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Vers et poémes en vers libres.

Envoyé par bartou 
Re: Vers et poémes en vers libres.
27 mai 2010, 03:50

Garder son calme ou perdre sa raison… ?



Un commerçant doit toujours garder son calme tout en ménageant sa raison. Parfois, il est difficile pour un vendeur de garder son calme devant certaines situations très embarrassantes et qui finissent par énerver.

Dans ma boutique, épices magiques, poudres de perlimpinpin, accessoires de cheveux et crèmes éclaircissants, il m’arrive d’avoir affaire à des clients presque débiles, pénibles, antipathiques qui mettent du temps à comprendre.
Samedi matin, une cliente noire, je n’ai que cela, rentre et me demande la neuvaine à ST ANASTASE.

‘…Vous l’avez monsieur… ?’
‘…Non madame, je ne l’ai pas… !’
‘…Vous en êtes sur… ?’
‘…Oui, madame, j’ai en tête 650 neuvaines écrites, 1200 prières dédiées aux Saints mais st Anastase ne fait pas partie de mon répertoire… !’
‘…C’est bizarre, on m’a dit qu’il n’y a qu’ici où je peux la trouver… !’
‘…On vous a mal orienté pour cette neuvaine… !’
‘…Essayez de chercher, peut être que l’avez et que vous ne savez pas où elle est mise… !’
‘…Si je l’avais, je vous l’aurai vendue à 2 € 3à, hélas, je ne l’ai pas… !’
‘…Sans doute que vous avez un trou de mémoire… !’
‘…Excusez moi madame, mais ma mémoire n’est pas trouée… !’
‘…Je suis sur que vous l’avez et que vous ne voulez pas cherchez… !’

Dix minutes passent et je commence à m’échauffer.

‘…Il y a une cliente qui m’appelle, elle essaye des perruques… ! Je reviens… !’
Je vais voir la cliente. Elle a mit sur la vitrine dix têtes de perruques de différents modèles.
‘…Alors Madame, vous avez trouvé celle qui vous convient… ?’
‘…Dommage, celle là me plait mais la mèche devant est trop courte… ! Celle là aussi me plait mais vous voyez les boucles, je les aurais voulu plus anglaises… ! Par contre celle là, elle est courte en arrière alors que l’aurai voulu en dégradée, regardez celle là, en noire elle m’irait très bien mais elle est trop claire… !’ ‘…Choisissez, prenez votre temps, je ferme à 19heures 30… !’
Alors qu’il est 10 heures du mat.
Là je vois la dame de la neuvaine dire à mon employée…
‘…Je voudrais la neuvaine à St Anastase, s’il vous plait… !’
‘…Mais madame mon patron vous a déjà dit que nous l’avons pas… !’
‘…Votre patron n’est pas patient mais vous, je suis sure que vous la trouverez… !’
J’interviens.
‘…Madame, je suis désolé mais là vous me prenez la tête, pourquoi voulez vous que je ne vous vende pas cette prière… ?’
‘…Peut être que vous êtes mal luné… ?’
‘…Mal luné… ? De bon matin, je suis mal luné, bien je l’ai et je ne veux pas vous la vendre… !’
‘…Ah vous voyez, j’avais raison… !’
‘…Bien, écoutez, si je vous la commande, elle va vous couter 5 €… !’
‘…Vous m’avez dit 2 € 30… ?’
‘…C’est une commande spéciale, et en plus vous l’aurez dans deux mois parce qu’elle vient du Vatican… !’
‘…Je vous paye que 2 € 30 pas plus… !’
‘…Madame, regardez la porte, vous la voyez, vous allez sortir et tout de suite… !’
‘…Vous me renvoyez…?’
‘…Oui, ca fait une demi heure que vous squattez l’endroit de la caisse, vous gênez les gens et vous m’emmerdez alors je vous prie de sortir… !’
Elle me regarde et elle me lance avant de partir…
‘…Vous êtes fou… !’

