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Vers et poémes en vers libres.

Envoyé par bartou 
Re: Vers et poémes en vers libres.
04 juin 2010, 12:31
AFFAIRES D’ETAT.


Notre état court à la faillite selon la vieille expression de notre premier ministre FILLON.

L’état manque cruellement de sous et de fonds. C’est les fonds qui manquent le moins.

Les bas de laine sont vides et l’état emprunte par ci par là pour tenir ses engagements.

Il n’y a pas encore le feu aux trousses et selon les experts, nous les français, sommes loin de subir ce qui se passe en Grèce. Ouf on respire pour combien de temps...?

Nous avons toujours la Corse comme BAS DE LAINE au cas où,la louer pour 99 ans, la vendre à un magnat pétrolier etc…

Il y a aussi les dom-toms qui ne rapportent rien, nous les soutenons bras tendus ces fainéants d’antillais etc….9 heures ouvertures des bureaux de poste 9 heure 30 tous à la plage.

Par contre pour ne pas soulever trop de vagues, je suggère que l’état ouvre des petites unités des SARL. SOCIÉTÉS A RISQUES LIMITES.

Des épiceries fines, des boulangeries ‘…CHEZ L’ETAT LE PAIN EST GARANTI… !’ Des petites banques dans les impasses ‘…ICI TOUT EST A CRÉDIT… !’ Je verrai des supérettes de quartier ‘…CHEZ L’ETAT C’EST SUPER… !’

Regardez Bernard Tapie celui que tout le monde croyait disparu voilà qu’ils sont deux maintenant sur la toile lui et son fils www-narnarcom. Et oui, au lieu de se reposer et compter ses sous narnar en veut encore. Il va ouvrir des concessions un peu partout ‘…CHEZ NARNAR…ON ROULE QUAND MEME SUR DU TAPIS… !’

Et même des officines funéraires, histoire de concurrencer LECLERC ‘…CHEZ NARNAR… ! LA VIE FINIE ICI… ! ET NOUS NOUS OCCUPONS AUSSI DE L’AU DELA… !’

L’état devrait en prendre de la graine car qui ne sème pas maintenant ne récoltera rien demain.

Et demain approche à la vitesse de la marée noire américaine donc avant que l’état ne soit englouti, il vaut mieux qu’il prenne ses précautions et sauver nos orteils.

Je propose donc que l’état étatise ce qui est étatisable. Après tout, je lis que les régions pour se faire du fric ouvrent leurs patrimoines mobiliers, châteaux, parcs, musées, immeubles historiques, zoo, cirque et les maires n’en reviennent pas, l’argent rentre ils ont trouvés le FILON.

Donc l’état doit se mettre au diapason et surtout faire bouger les choses. Je verrai bien les ministres faire des vacations, l’un en blouse blanche, l’autre avec une toque de chef, un autre en tenue Mao, celui là en jean, l’autre en escadrille, pardon en espadrilles etc…

Il n’y a pas de sots métiers il y a de sottes gens après tout l’état doit gagner son fric à la sueur de son front.

Et puis, la cour des comptes verrait cela d’un bon œil. Feu Seguin préconisait déjà de faire de l’économie et son idée fait son chemin.

Économisons plus pour sauver notre France.

‘…Mais dis moi toi ST BARTOU de mes deux….. narines, ta façon de concevoir les choses ressemblent par un certain coté au communisme… ? Breitou.
‘…Tais toi, toi, tu ne vas pas le dire AUX PRIVES…!’Albert.

Re: Vers et poémes en vers libres.
04 juin 2010, 13:06
Deux gentils noirs d’un certain âge rentrent dans ma boutique. M.C.A.
Magies Cosmétiques Aphrodisiaques.

‘…En tout cas vous, vous avez de la chance, il n’y a qu’une seule maxime qui vous va à merveille dite par un blanc ‘…Voir la vie en noir… !’ Pour la voir en blanc, il faut être blanc… !’ Je n’aimerai pas être à votre place. Vous vendre des produits oui mais franchement avoir l’air noir, ca jamais. Tu vois nous les blancs, nous sommes blancs, et pourtant parmi les blancs, il se trouve des blancs qui broie du noir.

