dans une grande villa, tout on lui indiquant la mosquée qui allait lui servir de perfectionnement. On alternait pendant ses cours, explications du coran mais plus approfondie en insistant sur le côté politique. On lui apprend que chaque verset coranique a un message révolutionnaire…..'La reprise en mains des états corrompus et infidèles…!'. Un leurre. Un lavage de cerveau dont Abdou n'était pas dupe. Mais il feignait, sans attirer l'attention, l'assiduité. Tout cela ne l'intéressait vraiment pas, il jouait le jeu.

Ses progrès étaient fulgurants au point que le grand Mufti, un homme de petite taille, et de forte corpulence, joufflu, transpirant sans cesse malgré la clim de tous les pores de sa peau, lui fit une proposition alléchante par l'intermédiaire de son secrétaire particulier '….Aller en Afghanistan…! Pour affiner son apprentissage….!'
Et toujours ce perfectionnement.

Sans broncher, il répondit positivement à cette requête. Il était pour l'instant soumis à leur volonté, la volonté de ceux qui parlait paix en Algérie et révolution là-bas.

A Kaboul, il eut la grande surprise de retrouver ses quatre amis, d'Algérie; Jamèl, Said, Ali et Najib. Les talibans régnaient en maître. Malgré sa 'dévotion' et son engagement politique, on le surveillait et il le savait. Pour mieux l'imbriguer dans les affaires, on lui assigna une mission, celle d'assassiner un imam véreux qui parlait deux langages, c'est du moins ce qu'on lui a fait croire. On le présenta comme suppôt de Satan, à la solde des américains et des juifs, ces infidèles. Il agira seul. Sa mission était pour le lendemain de l'entrevue.

Armée d'une kalachnikov et en djellaba, il se mit aux aguets, devant la porte de la mosquée où enseignait l'imam. Le religieux sortait entouré de ses fidèles, lorsqu'il voit apparaître devant lui Abdou qui pointait son fusil d'assaut. Il eut un recul mais Abdou, ajustant son arme, pressa sur la détente et là rien ne sortit. On ne lui avait pas mit les balles en haut lieu. Les gardes du corps de l'homme pieux le saisir, le mirent à terre et commencèrent à le 'malaxer' avec leurs pieds. Tant et si fort, qu'Abdou perdit connaissance. Il fut sauvé in extremis par la 'police taliban- les gueux' qui le recueillirent à toutes fins utiles. Une intervention de haut rang le fit libérer..

-'Nevra 'ken jorob terbha..!'
('Nous avons voulu te mettre à l'épreuve et tu as réussi ton test …!')

-'Les ordeures…!'
('Les ordures…!' ) Pensa t'il..

Il fut admis dans la communauté et on l'éleva au rang d'Imam.

Quelque temps plus tard, on le renvoya dans son pays d'accueil. On le réceptionna discrètement sous la surveillance des autorités du pays, de la sécurité interne .

Il demanda à sa hiérarchie religieuse de prendre quelques jours de repos avant de reprendre du service, juste le temps de souffler, de se remettre les idées en place et d'affiner son projet de vengeance.

Il était dans ses pensées quand, le surlendemain, on sonna vers les 20 heures, à sa porte. Il ouvrit et là il fut surprit de voir 'son grand-père', le grand prédicateur debout sur le seuil de l'entrée.

Jamèl, en Afghanistan lui avait caché la véritable identité du Mufti, lors d'une conversation en tête-à-tête. Les autres compagnons le savaient aussi mais ne voulaient pas en souffler mot, dévoiler leur secret, sans doute, pour mieux sonder les intentions d'Abdou qui leur parla du massacre de ses parents car eux aussi furent les orphelins des carnages. Ils avaient les mêmes idées et projets.

Cette visite le prit de court. A t 'il été dénoncé et la visite de ce vieux allait elle mettre fin à son plan…?'

'Sallem ââlik ou barkat Allah…!'

Ces mots de paix lui ôtèrent tout soupçon.

Il fit rentrer le religieux véreux et le fit asseoir dans le salon. La 'Jomââ Ismaliyiè' lui avait loué un pavillon.

-' Tou'ra, illak est fol eldri, kvella, Abdou, él ââlam etes'ran temusnim hadit…!Ekradma téj'mâât lekhod'ma..!'
('A présent, il est temps que tu prennes la direction d'une mosquée, Abdou, tes connaissances accumulées te permettent d'enseigner le 'hadit'…! Je vais t'adjoindre un groupe de travail. …!'