L’autre cliente essaye encore les perruques, il y a 20 têtes et là, je demande à mon employée de remettre les têtes à leur place.
‘…Mais j’essaye Monsieur… ?’
‘…Fini l’essayage, je ferme, je vais manger… !’
‘…A 11 onze heures… ?’
‘…Oui, le shabath je déjeune tôt surtout lorsqu’on m’emmerde… !’
‘…Mais vous n’êtes pas patient… ?’
‘…Non, mes perruques ont en marre d’être mises et remises alors elles veulent retourner à leur place… ! Et basta… !’
‘…Dommage, je n’ai pas trouvé ce qui me convient… !’
‘…Il faut dire aussi que votre tête n’est pas conforme à mes perruques… !’
‘..Qu’est ce que je fais alors… ?’
‘…Changez le calibrage de votre timbale et peut être vous trouverez ce qui vous convient… !’
Et encore, ces deux là ce n’est rien parce qu’une fois j’allais me faire tabasser par un client qui me demandait de l’eau MAUDITE que je n’avais pas.
De quoi perdre la RAISON.

Re: Vers et poémes en vers libres.
27 mai 2010, 04:02
SKETCH.

'...MES BELLES VACANCES D'AUTREFOIS...!



Tous les lieux de villégiature sont à explorer. Et bons à prendre.

J’ai Choisy le Roi, par ce que j’aime les Rois, je suis même passé par le Grau du Roi, bien qu’elles fussent maigres mes vacances, je m’en suis contenté. Les courts séjours vous donnent cette envie de tout découvrir bien vite sans porter à demain ce qui ne sera jamais fait.

Vous savez nul besoin d’aller folâtrer dans les grandes forêts bien que l’air y est bon et surtout vivifiant. En cette 1990, ma petite famille ne savait où aller passer les vacances. Alors, j’ai proposé à ma femme d’aller visiter LE ROY MERLIN. Au début, je croyais que c’était un VILLAGE du genre CLUB MED. En on parlait beaucoup à la télé. Encore aujourd’hui d’ailleurs.

Mais, arrivés sur place, grande fut notre consternation et déception, il y avait bien du BOIS, mais pas vert, des arbres non plus mais que des planches de toutes les tailles et de toutes les couleurs.

C’est toujours comme cela lorsqu’on immigre dans un pays inconnu. On découvre.

Chez LEROY MERLIN, y’avait vraiment de tout, sauf des feuilles. Alors ma femme,moi et mes enfants, nous avons passé quelques heures mémorables à l’ombre des BOIS DE PEUPLIERS, des CHENES, des PINS et toutes sortes de BOIS EN ESSENCE. On ne risquait pas de foutre le feu à ces bois. Lorsque midi sonna, nous avons visé un petit FOURRE à l’abri des regards.

Il y faisait bon et l’air sentait le VERMOULU. Nous étions ravis vraiment ravis d’avoir déniché ce charmant endroit discret où tout était CALME ET VOLUPTE. La collation se limitait à peu de chose, juste quelques sandwichs au thon avec VERDURE. En plus, il y avait une gentille voix de femme qui nous vantait les MERVEILLES DE LA NATURE.

Les enfants avaient trouvé une aire d’amusement. Des balançoires déjà prêtes à l’emploi. Seulement voilà qu’un agent forestier DU ROY MERLIN est venu et les a grondés sous le prétexte fallacieux qu’ils n’avaient pas le droit de monter dessus.


Bref, nous sommes sortis du PARC après avoir passé une journée vraiment VERNIE sous les néons.
Et là ma femme en grande connaisseuse, me propose d’aller visiter un autre grand centre de VACANCES. IKEA. Un centre NORVEGIEN. Là, j’ai pensé aux SAUNAS aux GRANDS BOIS DES CERVIDES et des LUGES. Bien sur, des luges, peut être même qu’avec un peu de chance, nous aurions croisé le PAPA NOEL en plein mois de Juin.