Vous avez déjà vu vous une pub qui dit ‘…LAVEZ PLUS NOIR QUE NOIR… ?’ Non. C’est de la discrimination. A votre place, je vais me plaindre à QUEUE CHOSIR… ! Manifester même et ainsi vous aurez votre lessive ‘…BANANIA LAVE PLUS BLANC QUE NOIR… !’
Vous… ? Vous broyez du blanc… ? Non, ca ne vous arrive pas déjà, il y a une inégalité.
Des blancs roses, il n’y en pas comme les éléphants, des gris j’en n’ai pas vu sinon ils auraient grise mine, des violets pas du tout, des peaux rouges oui avant mais depuis ils sont en régression, les américains n’en veulent pas, plus de cuivrés chez eux, et eux ne sont pas partis se plaindre à l’ONU, ils ont subis par la faute des blancs, là ils les ont cantonnés dans des réserves artificielles et avec le métissage ils sont devenus couleur rosâtre.

Donc vous les noirs vous avez la belle vie. Déjà la nuit vous passez inaperçus alors que le blanc devant un feu rouge, il se fait griller. Comment voulez vous qu’un noir se fasse griller la nuit s’il est noir…. ? Un blanc qui passe au rouge et vite repéré un noir dans une voiture noire passe pour être invisible. Qu’est ce qu’on remarque le plus sur un échiquier, pas mondiale bien sur, que des pions noirs pourtant les blancs ont le même nombre… ! Qui se fait contrôler le plus dans Paris et ailleurs… ? Les noirs parce qu’ils sont noirs. Et souvent sans papiers.

De vous à moi, je vous fais une confidence, j’aimerai être noir pour une seule heure pour voir l’effet que cela fait sur un blanc.
Un noir qui veut blanchir c’est comme un blanc qui veut noircir. Et si par un beau matin l’un d’entre vous noirci alors là je me fais passer dans une lessiveuse.

Re: Vers et poémes en vers libres.
06 juin 2010, 09:42
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Récit imaginaire raconté par Bartou.

L’Oublie...XI

Madame Castro fut la première à sortir de la voiture. Elle nous servait de guide.
Nous gravîmes les huit marches en marbre blanc aux nez ébrèches.

Nous étions maman, papa, Patrick, madame Castro et moi avec deux grands bouquets de fleurs dans les bras.

Madame Castro tourna la poignée la porte, libérant notre attente sur le seuil.

Elle se dirigea vers le bureau d’accueil....Nous la suivons.

‘....Guislaine.... ! Guislaine..... ! ‘Hurla une bonne femme toute en rondeur au visage tachée par des grains de rousseur....
‘...Ma chérie... ! Huguette... !’ Répondit ma future belle doche.

Elles se jetèrent dans les bras, l’une dans l’autre sous les yeux des aides de salle qui accouraient sous le cri de la Huguette. Elles étaient toutes épanouies de revoir leur ancienne cheftaine de service. Un quart d’heure à s’embrasser alors que je rongeais mon frein, impatiente de découvrir de visu mon papy.
Enfin....

‘...Nous sommes venus voir Simon... !’
‘...Simon.... ! Il est toujours dans la salle. Dans un instant, il va donner un spectacle pour les nouveaux pensionnaires. Il est toujours en forme, tu vas voir, il est comme tu l’as laissée... !’

A présent, nous longions un long corridor. Les chambres apparemment étaient bien entretenues. Les murs étaient peints en bleu. Elles portaient toutes, le nom d’un mécène juif.

Au bout du couloir, madame Castro, nous fit signe de nous arrêter et de jeter un coup d’œil par le hublot. Une centaine de vieux assis papotaient. A u fond de la salle, je remarquais un grand rideau blanc qui cachait un grand espace devant une estrade en bois. Les lettres de PTP étaient inscrites en bleu. Avec sur les côtés, deux masques imprimés, l’un hilare l’autre triste. Le sigle du théâtre de mon papy que j’avais vu sur le net. Je rêvais.Je restais planté le nez collé sur la vitre à regarder tous ces oubliés de la vie.