A suivre…[/size]
Re: Vers et poémes en vers libres.
12 mai 2010, 12:27
Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont purement imaginaires et ne peuvent constituer un plagiat de quelle œuvre qui soit. Les noms des personnages cités ici, sont purs fiction. Aucun fait rapporté ici ne peut être considère comme ayant appartenu à un fait divers passe ou récent.

.
Roman.

CRIMES ET CHÂTIMENTS.


Chapitre IV


-'Téj'mâât..?'
('Un groupe….?')

-'Téj'mou'nè él eslam nekeyiou ist'commandi, béch edikess yèdéwèn 'leslam…!')
('Notre jomââ él islamiyia, est chapeautée par mes soins, elle a pour but d'éliminer tous les pervers, ces infidèles……!')

Et là, à mesure qu'il racontait, les images de sa famille lui revinrent en tête, les corps morcelles, coupés comme des tranches de salamè, ces lambeaux de chair accrochés aux os, ces bouts de viande collés aux murs….! L'affreux spectacle de son enfance remontait en tête.


-'…Nok'ni'yôm we dah'wè'jère ed'bââden fél anè yok'jen ed'bââ ounvrââ éh'doun li'yèd'new…! Allah i khallèss..!'

'…..Ces chiens, ces mécréants qui ne veulent pas rejoindre notre communauté…D ieu les a puni…!'

D ieu a donc punit les membres paisibles et sereins de tout le village de Hassibou….

-'Ourouk kle'len edyachen our'koul elyiba din'rè ouit'semenem tsarbi seb'hanou…Inik'ssa'wen i novkyi en kess egued ikhichouw'yen…!'

('….Ils ne méritaient pas de vivre, kèlèb ….! Tous ces ignorants de la parole d'Allah sebhanou, ces campagnards….! Bon, notre mission est de purger cette vermine impie, sans foi ni loi….!')

Les mots résonnaient dans sa tête comme un bourdonnement d'essaim d'abeilles folles….!'

-'Inkinou youzâ slevre erniyèk téjmââ Nassir Hamidou , elmjehed dram él ââs'kar, est'fall em'kèniss koudrè..arif tédért Abouanif….! Ezkes'tèm dit, ifla'hèn adrohenb aké'win…!'

('…J'ai décidé donc de mettre à ta disposition le groupe Nassir Hamidou, du nom de notre martyr, tué par les militaires…!Tu prendras sa place dans la montagne près, du village de Abouhanif….…! Dés demain soir, nos hommes vendront te prendre…!')

C'était donc lui l'assassin de sa famille……Il se retint pour ne pas faire apparaître son émotion. Il écoutait..

Les mots sortaient de sa bouche avec un tel mépris qu'il se retint pour ne pas le trucider sur l'heure.

-'Ak'li i dou'wèn, lo'kod'ma nak et'kè'mè…!Ivè'youssen..!'
('Je suis à votre service, notre cause ne peut se permettre de ne pas aller de l'avant…! De ces renégats..!')


Ce qu'il ne savait pas, c'est que toute leur conversation était mise sur écoute.
Il remercia son hôte pour cette promotion inattendue….Ils se quittèrent sous un 'Allah Ou Akbar..!'

Après son départ, il resta un long moment pensif, assis, abasourdi, comme groggy par ce qu'il venait d'entendre, la tête entre les mains, prise dans un vertige.
Ils décrocha le combiné et appela ses quatre compagnons. Abdou jeta un regard par la fenêtre du premier étage, il remarqua la présence de ' policiers' dans une voiture banalisée, qui faisait le guet depuis une bonne heure. Il descendit allant à leur rencontre.

-'Hessél'khir, slighlhin imidi doughalov…!'
('Bonsoir Messieurs, je sais que vous m'écoutez depuis mon retour et…..!' )

Il discuta un moment avec eux.

Les inspecteurs lâchèrent leur surveillance et la Renault démarra en trombe.

Quelques minutes plus tard, ses amis sonnaient à la porte….

-'Eq'chèm…!'
('Rentrez…!')

Et sans perdre de temps…

-'Tsoura éyè adrââ…!'
('Voilà il est temps de vous en parler…..!')

Et de narrer toute son histoire, sa vie d'homme assassinée mais en sursis..!'

A suivre…

Re: Vers et poémes en vers libres.
12 mai 2010, 14:12
Quote
bartou
Aâz zeméni me cen.
Yé sidi cen mssé’mi
Gbel éli khatéb’ni.

Le meilleur de mon temps fût
On me nommait Sire
Avant que je n’épouse.

Aâz ââzoubi mé cen.
Fét ou rah fél déniè é’di.
Zémen ghdar’ni mé fokt bi
Cen é’lioum.