Sans perdre de temps, nous y sommes rendus. Le lendemain. Nous sommes tombés sous le charme de l’endroit. Et sans perdre de temps, nous avons bivouaqué à l’indienne sous un hamac. Y’avait plein de touristes étrangers pour la plupart des français. Mais pas des NORVEGIENS. Des arabes, des juifs, des autochtones venus d’ailleurs.
C’était formidable. Tout était presque blanc. Y’avais du noir aussi mais lui il n’a pas bivouaqué parce qu’un garde de malheur lui a dit de ne pas rester trop longtemps.
Il craignait que le bois blanc change de couleur en sa présence.
Lorsque ce dernier est venu me voir alors que nous étions prêt à faire nos grillades, il nous a dit gentiment ‘...VOUS ETES JUIFS VOUS... ? Là, on n’avait pas compris.
Je lui demandais comment il le savait, il me répliqua que ‘...LES JUIFS AIMENT ETRE AU VERT... !’ J’avais compris OUVERT. Je me suis tu par respect pour son grade. Puis, il nous a fait tous levés en nous précisons que l’endroit est interdit pour bivouaquer.
Bon, nous avons profité quand même de trois heures de farniente. Gratos.

Dés le mois de Janvier 2000, notre situation financière s’étant améliorée, le conseil familiale, ma femme et moi, a jeté son dévolu sur un prospectus qui vantait les mérites d’un grand et beau village LES FORGES DE L’AIR dans le HAUTS REINS.

Rien qu’à lire le nom du village, j’ai senti une SCIATIQUE juste à hauteur de mes REINS.
Juillet arrive. Et nous voilà, sur les chemins qui mènent aux fameuses FORGES.
Ahhhhhh pour de l’air il y en avait. Mais il était vicié. Vicieux comme je suis, j’avais pris mes dispositions. Prendre des masques avec nous. Et bien j’avais eu raison.
Il n’y avait que des GRANDES CHEMINEES qui rejetaient de l’air noir. De grosses taches NOIRES. Même que le soleil était caché par ces nuages.
Ce qui ne nous empêcha nullement de nous mettre en maillot.
Aussi, nous étions les seuls dans tout le village à porter des masques.
On nous avait pris pour des E.T. Mais soyez rassurés, nous sommes revenus en bonne santé sauf que ma BELLE MERE EN NOUS VOYANT ARRIVER APRES NOTRE SEJOUR NOUS A DIT....

‘...MCHITOU OBIOD JITTOU EQHAL... !’
‘...Vous êtes partis blancs et là vous revenez noirs... ?’

‘...Que veux tu mamie, ‘...ON BRONZE COMME ON PEUT... !’

Je ne saurai trop vous recommander de partir à l’aventure n’importe où et n’importe comment.
Réfléchissez avant de prendre une résolution définitive. On n’est jamais trop prudent...

Re: Vers et poémes en vers libres.
28 mai 2010, 13:16
LES GRANDS APEROS.



Voici venu le temps d’un délire, d’un grand délire, celui des GRANDS APÉROS.

Apéros monstres puisqu’ils prennent des proportions gigantesques, gargantuesques au fil du temps et des annonces 'FACEBOOKIENNES' à tel point que les Pouvoirs publics, maires et consorts commencent à s’inquiéter.

Ce qui au départ n’était que petits rassemblements d’amis est devenu au fil du temps une grande mode. Woodstock revisité mais d’une façon bien particulière, point de musique mais beuveries monstres.

Je me souviens que dans mon village natal, les adultes au nombre de quatre ou cinq se faisaient un ‘kif’, plaisir partagé, à se retrouver autour d’une table pour apprécier l’apéro.



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L’apéro chez nous autrefois, consistait à s’attabler en hiver à l’intérieur du bar voisin après une journée harassante de labeur sur la terrasse du même bar lorsque le temps s’y prêtait pour kiffer et surtout se la raconter dans une atmosphère dilettante. La kémia (assortiments salés) ou fekia était de mise car boire sans ces menus accompagnements était impensable.

La reine Boukha en huitième présidait à ces agapes et donnait le ton à la convivialité. Chacun payait sa tournée, autant de boukha autant de fekia. Puis chacun regagnait son logis comme de si rien n’était.

La règle était de ne jamais sortir de table bourré ou chancelant. Ou carrément ivre, insultant sur le parcours le voisin ou l’ami croisé.

C’était un code d’honneur.

Dans mon village, rarement une table d’apéro ne dépassait six ou sept personnes. C’était de tradition.

A la maison, en famille, l’apéro est plus convivial et surtout marqué par l’apport de petits plats cuisinés par les mains expertes de la maitresse de maison.