‘...Tu bloques la porte Shirley... !’ Me dit Patrick en me pinçant le coude.

Je m’oubliais.

Madame Castro poussa la porte. Une odeur de désinfectant s’infiltra dans mes narines.

Ma ‘future belle maman’ nous dirigea vers le fond de la salle. Derrière la petite foule qui bougeait dans tous les sens. Nos bouquets de fleurs furent posés sur le chaud parquet. Un vieux monsieur bien digne et bien habillé vint saluer madame Castro, elle se leva et l’embrassa.

Puis, une sonnerie annonça le début du spectacle. Le bruit de chaise se fit moins bruyant.
Des ‘Chut’ se firent entendre, provenant des dames de compagnie. On tira les rideaux des fenêtres et une semi-obscurité prit ses droits.

Des spots diffusaient une lumière douce qui éclairait le grand rideau. Et soudain comme sortit de nulle part, un monsieur alerte vint annoncer de sa voix rauque....

‘...C’est Belebou son ami... !’ Me souffla madame Castro....


MESDAMES ET MESSIEURS.....LE GRAND SIMON....L’ ENCHANTEUR SIMON VA VOUS PRÉSENTER SON SPECTACLE ....... !


J’étais saisi par l’émotion. Patrick me prit la main. Ma maman me toisa de coté et me sourit.
J’étais fébrile.

Le rideau s’ouvrit et là devant mes yeux, je découvrais mon papy dans son costume de scène.

A ses côtés, MAURICE le violoniste, commençait à donner vie à son violon. Une tristesse infinie sortit par son archer. J’avais les yeux rivés sur mon papy Simon. Il était beau dans son allure et ne paraissait pas son âge. Le violon s’arrêta pour laisser mon vieil oublié chanter le premier chapitre de son poème ‘L’espoir...’ Dédié à ma personne.


Je me sens vieillir tout à coup/
Sans pouvoir stopper le cours/
Du temps....§§§§§...
Mais quelque soit la durée de ce temps
/Je profiterai pour apprendre cependant
Ce nouveau métier/Que j'aurai, celui de pépé./
Tendresse et caresses....§§§§...'


Mes yeux commencèrent à s’embuer sous son vocable chanté en français.

Derrière lui, il y avait aussi Albert qui reprenait en chœur ses paroles en arabe, en refrain.



'...Cheyeb oulit far darba....§§§§§§…/ Ou meghir me nouakef el timbou…§§§…Meghir me narèf toullou…§§§§….Béch net tyalem él sanya él jdidè..§§§....Elli jeyèli , baba ââjij..§§….Sekhfa ou hnènè….§§§….

Vieux me voilà devenu soudain.
Et sans arrêter le temps
Sans connaitre sa durée
Je vais apprendre ce métier nouveau.
Qui arrive, être papi.
Affection et tendresse...!'


Je réprimais mes sanglots. Patrick approcha sa chaise et m’enlaça. Madame Castro, tira un mouchoir blanc tandis que mon papa cachait mal son émotion. Il se pinçait les lèvres. Maman esquivait nos regards. Elle était très émue. Il chantait mon vieux de sa voix rauque et triste. Les vieux étaient pris par des sanglots ; leurs pleurs trahissaient le silence. Il était beau mon papy, il était si bien dans son spectacle que soudain une voix invisible me dit de me lever.

Je me levais et me dirigeais tout en suivant l’entre deux rangées vers l’estrade. Je me suis mise à chanter en suivant le rythme, le second couplet...Avec mon accent appris et cassé en judèo...



'....§§§§...Béch némchi nochrob fél saabala mta dahkita..§§§§....
Je vais aller boire à la source de son sourire/§§§§§§§.....

Puis je continuais en français...Je pleurais tout en chantant)


Et plonger dans son RegarRRRRRRR..../ Je suis ivre.Je lui murmurerai à son oreille vierge}/...§§§§§§.....Des chants anciens déjà entendus /Des vieilles comptines aussi lues/..§§§§§§......Quelque part dans mes rassis souvenirs/Enfouis dans ma mémoire un peu rétrécie....§§§§§...