Sincerement bartout c'est sublime , bravo . le juste

Le meilleur de mon célibat fût.
Il s’est perdu dans ce monde.
Le temps est traitre et je m’en aperçois
Qu’aujourd’hui

Aâz mech’moumi fi grouni
Me cen ouel lioum grouni
Méghir.

Le meilleur de mon jasmin suspendu à mes oreilles
Il fût et maintenant mes oreilles
En sont dégarnies.

Oue rej’li tââbou
Fouc él ceyessét raï’hin.
Fél zémen chie’bi,
Guel’bi far’han
Méllè béd’ni tââb.

Mes jambes sont fatiguées
D’avoir foulé tant de chemins perdus
Dans ce temps de ma vieillesse.
Mon cœur cependant est heureux
Mais mon corps est fatigué.

Decré’yét ââzébi sahah
Khass’ni chouyé couah
Ner’ja él chabébi.

Les souvenirs de ma jeunesse sont vigoureux
Il me manque juste un peu de force
Pour retrouver ma jeunesse.

El zémen rah ou rah ââ'zebi.
Ou z..i déb él ouak catél
Catlou.

Mon temps s’est perdu et mon célibat a fuit
Et mon zizi a fondu car le temps est assassin.
Il l’a tué.
Re: Vers et poémes en vers libres.
13 mai 2010, 01:21
Juste, j'ai été drôlement surpris de lire votre commentaire intercalé dans la prose, c'est très original et j'ai mis un peu de temps à chercher votre éloge.

Merci Juste.
Re: Vers et poémes en vers libres.
13 mai 2010, 01:40
Volet II.



Aâz zeméni me cen.
Yé 'Sidi' kent mssé’mi
Gbel mé nokh'tob.

Le meilleur de mon temps fût
On me nommait Sire
Avant que je n’épouse.

Lââbt ou fraht fi zogh’ri
Gbert,bosst dhact ou chtaht mââ bnéyét blédi
Chekht bqit dokht fi zémèni.
Méni gdart souhabi
E’khéouét hom’ti.

J’ai joué et heureux dans mon adolescence.
J’ai grandi, embrassé rigolé et dansé
Avec les filles de mon pays.
Prit du bon temps pleuré enivré dans ma jeunesse.
Sans jamais trahir mes amis
Mes frères de quartier.

Abeden,
Leï kon arbi, yioudi oué griqi.
Fi da’miri él solh
Ouél hob fi guélbi.

Jamais,
Qu’il fût arabe, juif ou grec
Dans ma raison, la paix
Et l’amour dans mon cœur.

En hamdoulah
Barouckh achem
D ieu soit loué
El cdar él safi oué bab él takh’lit él charifa.
El célma él massta mef’tah él yib.

La pure tolérance des autres est le secret des bonnes fréquentations.
La mauvaise parole est la clef de la honte.

En hamdoullah,
Gdmét b’ âârc jbini, cassit,
Tââbt cimé él rajèlé él safin
Ca’ouént, fraht, khtobt oué lioum
Bnéyéti chraf, ââr’ssou ou jébou.

Grâce à D ieu,
J’ai bossé à la sueur de mon front
Enduré, me suis fatigué comme
Tous les hommes de bonnes volontés.
Je me suis casé, marié et aujourd’hui
Mes honnêtes filles,
Se sont mariées et elles ont enfanté.

El ask hfidéti mécél fiyé
Lil ou nâr, tokhméni liém.
Khir mél flouss él féssed,
El hob liém oué ser hayéti.

L’amour pour mes petits enfants me ronge
Nuit et jour, mes pensées sont pour eux.
Mieux que le fric dépravé
L’amour envers eux est le charme de ma vie.

Ouelli coun moslom,
Talian,
Grici,
Oué iyoudi
Dziri,
Tounsi oué meï coun
El galb kif kif ou celmét
Omi fi sawt él mahboub
I’yè él béb él hanen
E’li mé tét’sa’car.

Quelques soient les identités,
Musulmane, italienne, grecque ou bien juive
Algérienne, tunisienne ou n’importe
Le cœur est pareil et le mot
De Maman dans la voix du bien aimé
C’est la porte de l’affection
Qui ne se referme jamais.



E sallam ââlicom ou baracat âllah.
Re: Vers et poémes en vers libres.
13 mai 2010, 10:44
Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont purement imaginaires et ne peuvent constituer un plagiat de quelle œuvre qui soit. Les noms des personnages cités ici, sont purs fiction. Aucun fait rapporté ici ne peut être considère comme ayant appartenu à un fait divers passe ou récent.

CRIMES ET CHÂTIMENTS.



Roman.



Chapitre VI.