Voilà qu’aujourd’hui, sur les grandes places des villes de France et d’ailleurs, la concurrence bat son plein, c’est à celle qui réunira le plus grand rassemblement de buveurs. Certains rassemblements frisent le délire, où je vois des jeunes filles sur des épaules de jeunes adolescents ou d’adultes tenant une bouteille de gin, de bière ou de whiskys grimaçant de bonheur et pavoisant devant les caméras.

Je fais vieux jeu certes mais est-ce que la chandelle vaut bien la bouteille bue comme du petit lait… ?

C’est le SINT IN à la gloire de Bacchus. Lui qui doit surement bomber le torse devant cette frénésie incontrôlable.

D ieu merci, il manque la fekia. Imaginons un peu le décor, si ces énergumènes se prenaient d’envie de s’armer de petits plats de kaki, d’amandes, de pistaches, de noisettes, de adam hout qu’ils ignorent, de salades de ‘mzoura au cummin’( salade de carottes cuites et coupée en morceaux) de ‘ââj’louc (salade de courgettes assaisonné d’harissa, de navets (coupés en lamelles et assaisonnées aussi d’harissa), de fenouils etc… le tout accompagné de akoud, ou de tfina HARISSA ou de poisson Hraimi’( poisson cuit à la sauce) ?.

Le décor… ? Le CHAMP DE MARS. Imaginez des milliers d’individus debout, collés les uns aux autres déguster ce genre de mets tout en buvant frénétiquement. Sous une musique techno. Parce qu’il faut bien de la musique pour accompagner ce grand rassemblement et ces gorges assoiffées.

La Mairie de PARIS est dans tout ces états parce que ce joli monde doit être quand même surveillé, il faut donc penser aux ambulances, aux CRS, réquisitionner une armada de bennes à ordures etc… Réquisitionner les caméra, et tout un staff d’inspecteurs qui va passer leur dimanche à s’emmerder derrière des écrans pour cibler les casseurs.

Nos policiers en cas de grabuge doivent éviter au pire des cas les bouteilles qui vont voler parce des jeunes de banlieue participeront à la noce sans compter les pissoirs en nombre insuffisants pour soulager les trop pleins de vessies.

A la troisième bière, la vessie en prend en coup et les arbres auront leur part d’alcool.

Notre Maire Delanoë doit être dans tous ses états.
La Préfecture de Paris devrait décréter le PLAN VIGICIRAGE à cause du nombre important de griseries qu’il va falloir gérer. Et des gardes à vue dans les salons de dégrisement de la police vont se compter par dizaines.

Ce genre de PIC NIQUE s’appelle une ORGIE d’alcool. Et les pickpockets vont s’en donner à cœur joie. Et les voyous en retrait auront à loisir le plaisir d’importuner les braves jeunes filles venues passer un bon moment dans l’ivresse du moment.


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Re: Vers et poémes en vers libres.
29 mai 2010, 12:14
L’Oublie...VIII

Shirley et Simon.

Le Yom Achichi (prière du vendredi soir avant de diner et consacre le jour du shabath, qui commence du soir jusqu'au soir du lendemain plus une heure soit 25 heures) me fit sortir de mes pensées.

Madame Castro, la tête baissée et couverte par un foulard suivait attentivement la prière. Patrick était très concentré. Il buta sur un mot en hébreu, se reprit et termina en goûtant au vin. Il passa d’abord la coupe de vin à sa maman qui me la tendit. Je goûtais au ‘kidouch’ après plus de 10 ans d’oubli. Patrick embrassa sa maman sur les joues, puis idem pour moi. Sa maman me souhaita en judèo-arabe...

‘...Rabi Maaq... ! Chabéth Challoum... !’

Là aussi, ces expressions me revenaient à l’esprit. Elles étaient les favorites de mon papi.

Je retrouvais ma tradition juive. Alors que je l’étais sans plus la pratiquer.

Patrick découvrit le Choulhan et procéda au partage du pain. Il me tendit un morceau , le fameux Motsi, préalablement salé. Sur la table, je reconnaissais toutes les salades d’avant que j'avais perdues de mémoire, encore moins goûtées.

Patrick me versa un verre de vin. Il me présenta quelques lames de boutargue (œuf de mulet). Là aussi, j’appréciais ce goût moelleux et fondant dans ma bouche que j'avais déjà connue.