Madame Castro en reste, en fit de même, elle reprit le troisième couplet devant les yeux écarquillés de la petite foule des vieux........


Des 'gris babéss', et des 'déb él far'…/...§§§§..... Comme avant au-dessus de mon pauvre et petit berceau/ Quand mon aïeule me les susurrait d'une voix sans fard...§§§§§....



Mon grand-père s’arrêta laissant ces acteurs improvisés sortis du fond de la salle reprendre ses poèmes....... Le violon se remit à miauler.
L’atmosphère s’électrisa quand ma maman à son tour reprit le quatrième morceau


Je lui raconterai des histoires d'hier, d'avant/...§§§§§......Insipides qui n'ont plus courts dans le présent./...§§§§§§§§§......En attendant, le jour où elle me dira…./'…Pépé, je t'aime…!'...§§§§§§§...



Suivi par mon père en chœur.....


Et lorsqu'elle me le dira, je comprendrai /..§§§§§......Ce jour là, que ma barbe a blanchi
Et que mon vieux regard a pâli /Et lorsque, ce jour là arrivera /...§§§§§§§.... Mes bras auront fléchi bien bas/....§§§§§§.....Mes braves jambes auront fléchi /D'avoir supporté la vie....§§§§§....




Mon papi n’en revenait pas, il nous reconnut et là il se mit à pleurer à chaudes larmes, incapable de se commander. Je m’approchais de lui et mit ma tête sur ses épaules...Tout en chantant.........



Alors, je lui dirai…./....§§§§§§§§§.....Ma petite fille…! Les belles années pour moi sont passées..../...§§§§§§§....Je vais vivre avec mon passe./Profites en, elles méritent d'être vécues. Dans la paix et la sérénité …...§§§§§§§§......Si un jour, on viendra te dire, j'ai connu ton pépé le Bartou/Tu leur diras, qu’il était un excellent papi…! Mon petit chou.....§§§§§§.......




Les vieux à leur tour reprirent en chœur les vers du poème Naissance.



Alla triki...§§§§§...AïnèyèEEEEEE...§§§§...Liq yè moulènè...§§§§ .....
Yè rabi...§§§§§....Béch en ouadèk bhachi él ouati.....§§§§§...

'….J’élèverais sur mon chemin, mes yeux vers toi, mon D ieu
....§§§§§§§§§§§§.....Pour invoquer, à voix basse,

‘...Mes prières, par mes lèvres tremblantes,iront vers toi, Seigneur tout puissant, toi le maître des cieux...§§§§.....

'Yè rabi, yè moulènè, hattinè bentnè mébin yèdèq…'
Khèrjè mél khatwè hédi, ou jibélnè él khir wèl hénè..!' ...§§§§.....

'…O mon D ieu, seigneur, ....§§§§§.......Nous avons mis notre fille entre tes mains
Délivre là de cette passe, et envoie nous le bonheur et la tranquillité..!'




Nous étions tous dans un mauvais état. Nous nous efforcions à continuer à chanter.
Cela dura plus d’une heure. Puis les applaudissements fusèrent de toute part, tous les pensionnaires et la direction du centre, qui était présente pour assister à ce spectacle improvisé.
Nous étions autour de notre bienheureux papy Simon. Heureux de se retrouver.

Puis tout se termina par la remise des fleurs et pas un grand apéritif que Patrick commanda chez un traiteur du nom de Sharon. La direction lui remit un certificat d’honneur.....

‘.....En honneur de notre cher et aimé Simon qui nous a donné, tant de joie et de tristesse... !’


A suivre........
Re: Vers et poémes en vers libres.
06 juin 2010, 10:52
Qu'est ce qu'être vieux...?

Juste une situation dans laquelle on se mouche plus que d'habitude en essuyant qqs larmes. Juste gouter à l'ombre de ses souvenirs des instants de jeunesse qui parlent de nous au passé.

Une situation fragile où le moindre vent peut nous emporter.
Ou le moindre accès de toux peut nous étouffer.

Gouter des moments paisible de paix, vivre sans le chagrin, aimer et être entouré par les siens.

Faire passer des messages aux petits enfants.