-'En'kini erguez el ââli..!'
('C'est le Mufti qui manigance tout….!')
-'Ej 'di…….?'
('Ton grand-Père…..?')
-'Net'ssa , dèm ââ'llèm lou'layà…! Net'ssa ek'ze'lloun…!'
('Oui, il est le patron du groupe de notre willaya…! C'est lui, qui commandite les assassinats…!')
-'Et'toura Dechou…..?'
-'Ca alors….?' Lui répondit Jamèl…
-'Nki'you sér él moukh zquir dechou' illen , nki'you sémha…!'
('J'ai donc décidé de passer à l'ultime étape de notre plan, sauf si vous vous interposez..!')
-'Kov'lém…. ! A marchè enegh…!'
-'Nous marchons….! Je marche sans problème..!'
-'Ser orveldam kouram…!'
('Je l'ai en horreur…!')
-'Ek'de'neghr él hajjè, Abdou, noukou derw eh'waten et'kechmow dit'viya en'ssem , nikiyou ousse''egheraw la'mèn id'ssen weh'dess fkè'yèd lak'dar, emir….!'
('Il faut que nous te disions quelque chose, Abdou, nous sommes des agents infiltrés chez eux, mais le mufti doute de nous et nous a jamais mis dans les confidences, tu es le seul à qui il s'est confié et surtout te nommer Emir…! Nous n'avions pas de preuves pour le désarçonner..! Il a une liste de noms, que nous n'avons pas trouvé, malgré nos fouilles chez lui en son absence…! Il nous la faut pour démanteler son réseau..!')

Les jeux étaient faits..

C'était le 27 Ramadan. L'Imam dans un rituel immuable, comme il le fait depuis 67 ans, était entouré par sa famille. Il s'apprêtait à sortir pour prêcher devant les notables de la ville et les hauts dignitaires du régime.

Abdou et ses amis se présentèrent à son domicile. Le Mufti fut surprit de cette visite inattendue à un pareil moment.

-'Ey'def'ka khè'mssa tkâ'yak…!'
('Je ne peux vous accorder que quelques minutes…!')
-'Bezzèf…! Hess'er attas ess'war chi'toh…!'
('C'est assez suffisant, nous avons quelque chose d'important à te dire…!')
-'Dokh'lou…! Eqchemséd inid ey'èn déch'tév'ram…?
('Alors rentrez et dites moi tout..!')



Voilà nos cinq hommes dans le cabinet particulier de son domicile dont personne n'y avait accès. Pas même un membre de sa famille.

Abdou….

-'….Hassibou…..! …Bou Assida….! Bou-Merdès….! Médèa…! El ââli tess'ne'tèm….?'
-'….Hassibou…..! Bou Assida….! Bou -Merdès….! Médea…! Grand Mufti…! Tu connais…?')

Lui….
-'Nit'ssa , dékss'eya ghi, él yibed equiou ouvrin'narew edéf'ken él sour'diyèn….! Nez'laten…!'
('Oui, il y a bien longtemps, ces vauriens ne voulaient pas participer à notre effort de guerre malgré nos mises en garde, Daoud, ce veul….!')

-'Edguèlik..?'
-'Votre gendre….?'

-' Eh'mik'itss'nav…? Ak'joul yè'rèt ecrif, goss'miyou iz'zoudj idiss, istss'mè ib dod essis..? Dé'chou itssa'ââm ogh'vèl ar'ghouri….? Ouk'rab….?'
-'Comment le savez- vous…..? Ce chien a soumis ma fille au silence depuis le premier jour de son mariage, il a eut ce qu'il méritait…..! Et puis que me voulez vous….? De quoi êtes vous venu m'entretenir de si important…? Et ces cabas…?'

Sans un mot, les cinq compagnons d'arme sortirent de leur sac quatre harpons dont les fléchettes étaient mises sans être retenues par leur ficelle.

A la vue, de ces engins silencieux, de mort, le Mufti prit de panique se leva….

-' Dechou it vram …! Yét'khè'dmen…?'
-'Vous n'allez quand même pas ….! Qu'est que vous faites….?)

Il recula et se retrouva collé au mur les mains devant son visage.

Sa parole fut coupée par une fléchette qui vint s'encastrer dans sa bouche. Au fond de sa gorge. Une première giclée de sang s'échappa. Quatre autres pointes décochées, à bout portant, encastrèrent par leur puissance, le corps du 'saint homme' sur le mur. Il était presque suspendu. Le sang coulait par filet.