‘...Je disais à Shirley, que tu avais travaillé dans un hospice... !Maman... !’
‘...Oui, pendant 35 ans à Vaucresson, ils me manquent mes vieux...! ...Quelle aventure, d’ailleurs j’ai téléphoné à Madame Serror, pour venir dimanche prochain les voir.... ! Et puis et surtout voir Simon, le poète.... !’

Elle venait de parler de mon papi. Un courant électrique traversa ma chair à l’évocation de son nom.... ! Je sentais que j’allais éclater en larmes. Patrick se rendit compte de mon trouble.

Il ne dit rien certainement par politesse et là emportée.....

‘...Simon Abraham Ben Chimon.... ! Le fils unique et orphelin d’Abraham Breitou Ben Shimon et de Meicha.. !... ?’

Madame Castro, interloquée et surprise, lâcha sa cuillère sous ma réflexion ; elle me regarda avec insistance. Puis...

‘...Mais vous le connaissez... ? Shirley.... ?’
‘...C’est mon papi.... ! Je suis sa petite fille ... !’ Dis-je en me pinçant les lèvres pour ne pas pleurer.

Patrick s’arrêta net dans son apéritif. Madame Castro n’en revenait pas...

‘...Simon.... ? Ton grand-père.... ? Qui l’aurait cru... ! J’ai sa petite fille, ’ICIIIII...... ?’}

Je commençais à larmoyer...

‘...On ne pleure pas ma fille un vendredi soir... ! ...Simon... ? Ton grand-père... ? Qui l’aurait cru ... ! J’ai sa petite fille

ICIIIII.... ! Chez moi... ! Rabi leï yechwi... ! Mon D ieu ... ! Quelle coïncidence... ! ‘

Mes larmes coulaient sur mes joues sans que je les retienne.

‘...Je ne pleure pas.... ! Non.. ! Je ne pleure pas... ! Pourquoi dois-je pleurer un vendredi soir.. ?’

J’essayais de me retenir. La vieille dame décrocha le cadre. Et là elle pointa de son index, le visage de mon aïeule entouré par ses ‘artistes’.

Ses doigts tremblaient par l’émotion qu’elle maîtrisait mal.....

‘...Il ne faut pas pleurer un vendredi soir... ! Promets-moi de t’arrêter... ! Ma fille... ! ’

Elle répéta sa recommandation pour se convaincre elle-même de ne pas pleurer mais je voyais poindre dans ses yeux un début de larmes. Elle tira un mouchoir pour essuyer ce début d’eau salée. Patrick alla vers elle, et l’embrassa sur la tête. Je disais...

‘...Je veux voir mon papy..... !’
‘...Bien sur ma fille.... !’

Elle me tendit la photo encadrée. Une bande d’une vingtaine de personnes, toutes âgées, tout sexe confondu, figurait dans le cadre.

‘...Il est là, le voilà avec son béret. Là, c’est Belebou et celui-ci, c’est Albert ses deux meilleurs acteurs, Bekhor, le violoniste, un virtuose, il est né à Varsovie. Je suis là de coté... ! Juste derrière nous c’est le PTB, le rideau est tiré de coté...

Je pouvais y lire la lettre P.

‘...Eugénie, Maurice, François, Gilda sa chanteuse préférée, Suzanne, Claude... !

Elle me les citait tous mais j’avais les yeux braqués sur mon papy.

‘...Le meilleur, le poète c’est lui Simon... ! Il était la coqueluche des vieilles dames, elles le voulaient toutes pour elles, et lui s’en amusait par cet engouement qu’elles lui portaient...

‘....Il disait....’ Braby ech mèjèl fiyè.....( Je vous en prie mais que reste t’il de moi... ?)’ Je lui répondais...’ El kheir wél barka.. (La bonne santé !)’

Il ne faut pas que je pleure, les enfants, répétait elle...Et elle pleura quand même en disant...

‘Rabi i samehni... ! Rabi samehni.. ! ‘ Ce à quoi lui répondit son fils….

‘...Il te pardonnera comme il pardonnera ceux ou celles qui on a caché des choses... !’