Oui être vieux c'est rajeunir son esprit sans vieillir.
Re: Vers et poémes en vers libres.
09 juin 2010, 12:21
Je commence à vous aimer tous sans exception.



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Re: Vers et poémes en vers libres.
09 juin 2010, 12:51
L’Oublie...XII.


La suite des événements, n’allait pas tarder à venir assez rapidement. Nous nous mariâmes. Patrick, mon époux, indépendamment de son cabinet, fut nommé chef de service de son département. Notre situation ne souffrait d’aucun besoin matériel. Il me proposa d’acquérir un grand pavillon situé à Vaucresson, à quelques mètres de l’hospice les ‘Papillons’. J’étais enchanté par la bonne nouvelle. Il me proposa aussi de prendre Papy Simon, chez nous. Il construirait un grand studio dans un coin du grand jardin. Sans étage.

Je lui exprimais ma reconnaissance. Je proposais donc à Simon de venir s’installer chez nous. Il accepta l’offre d’autant plus qu’il était à coté de ses amis et qu’il avait l’entière liberté de ses mouvements.

La construction de l’ensemble s’acheva, six mois plus tard et trois mois après, j’accouchais de mon premier garçon que nous prénommions Jacques -William, du nom de son papa défunt.

J’avais pris aussi la précaution de lui installer un ordinateur avec ADSL. Celui de l’hospice n’était pas rattaché à l’Internet, il servait surtout à rédiger du courrier.
Bref, il emménagea dans sa nouvelle maison meublée très confortablement.

Il alla visiter le PTBEO dans le virtuel, son cher théâtre, du moins les archives, car depuis son internement, papy n’avait plus rien écrit.

Patrick était aux petits soins avec lui. Il lui exprimait beaucoup d’affection. Papy présidait au Yom Tov et aux prières de vendredi soir, en compagnie de nos deux familles.

Souvent mamie Ghislaine dormait chez nous, quand Jacques son mari voyageait. Mes parents étaient forts réticents à passer quelques nuits auprès de nous. Jacques, mon beau-père était un homme d’esprit. Il décéda malheureusement six mois après la naissance de mon premier fils. Madame Castro malgré notre insistance à venir résider chez nous préféra rester chez elle ; à porter le deuil de son mari. J’allais la prendre assez souvent en compagnie de mes parents pour des escapades. Simon préférait se rendre chez ses amis pour les faire rire.

Simon, arrière-grand-père, gardait toujours le même entrain qu’avant. Il aimait venir tôt le matin voir son petit fils dans son berceau, au début. Plus tard, il le prenait sur ses genoux pour l’amuser devant l’écran de l’ordinateur.

Quand il gémissait de trop, il me le rapportait et puis se remettait à taper quelques textes dans lequel il racontait ses aventures dans l’hospice, avant de les interner dans le PTBEO.

Le jour, où il rentra brusquement dans son ancien espace, après de si longues années, les quelques anciens amis qu’ils avaient encore un peu partout dans le monde, le saluèrent chaleureusement.

Je retrouvais aussi le judéo arabe et je m’en imprégnais. A tel point que mon fils âgé de 3 ans balbutiait quelques paroles.

Il avait un emploi du temps très strict, Simon. Certains après midi je le voyais sortir, emmitouflé, portant sa casquette, se faufiler à travers la broussaille du jardin, pour aller rejoindre ses amis. Il me faisait toujours un signe de la main en prononçant ce mot qu’il adulait R.M.

Le soir, il revenait me raconter ses nouvelles aventures, tout ébloui et ravi par ses prestations. Il travaillait tard le soir, pour renouveler son répertoire. La lumière de son studio trahissait ses veillées nocturnes.Parfois, il se cloîtrait pendant deux ou trois jours afin de terminer sa tache comme un professionnel qu’il était de la comédie virtuelle.

Il m’arrivait de pousser sa porte pour lui tenir compagnie et chanter avec lui en judèo ses pièces d’opéra. Souvent aussi, il s’arrêtait d’écrire deux ou trois jours quand il apprenait qu’un de ses amis décédait. Il ruminait son chagrin et dans ses moments là, je le laissais seul avec sa peine.