Ils déshabillèrent 'l'assassin de leurs parents', alors qu'il gigotait tout chaud comme une poule. Najib, sortit son coutelas et tout en crachant sur son visage, lui trancha la gorge. Sa tête, pour ne pas choir, fut retenue dans le mur, par un couteau planté dans un oeil. Son corps, par les ruissellements du plasma qui s'écoulait de toutes parts, se retrouva peint en rouge,. Abdou, au final, lui sortit les yeux de leur lobes comme on retire un jaune d'œuf de sa coquille creuse et les encastra dans sa bouche ouverte.

Ils mirent ses bras en croix et enfoncèrent deux poignards dans le creux de ses paumes.
Tout en inscrivant, sur son front, avec son sang….' Allah Ou Akbar'

En s'approchant du moribond, il s'aperçut que des morceaux de plâtre, sous l'impact de la puissance des fléchettes, se détachèrent du mur et qu'un trou était apparu. Il pénétra la main, et là il en sortit un almanach, qu'il ouvrit. Il tomba sur la liste tant recherchée par les services secrets. Tout y était indiqué, une tenue de livre presque comptable avec noms, adresse, états de service de tous les hommes de main du véreux Imam. Il s'en empara.

La famille qui attendait en bas, eut le même sort.

Les quotidiens du matin en firent leurs choux gras. La nouvelle s'empara du pays.

Le grand Mufti d'Alger et sa famille, assassinés chez eux par des inconnus..!'
Titraient la plupart des journaux du soir et du matin.

Le gouvernement eut le fameux document. Toutes les têtes du réseau tombèrent. Dans un coup de filet gigantesque.

Abdou, se retira de la religion, pour se consacrer à ses études d'informaticien. Il émigra en France, loin de toutes ces turbulences. Il se maria avec une française et eut trois enfants, Daoud, Nora, et Ibtissém.

Re: Vers et poémes en vers libres.
13 mai 2010, 10:55
Dans le prochain récit

'...L'oublié..!'

Vous allez faire connaissance avec Simon et Shirley.

Une nouvelle en 13 chapitres pleine d'émotion à suivre et qui vous emportera à mesure de sa passation dans le monde des vieux papis oubliés disons abandonnés.

Vous en sortirez remués.

Prochainement pour Zlabia.
Re: Vers et poémes en vers libres.
16 mai 2010, 09:39


Quoi manger… ?

Choisir son alimentation devient un exercice pénible.
Un exercice qui en d’autres temps ne posait pas problème.

Je me souviens de grand-mère Maiha qui ingurgitait jusqu’à un âge respectable, ragouts, couscous, et autres tajin sans jamais se plaindre outre mesure. Elle avait certes de l’embonpoint ce qui ne l’a pas empêchée de vivre longtemps. Maman c’est pareil, elle aime manger 5X5 et loin d’être bio, elle est restée naturellement fidèle à ces petits plats mijotés comme dans le bon vieux temps. Elle n’a pas une taille mannequin bien entendu juste une taille de dame juive. De l’ancien temps.

Conforme à la forme d’une bouteille de PRIMAGAZ.

Ma fille Valérie est, comme je l’ai déjà dis, bio et encore ce matin, elle m’apprend que boire du lait de vache n’est pas trop conseillé à cause de certains enzymes, du coup son mari ne touche plus au lait, au fromage et à toute la filière laitage, il a perdu 5 kilos en deux semaines et moi qui me nourrit de lait depuis 65 ans, je n’ai rien perdu du tout sauf qqs grammes que je rattrape le soir avant de me coucher. Lorsque je lui dis que je me suis mis aux fruits, elle me dit surtout de ne pas les prendre après les repas, qu’il faut laisser passer une heure ou deux pour croquer une pomme. Sinon, cela constitue un dépôt qui fermente et se transforme en alcool, d’où que certaines personnes ont des cirrhoses de foie alors qu’ils n’ont jamais bu d’alcool. Les fruits donc fermentent et nous voilà enivrés sans le savoir.
Et le foie en prend un coup.

Belle est la vie.

Lorsque je lui dis qu’une belle côtelette de bœuf m’attend pour le midi, elle me fait une moue, une grimace des plus décourageante,

-’… La viande ce n’est pas bon… !’ Qu’elle me dit '...Nos dents ne sont pas faites pour être des broyeuses de chair, quant au poisson kif kif ‘…Tiens regarde…’ Me dit t’elle ‘…Tu as déjà vu un chien atteint de la maladie d'Alzheimer…. ? Ou de sclérose en plaques… ?’

‘…Non.. !’ Que je lui réponds, ‘…Sans doute que ces bêtes vont voir leur vétérinaire et que cela reste dans la confidentialité entre la bête et son médecin… ?’

‘…Pas du tout, ces animaux savent par instinct quoi manger et jamais ils ne tombent malades… !Jamais de diabète, jamais de tension, jamais de cachets, jamais rien, ils se portent à merveille… !’