Patrick avait tout comprit.

Mme Ghislaine continuait...

‘...Quel entrain, quel esprit vif, quel amour pour les autres, il nous chantait en arabe, en italien cassé, en anglais déformé, il nous tuait de rire à tel point qu’une fois Mathilde lui a lancé

‘....Bech narmi ... !’ (Je vais accoucher.. !)’

Elle avait 79 ans....Nous sommes tous morts de rire et, lui il pissait dans sa culotte..En lui disant...

‘...Hatè louken jit yandeq 20 ans.. !’ ( Si encore tu avais 20 ans).... !’

J’étais fascinée par ce que racontait madame Castro.
Durant tout le repas, elle ne tarissait pas d’éloges sur mon papi.
‘...Et quand il nous chantait à sa façon.


‘ NAISSANCE.... !'



Et quand l’heure sonnera/Qu’elle t'annoncera !/Je me lèverai les yeux mi-clos, mal entrain/Mes quatre cheveux en bataille, ce matin/Craintif et fébrile, pour me dire.. ' Il faut que j'y aille'...



Je continuais..



'...Bras dessus, bras dessous, tout sens dessus /Nous irons, maman tes sœurs et moi, sous le beau clair de lune/Ou les rayons du soleil, accompagner de nos émois/Notre fille.Nous la regarderons bien plus de cent fois/Dans la voiture qui nous portera vers sa destination.
Son havre de délivrance.



‘...Mon D ieu comme c’était beau, nous étions tous là, à pleurer comme des madeleines...’

J’ajoutais...

‘...Je souhaite venir avec vous, dimanche prochain, avec mes parents pour lui rendre visite après plus de 12 ans, si vous le voulez bien... !’
‘...Avec plaisir... !’
‘...Tu nous accompagneras Patrick... ?’
‘...Oui, oui... ! Je crois rêver... !’
‘...Il l’était à lui tout seul ce rêve... Il montait sur son estrade et son commis Belebou, nous annonçait l’ouverture de ses pièces dramatiques, ses sketchs, ses récits.....Ah....Ahhhh.... !’

Concluait la maman qui s’apprêtait à débarrasser la table. Je me levais pour l’aider...

‘...Ah non.... ! Tu es notre invitée ce soir, la prochaine fois si tu veux... !’

Sur le divan, envers Patrick..

‘...Je suis heureuse et malheureuse à la fois, je sens que ma vie a change depuis cette révélation dû au hasard.... ! Heureuse d’avoir retrouvé mon cher papi et malheureuse de l’avoir découvert si tard et d’en savoir plus sur lui par des personnes autres que mes parents ; une partie de sa vie à un âge où il est vieux... ! J’ai perdu une affection et je vais retrouver un amour grand paternel... ! Je vais surtout avoir besoin d’aide et de réconfort pour affronter les prochains événements... !’

‘...Ben, je serai là, à tes cotes, toutes les fois que tu auras besoin de cette aide... !’

A suivre...
Re: Vers et poémes en vers libres.
29 mai 2010, 13:14
T.B
TRES BIEN.


Ce matin je me suis senti grand coq.
Pour peu que je coquerique j’ai préfère me taire à 8 heures sur le Bd Barbés.

Un citoyen qui coquette ca risque gros au petit matin, c’est signe de joie et les requins de toutes les couleurs ne sont pas loin surtout que je venais de tirer avec ma CB qqs cent billets de 10 € de la banque. On a tué pour moins que cela sans cocoriquer alors bien prévenant, j’ai mis un bémol.

Pourquoi cette intention soudaine mais réprimer de réveiller le quartier noir… ?

C’est un titre grandeur nature en premier page du Figaro, mon quotidien préféré,qui a attisé ma joie, regardez…


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J'adore la petite moue de Zidane en conquérant.

Ça ne vous rappelle rien ??? Black, Beur, Blanc… ? Et oui la France s’est qualifiée pour la coupe du monde 2016. Et pour sur que Sarko remettra la coupe au capitaine de l'Equipe de France.

Platini vient même d’annoncer dans un interview que cette ORGANISATION DE LA FUTURE COUPE DU MONDE POUR 2016 et BIEN NOUS LA DEVONS à notre président… !’