Belebou et Albert prenaient de l’âge. Eux aussi. Ses deux amis tenaient de moins en moins leur rôle et il rechignait à les remplacer. Alors il laissait faire ‘leur trakhwild’ comme il me le disait.

Mon second bébé naquit le 9 février. Trois après la naissance de William.
Patrick sans m’avertir, me dit deux jours plus tard...

‘...Tu sais, je l’ai nommé sous le nom de Albert Bartou.. !’

(Ce récit à été écrit bien avant la naissance de mon petit fils EMMANUEL or voilà que les évènements font que mon gendre nomme son fils EMMANUEL Abraham SIMEONI DESVIGNES .NDLR.

J’étais effondrée par la nouvelle d’autant plus que nous voulions le nommer Marc. Il m’offrait là encore le plus beau cadeau que je n’avais jamais espéré. Je portais la nouvelle à mon papy qui pleurait à chaudes larmes, son héro, son père, renaissait après de très longues années. Simon avait 85 ans.
La direction ce jour là apprenant la nouvelle que je leur avais transmise à son insu, lui prépara un joli festin avec champagne et calicots.

Jacques- William fit sa bar-mitsva. Albert Breitou ne tarda pas lui aussi à la faire. A 15 ans, mon second fils connaissait tout de son arrière papy. Il jouait avec lui dans son studio des pièces et lisait les sketchs en judéo arabe à la grande satisfaction de mon Simon.

‘...Il est plus fort que moi ton fils... !’

Me disait- il.

Papy atteignit les 99 ans. Il se déplaçait péniblement, parfois sur une chaise roulante ; le poids de l’âge avait eu raison de ses jambes mais cela ne le gênait nullement de demander à ses petits enfants de l’accompagner au centre pour superviser le spectacle.

Un jour, je reçus une lettre des states ainsi libellé...


‘...Madame,

J’ai l’honneur et le plaisir de venir vous informer...........
Que je serai de passage à Paris, à l’occasion du cinquantenaire du PTBEO qui sera fêté à l’hospice ‘Les Papillons le 2 Avril 20.........Etc....’


Elle était signée par monsieur Jaco, en personne avec comme en tête HARISSA.COM.

Je cachais l’information à Simon. La fête devait se faire dans deux dimanches. J’en parlais à Patrick mais pas aux enfants. Leur recommandant de bien vouloir préparer quelque chose pour l’anniversaire du centenaire du P.T.B et de garder le secret. Ce qu’ils firent.

Le jour J annoncé arriva.

J’allais le voir, assez tôt le matin pour l’informer qu’un grand directeur du centre allait passer pour voir son spectacle. Il se réveilla lentement. Je l’aidais à se vêtir.
Mes parents et Madame Castro étaient dans le grand salon à nous attendre.Nos étions très fébriles. Mes enfants et moi-même l’aidions aussi à le faire asseoir sur sa chaise.
Il était très beau en costume cravate. Il nous désigna un petit tiroir dans lequel il y avait son petit flacon de parfum Brut.

Un dernier coup de peigne et un dernier regard dans le miroir, mirent au point son allure. J’ajoutais à son bouton vestimentaire une petite rose cueillit dans le jardin.

Nous étions dans la rue. Il faisait beau et nous arrivions quelques minutes plus tard dans la grande salle. Tous les pensionnaires étaient réunis. La direction aussi.La salle était décorée avec de grandes guirlandes. De gros ballons étaient suspendus au plafond. Une musique jouait un air languissant.

Dés son entrée, on fit une grande ovation à mon papy.

Il saluait tous les convives avec ses deux mains toutes tremblantes.Je l’installais face à l’estrade couverte par le grand rideau.

Mes deux enfants étaient partis se changer. Dans les coulisses.
Belebou d’une voix presque inaudible annonça sa millième litanie. Toujours égale à lui-même sauf mais plus âgé. Il bafouillait. Ce qui laissait dire à Simon..

‘...Raddou dimè bim ehdè... !’
( Juron, il est resté toujours âne celui là.)

Je pouffais de rire en cachette.

Albert était assis de coté et suivait les événements.