-‘ Zut alors, je ne me suis jamais posé la question alors d’après toi, je dois bannir tout cela.. ? Et je mange quoi alors ma fille… ?’

-‘… Ben, toutes les autres choses… !’

‘…Qu’est ce qui restent comme autres choses… ? A part la viande, le poisson, le lait les yaourts, les fromages le chocolat… ?’

‘…Le chocolaAAAt c’est un poison… !’

‘…ZeddaAAA, et moi qui en mange du bio à raison de 45 grs par jour… ! Donc le chocolat bio aussi… ?’

‘…Oui… !’

‘…Qu’est ce que tu me proposes dans ce cas, de boire du lait maternel de chez ma mère… ? Ou alors je ne bois plus et je le remplace avec des jus de fruits ce qui n’est pas bon aussi à cause du sucre à moins que je filtre mes jus… !’

‘…Il y a le reste papa, des choses saines… !’

‘…Ok donne-moi la liste de ces choses saines… !’

’…Ben tu peux déjà penser à manger plus simplement, naturellement, des choses bio… !’

‘…Ca fait une heure que tu me le dis sans me citer une liste propre d’aliments convenables… ! A moins que je commence à bouffer des feuilles de vétiver cuites à la vapeur, des racines d’iris, des bourgeons de roses pâles, de la paille de foin récoltée au petit jour sans sucre et sans sel, des écorces d’arbres bio qui poussent prés des ruisseaux propres, des petites graines triées dans les champs sélectionnés, de la manne des hébreux, je suis perdu… !’

‘…Écoutes, réfléchis et tu trouveras ton équilibre alimentaire afin que tu vives plus longtemps… ! Dans un corps sain… !’
‘…Et avec un esprit bio… !’

Et là la voix de ma femme qui sort de la cuisine avec une bouffée de vapeur…

‘…Viens ta côtelette est prête… !’
‘…Ecoutes, jette là, je préfère manger un peu de céleri du persil sur deux tomates coupées… !’
‘…Maman, ne la jette pas, je vais la manger… !’ Valérie.

‘…Ce qui n’est pas bon pour le papa est bon pour ma fille, in yadin él ââï’cha… ! Y'à des jours où j'ai envie d'être chien.’
Re: Vers et poémes en vers libres.
16 mai 2010, 10:55
Les faits rapportés ici sont imaginaires.


L’Oublie...I.

Shirley et Simon.

Au début je voyais flou.

Que des ombres ! Plus tard, les ombres s’estompaient. Les contours des visages se précisaient. Plus nets, voilà pourquoi les bébés répondent par des sourires à ceux qui leur sourient.
Le visage de ma maman, de mon père, de ma grand-mère ou grand-père maternels, devenait familier.

J’avais le sens olfactif assez développé et cela m’aidait à les reconnaître aisément à leur odeur et parfum ; leur haleine aussi. Ne croyez surtout pas que les mômes de mon âge, manquent de sensibilité nasale ou d’acuité visuelle.

Mon environnement était donc composé de silhouettes, de senteurs. Autant vous confier que nous sommes aussi dotés du sens culinaire et savons distingués, un lait sein d’un lait factice.

Mes grands-parents paternels habitaient le sud de la France, Nice.

Vers l’âge de deux ans, je m’attachais à mon grand-père Simon et à ma grand-mère Tilda.
Ils habitaient à deux pâtés de notre maison. Quand mes parents vaquaient à leur travail, j’étais déposée chez eux. Ils étaient aux petits soins envers moi.

Ce qui ne les empêchait pas de venir nous rendre visite chez nous en m’offrant toutes sortes de petits présents.

A 3 ans, mes parents me casèrent dans une garderie, toujours pas loin de chez nous. Arriva la maternelle.

Mon grand-père Simon venait la plupart du temps me cherchait à la sortie des petites classes en attendant l’arrivée de mon père.

J’étais heureuse de la promenade qu’il m’offrait juste avant le coucher du soleil. Par beau temps. Je sentais qu’il était fier de moi et souvent, il en parlait avec ses amis avec entrain.

A 6 ans, alors que je faisais connaissance avec mes premières matières scolaires, dans la classe maternelle, ma grand-mère Tilda décéda, laissant mon Papy éploré. Elle avait 58 ans.

A mesure que les jours passaient, son chagrin augmentait. Il perdait quelques repaires et ne voulait plus vaquer à ses besoins les plus élémentaires. Il s’était, du moins, au début enfermé dans un mutisme de circonstance.