Demain sa côte de popularité va faire un bond aussi grand que le KÂÂK 40. Lundi elle sera au plus bas comme la bourse.

‘….COCORICOOOOOOO….AAAAA…LLEZ LA France…AAAAAA…LLEZ SARKO…AAAAAA…LLEZ BORDEAUX…AAAAAA…LLEZ PARIS… !

Et oui, sans sa présence, sans son coup de pouce sans celui de la main de Thierry Henri et bien nous serions encore à cavaler pour 2020, 2024, 2028 avec l’espoir d’être un jour élu. Et bien c’est fait. Bien avant l’heure. Les Allemands n’ont qu’à bien se tenir. Et Obama devrait mieux s’asseoir sur le trou de la fuite du pétrole pour la colmater. Sarko l’aurait fait à 20 000 lieux sous les mers.

‘…I CAN….TOU BOUCH THE PUITS… !’

Tiens les plages de Los Angéles sont pour le moment épargnées mais elles ne vont pas tarder aussi à être polluées. ZLABIA POLLUÉE Par une nappe de pétrole… ?BATAL EL GUZIRA ALLINE… !

Que D ieu nous préserve en tout cas, moi si j’étais ANGELOS je me cacherai dans un galion vide de pétrole pour préserver mon espèce… !

Tawfic, je ne m’inquiète pas pour toi, tu fais de la lévitation donc tu peux voler comme les oiseaux englués… ! Reste le sage mais lui il doit avoir sa petite idée pour flotter, un radeau de la Méduse gonflé à l’hélium… ! Je pense à Jéro mais lui s’en sortira très bien, j’en suis sur… !

Préparez vous chers ZLABIENS, la glu va piéger nos petits orteils…. !’

A Suivre…Très Bien.
Re: Vers et poémes en vers libres.
30 mai 2010, 03:03
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Cuando si spégné lé luce, sola la mamma pô illuminare nostra vita.
Re: Vers et poémes en vers libres.
30 mai 2010, 03:27
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Re: Vers et poémes en vers libres.
30 mai 2010, 10:53
football : sarko prefere jouer du "bras-long".
Re: Vers et poémes en vers libres.
31 mai 2010, 12:41
Récit imaginaire raconté par Bartou.

L’Oublie...IX

Shirley et Simon.

Il se faisait tard. Patrick, toujours avec délicatesse m’aida à enfiler mon manteau.
J’embrassais sa maman qui me remercia pour les très belles fleurs en bouquet.

J’étais sereine dans la voiture mais durant tout le trajet, nous avions délaissé le sujet précédant au profit de banalités.

Nous étions arrivés au bas de mon immeuble. Il refit les mêmes gestes délicats en m’ouvrant la porte de sa voiture.

‘...Tu m’appelleras demain, si tu veux Patrick... !’
‘...Oui, j’ai hâte de le faire... !’

Je le saluais une dernière fois avant de pousser le grand portail de l’immeuble dans lequel je m’engouffrais.

Maman m’attendait assise sur le fauteuil.

‘...Bonsoir Shirley... !’
‘...Bonsoir maman... !’
‘...Alors... ?’
‘...Ils sont magnifiques, des gens merveilleux, et la maman connaît ton papa.. !’
‘...J’ai réfléchi et je te demande de me pardonner, nous irons avec toi quand tu auras décidée... !’

Je me penchais pour l’enlacer. L’incident était clos.
J’étais enfin heureuse et comblée. Je m’endormais sur ce pardon.

Le lendemain soir vers les 20 heures ...

‘...Allo... ? Shirley.. ! Bonsoir... !’
‘...Oui.... ! Patrick... !
‘...Que dirais-tu pour demain dimanche... ! Un déjeuner au lac de Créteil... ?’
‘...Ah ... ! Ok... ! Je suis d’accord... !’
‘...Je viendrais te prendre vers 14 heures.... ! Ca te va... ?’
‘...Pas de problème... !’


Comme promis, il vint me chercher à l’heure dite Il faisait très beau.
Une table au bord du lac, nous attendions, sans réservation.
Au petit soin pour moi, il déplaça la chaise pour que je puisse m’asseoir. Il attendit aussi que je me débarrasse de mon manteau qu’il porta au vestiaire.
Une fois attablés, j’ouvrais la conversation par...