‘...Lakher dimè kayad ou cheket.. ’
( Et l’autre toujours assis et muet.... !’)

Et voilà que le rideau s’ouvre pour laisser apparaître mes deux enfants qui commençaient à chanter.....


Bartou/Abraham.

Temps qui fuit.

‘Vils temps … ! Vils instants/....§§§§......Qui passent./Maudites……!...§§§§§...... Maudites Heures…§§§§......Qui trépassent./...§§§§......Insensibles à nos joies, vous prenez la peine/...§§§§§§....De vous enfuir comme de sales voleurs ; teignes/....§§§§§§......Alors que nous aurions tant voulu/.....§§§§......Heures et Temps, être éternels...§§§§§.....}




Jacques William reprit juste après lui.....

Et goûter pour longtemps à ces moments...§§§§§.....Uniques de grand paternellement.
Heures et Temps, et vous minutes....§§§§§§......Et secondes comptées...§§§§§§.....Perdriez-vous le dixième de vos instants....§§§§§§.........Pour oublier votre fuite en avant… ?





Mon papy tremblait des mains. Je le sentais très ému. Il levait de temps à autres ses petits yeux verts moi. Pour me remercier.

Puis, il exprima le souhait d’aller les rejoindre...Albert se leva aussi...

‘Okyad enti... !’ Lui dit-il...( Assieds toi, toi)

Il se mit debout et aller vers eux, malgré son état. Il se mit à chanter entre mes deux enfants...Ses petits-petits-fils.


‘.....Mais le Temps est parcimonieux....§§§§§§....Comme ces jours comptabilisés,
Nous épuisent comme des vieux… !.....§§§§§.....Terrible sentence de ce temps,...§§§§....Qui égrène son heure cependant/...§§§§§§......Jusqu’au jour de notre jugement.
Mes petits-enfants... !/....§§§§§....Aurais-je encore la force, le Temps......§§§§§....Pour vous assister, tout immaculés de blanc/....§§§§§.....Bien gantés, mes chéris, debout sur le seuil du Temple/....§§§§§§§......Puis sous le dais de la synagogue/.....§§§§§§.....A l’heure de votre bonheur… ?/.....§§§§§§§§§......Et crier ‘Mazel Tov.. ! ..§§§§§§...... Siman Tov… ? Seul le Grand Maître du temps le sais....§§§§§.....!'


Toute la salle se leva et comme un seul homme, elle se mit à chanter....

‘....Ou mazel tov ou simah tov....§§§..... !’

Au même moment, rentrait un homme d’un certain âge avec dans ses mains un coffret.

Toute l’assistance s’arrêta de chanter quand le monsieur vint se positionner sur l’estrade près de mes acteurs\enfants et de Simon.....Un silence imposant prit place.


'...Mesdames et Messieurs.....

Ce jour est important pour moi, et excusez-moi si je bafouille un peu tant l’émotion m’étreint. Je suis venu aujourd’hui remettre la médaille d’or au meilleur acteur dans le virtuel qui soit et qui, depuis de nombreuses années nous ont enchanté par tant de verve et par tant de chaleur. Au nom de toute l’équipe de HARISSA et en mon nom personnel, je vous remets monsieur Simon, la médaille d’or du PTP.....Pour tous les services que vous lui avez rendus....etc.... !


Son discours dura dix minutes.

Mon Simon écoutait ce monsieur qui ânonnait des paroles élogieuses sorties d’une boite à répétition...
Monsieur Jaco l’embrassa par la suite chaleureusement sur les joues et lui remit sa première récompense. Avec comme sigle le PTBEO.( Petit Théâtre de Bab El Oued.)
Tout le monde fit la fête bien tard et nous nous apprêtions à partir quand mon papy me demanda à l’oreille.....

‘.....Mnih kolli echkoun el baleytchou ehda ?????’
(Mais dis-moi qui est ce nain là.... !’)

Je m’évanouissais de rire.

A suivre...
Re: Vers et poémes en vers libres.
10 juin 2010, 04:31
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Yé benti,
Yé benti él haniné,
Echcoun i khémém
I ji él nâr él moubarec
Eli bél obiod, t’khokh’roj mél dar oueldic.