Ma maman décida de l’héberger. Une chambre lui était destinée mais il refusa l’offre, craignant d’être une gêne, une charge. Il avait 69 ans et surtout très indépendant.

Il émit le vœu d’aller dans un hospice de vieillard du coté de Vaucresson, un centre juif situé à quelques kilomètres de Paris. Nous allions le voir tous les dimanches et il était heureux par nos visites. Il était bien entretenu par le personnel, et ne se plaignait jamais de sa nouvelle condition. Puis, nos visites s’espacèrent pour se raréfier.

Ma maman se contentait de téléphoner de temps à autre pour avoir de ses nouvelles.
Je profitais pour entendre sa voix. Nous avions aussi changé d’appartement entre temps. Nous habitions le 15 ième arrondissement. Puis, nous ne l’appelions plus. L’oubli commençait à faire son œuvre. J’avais pensé qu’il était mort et que mes parents me l’avaient caché, afin de ne pas me perturber, au vu de mon attachement à sa présence. Mais ce qui m’intriguait le plus, était qu’aucun souvenir, cadre ou autre n’était accroché à nos murs. Je n’osais rien dire à ma maman afin de ne pas lui rappeler son père ‘décède’. D’autant plus que je ne me souviens pas, là aussi, m’être rendu à un quelconque enterrement. Dans mon jeune âge. Bref, on ne pose pas tellement de questions dans mon cas et même quand je demandais après lui, ma mère me répétait invariablement...

‘...Il va bien là où il est... !’.

Ma maman souffrait d’une dépression. Elle ne s’en sortait pas. Mon grand-père était sorti de notre vie. On l’avait oublié lamentablement.
A la maison, nous n’en parlions même pas. Comme si le sujet était devenu tabou !

Donc je cessais de l’importuner par ma curiosité.

Passent les années.

J’étais dans les grandes classes. J’avais 18 ans.

Un jour, alors que je me promenais sur les berges de la Seine, à la recherche d’anciens bouquins, je poussais la porte d’une boutique, celle d’un vieux bouquiniste. Des centaines de livres et de brochures étaient alignés dans de grands rangements. Des piles en tout genre se dressaient dans des coins de sa boutique. Je me hasardais à fouinier dans ces tas mis pèle –mêle. Tout à coup, je tombais par hasard, sur un fascicule dont la page de garde représentait le visage d’un bébé avec un titre ainsi libellé...

’ ...Recueils de Poèmes dédies à ma petite fille Shirley... !’

C’était mon visage de bébé scanné à l’âge de deux mois. Je le sais puisque je figurais dans le cadre accroché juste au-dessus de notre télé. Je restais sur le coup hypnotisée par cette découverte. Le vieux bouquiniste vint vers moi...

‘...Si cela vous intéresse, j’ai encore quatre classeurs de récits et de mémoires de ce monsieur...’ Me dit t’il de sa voix rauque...

‘....Je voudrais bien les voir si cela ne vous dérange pas... !’

Il s’absenta quelques minutes pour réapparaître avec les classeurs en question. Il me laissa un instant toute seule. Je jetais un rapide coup d’œil dans ses feuillets tapés sur ordinateur.

Je demandais à les acheter. Je payais le prix qu’il me fixa et j’enfournais le tout dans un sac en plastic. Je rentrais chez moi, dans ma chambre pour découvrir l’auteur de ces écrits.

Le recueil était tout poussiéreux, écorné. Mon visage de bébé était taché par l’humidité. De grosses cocardes grises les avaient maculées. Par le temps.
Je dépoussiérais le petit fascicule tout en m’asseyant au bord du lit. Les pages qui me semblaient jaunies ne l’étaient pas en fait, elles étaient faites en parchemin. Assez épais dont le titre était fort révélateur, je relisais le titre plus attentivement...

‘...Recueils de poèmes composés pour SHIRLEY, ma petite fille....Le............19......Il était daté et paraphé.....’..... De la part de ton Papy Simon.... !’

Et là je compris que je venais de tomber sur une mine de lecture. Les écrits de mon grand-père Simon.

Je commençais à lire les premières pages et à mesure que je progressais, je me mis à buer des yeux même à sangloter comme une gamine.

Mes sanglots avaient pris leur vitesse de croisière et redoublaient à un tel point que je ne voyais plus rien. J'essuyais mes yeux avec mon revers de manche.

Ça coulait comme une fontaine de jouvence.

A suivre..

Re: Vers et poémes en vers libres.
19 mai 2010, 00:01
CHAPITRE II.

L'OUBLIE.

Shirley et Simon.

Je m’arrêtais par moment pour revenir en arrière comme si je voulais assimiler et m’imprégner par tant de poèmes. Je dégustais en silence dans la pénombre chaude de ma chambre, ces morceaux de vers libres dédiés à ma personne, moi, l’enfant née, il y a 18 ans.

J’ignorais que mon grand-père était poète à ses moments perdus, et mes parents ne m’en avaient jamais soufflé mot. Je découvrais aussi cinq grands classeurs. Des textes en récits,sketchs, monologues, aventures etc....bref en tout genre.Des poèmes dédiés à des amis et amies étaient enserrés entre les mâchoires de ces derniers. J’avais là entre les mains un trésor d’écriture.

J’étais toute remuée dans ma chambre. Ma maman vaquait à ses occupations. Je ne dis rien et m’enfermais à double tour craignant que l’on découvre mes albums.

Je commençais à découvrir mon papy sous un nouveau jour. Ses textes étaient agrémentés de photos de son pays, la Tunisie. Un nom revenait souvent dans ses écrits,la ville de son pays natal.

Je découvrais là encore un beau jeune homme entouré d’amis, de ses parents, de ses frères, mes oncles que j’avais à peine connus. J’étais éblouie par tant de richesse que j’ignorais.

Ma maman inquiète de ne pas me voir à table pour dîner, frappa à ma porte. Je cachais le tout sous mon lit et faisait mine de rien. J’allais les rejoindre.Je restais très silencieuse à table. Mes parents, peu habitués à ce genre de situation, essayaient de deviner mon mutisme. Mon esprit était ailleurs, vers les écrits de mon papi jusqu’à la fin du repas. J’avais hâte de me lever et d’aller dans mon ‘home’ pour prendre d’assaut la suite de ses mémoires et narrations ; continuer à lire mon papy Simon. L’oublié, le défunt peut être.

Mais avant, je lançais envers ma maman...

‘...J’ignorais que nous avions eu un poète et un écrivain dans la famille...’

Ma réflexion attira leur attention et les fit sortir de leurs plats. Ils n’avaient pas compris l’allusion.

‘...De qui veux- tu parler, chérie... ? ‘ Me lança maman...

‘...Non rien du tout... ! Je divaguais....’

Mon repas terminé, je montais dans ma chambre. Je me déshabillais et allumais ma lampe de chevet.
J’étais encore une fois seule avec les pages de mon grand-père. Son visage remonta à la surface. J’étais plongée dans son monde. Les heures défilaient et je ne me rendais pas compte que le matin s’était levé. Les bruits des voitures devenaient de plus en plus fréquents. J’avais passe toute la nuite à lire et à m’instruire sur l’aïeul.
Par moment je fermais les yeux par la fatigue mais je me forçais à tenir bon.

Je lisais et relisais. J’étais immergé dans son monde réel et irréel dans lequel l’imaginaire prenait une place prépondérante dans ses écrits. Puis, là, tout d’un coup, une photo intercalée tomba d’entre les feuillets ; une photo d’une dame distinguée au visage ridé du nom de Janet ( Z’al).

Je concluais assez rapidement qu’elle était peut être sa maîtresse mais les faits me démentirent bien vite.

Il y avait d’inscrit.... ‘ JANET....MARS 2003... pour Simon, mon poète N.Y 19....!’
La photo était scannée.

Je retenais le nom du site HARISSA.COM Et aussi un vague nom de P.T.B....Je poussais mes investigations plus loin et soudain, je déchiffrais le sigle du Petit Théâtre de BREITOU....Mais là où je me perdais en conjecture, c’est que mon papy s’appelait Simon et non pas Breitou mais approfondissant ma curiosité, je tombais sur le nom de son père qui lui s’appelait Breitou Abraham. La boucle était bouclée.

Le puzzle se reconstituait. Je compris que mon grand-père fût hébergé, autrefois, dans un site, tenu par un certain JACO , et que ses pseudos étaient Breitou Belebou, Abraham, Shirley. J’ai ressenti à cet instant précis, des dards qui me pourfendaient le corps ; j’étais saisi par l’émotion.

Une nouvelle fois, je me laissais aller à pleurer.

Au petit matin. Je m’habillais en toute vitesse. Maman, comme elle fait à la même heure, tous les matins, posa ma tasse de lait taché de café sur la table avec deux tranches de biscotte.

‘....Nous n’avons pas compris ta remarque d’hier soir, Shirley... !’
‘...Ce n’était pas une remarque mais une constatation, une découverte... ! Que vous m’avez caché... !’
‘...Expliques toi ma chérie.... !’
‘...Plus tard, je dois chercher... ! D’abord... !’
‘...Mais qui.... !’
‘...Mon poète... ! Celui qui parle aux muses... !’


A suivre....
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