Ma fille
Ma douce fille
Qui aurait pu penser
Que ce jour sacré arrivera
Ce jour où vêtue de blanc
Tu sortiras de chez nous.

Ye benti,
El ouach bde
Ou mécel fiye.
Rani farhan ou mhayar.
El dénié hocmot liné
Ou rabi halléc el bibén.

Ma fille,
L’alanguissement a commencé
Et déjà il me ronge.
La vie l’a commandé pour nous
Et D ieu t’a ouvert les portes.

Kéchoué’téc hadra
Ouéh’né hadrin lél harch.
Houa’ji mââl’cin ââl bar él beb
Ou cimé é’hnè I sté’neouw.

Ta robe de mariée est prête
Et nous sommes prêts.
Nos habits de fête sont accrochés aux battants des portes
Et comme nous, ils attendent.

Ye omri sténi’nè
Khouétéc, omoc ou e’hnè ou mémétèc
El nââr él moucadess éli béch nah’drou
Alla farht’ec.
En challah bél éhnè amin.

Ma chérie,
Tes sœurs ont attendu, ta mémé et nous même
Ce jour sacré qui fait que nous sommes présents
Pour ta fête.
Avec la grâce de D ieu.
Qu’il te protège et te bénisse.

Calbi bekey bél farha ye benti.
Re: Vers et poémes en vers libres.
10 juin 2010, 11:38
Salut Bartou,

Bravo pour vos écrits et vos oeuvres! Et cet acte XII est magique dans la portée aux lecteurs.

Espérons que nous arriverons tous à 100 ans et en bonne santé.

Vous pouvez ressentir et décrire les émotions de chacun et de chacune.

Vous vous sentez en Shirley même, ce qui semblerait impossible, mais vous y arrivez...

Bien à vous!

Abraham
Re: Vers et poémes en vers libres.
10 juin 2010, 22:21
Abraham...! Abraham...!

D ieu doublait le prénom d'Abraham lorsqu'il s'adressait à lui.

Je souhaite que vous y arriviez tous et même en bonne santé toujours entourés par vos siens?
Amen.
Re: Vers et poémes en vers libres.
12 juin 2010, 13:48
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Roht.
Égaré.




Aâ’chact él éwè.
Mé dalamni él zémen
Ouel hob mé nessini.
Guélbi mé’ouch ghoul
Oullé mech’ghoul,
Ou dini…. !!!

Je suis amoureux de l’air
Et le temps ne m’a jamais trahi.
L’amour ne m’a pas oublié
Et mon cœur n’est pas celui d’un ogre
Il n’est pas soucieux
Sur ma foi… !!

El sabar fi jorti tââba khatouéti.
Hob liém yé habiiiiiiiiibiiii….
Hobi liém yè nari….
Gabir gabir
Katir Katir ….

La patience suit mes pas
Et mon amour est pour eux
Bien grand très grand
Immense… ! Immense… !
Hobi liem catir catir
Yè lili yé lili yé lilllli…

Fél loula, oue fél la’ouél
Felfoula ou félfoul
Ghaz’riti bécét ââl sba’ya fi yédi.
Ouel sbaye ââla hoj’ri, démââ’ti béssét khédi.
Hfid’ati…HfidaAAAAti.
HAFIDDDD…HAFID…!

Pour la première, et pour l’autre
Ma prunelle et mon iris.
Mon regard a pleuré lorsqu’elle fut dans mes bras
Et pour le second aussi sur mes genoux.
Mes larmes ont caressé mes joues.
Pour mes petites filles et mes petits- fils
Pour tous mes petits enfants.

Hfat é’li él déniè méghir liém
Iyé cimé noum mé’ghir ah’lem.
Hass’alni, chebec’ni, hassar’ni hob él catir
Catir catir li hfidati ouéni tââleb actar actar… !

J’ai appris dans la vie que sans eux
C’est comme un sommeil sans rêve.
Je me suis fait piéger, me suis fait prendre dans une nasse,
Emprisonné par cet immense amour.
Aussi grand pour eux que j’en demande encore.
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