‘...Tu sais, j’ai parlé de toi à mes parents afin qu’il n’y est aucun malentendu... !’
‘...Et alors... ?’
‘...Ben, je les connais assez libres d’esprit et il n’en rien trouvé à redire et puis maman fut surprise de la coïncidence au sujet de ta maman... ! Elle m’a promit de nous accompagner... !’
‘...Tout s’arrange pour toi alors... !’
‘...Ben oui..... ! Enfin, je me sens plus sereine, moins lourde d’un poids que je traînais.. !’

Puis sans commander ma pensée, je lui sortais....

‘...Patrick.... ! Je veux te confier quelque chose et je ne n’ose pas le dire de peur de me tromper... !’

Là aussi il comprit ma pensée...

‘...Alors ne dis rien... ! Je vais laisser parler la mienne sans que je puisse la freiner... !

Et il commença à déclarer son sentiment avec dans la voix une telle sincérité que je l’écoutais sans l’interrompre.

‘...Laisse tes sentiments mûrirent... ! Laisse le temps faire son œuvre.... ! Laisse mon rêve se réaliser... ! Mon fantasme prendre corps... ! Mon délire devenir réalité.... ! Laisse le Mektoub tracer nos chemins.... ! Depuis l’instant où je t’ai vu, je n’ai cessé un seul instant de rêver de toi les yeux ouverts... ! De prendre ta main, de la caresser, de voir briller tes yeux quand tu parles de ton papy, il se dégage de toi, une telle douceur, une telle noblesse de cœur, une si belle âme que je remercie D ieu ou la providence qui t’a mis sur le chemin de ma maman et depuis ce jour où tu apparaissais émotive devant le seuil de la porte, je ne fais qu’embrasser ma mère qui ne se doute pas qu’elle est l’inspiratrice involontaire de notre rencontre. L’amour, ce jour là a frappé à ma porte, au seuil de mon cœur et il l'a pénètre en profondeur....!

A suivre....
Re: Vers et poémes en vers libres.
02 juin 2010, 12:03




Récit imaginaire raconté par Bartou.

L’Oublie...X

Shirley et Simon.

Je l’écoutais et là il me prit la main dans sa paume chaude...Je laissais faire. Ma chaire se tendit sous la pression de ses phalanges. Elle était chaude. Il communiquait à travers sa main. Un lien se formait entre lui et moi.

‘....Rien ne me fait vibrer autant que ta présence... ! Rien ne me donne autant d’émotion que de voir ton visage... ! Rien ne me donne autant de plaisir que d’entendre ta voix... !’

Je ne pouvais plus placer un mot. Tellement sa verve me pénétrait. Je réussis quand même alors qu’il reprenait son souffle à intercaler....pan pan dans ses yeux...

‘...Alors si je suis ce rêve, ce fantasme, ce délire je voudrais qu’il prenne forme dans le respect mutuel, je voudrais partager ton rêve dans la réalité sans enfreindre à la morale et surtout sans porter atteinte à ma vertu....Alors si tu es celui là, je serai celle là... !’

Il me dit tout en m’écoutant...’ Que A chem soit notre témoin...’

Je lui répondais ‘ ...Amen....!’

Nous venions d’ouvrir nos cœurs l’un à l’autre sans arrière-pensée.

Prit d’une logorrhée verbale, il continua ses aveux...

‘....Je partage ce que tu ressens... Mon cœur est ouvert et par sa bouche il te dit combien tu es douce, affectueuse, comme j’aime ton visage, ton regard, ton humour débordant ; je n’ai rien trouvé de tout cela chez mes autres anciennes concubines, je suis débordant d’am....
‘...Ça dégouline de partout.... !’
‘...Quoi.... ?’
‘...La sauce... !’

Et là, sa réaction ne se fit pas attendre. Il se leva de table, avec la serviette collée au cou et avec dans les yeux une clarté que je découvrais. Il se pencha vers moi et sans réaliser ce qui allait se passer, il m’embrassa devant la clientèle juive plus occupée à croquer des chips, que d’entendre une déclaration d’amour, qui venait d’être faite sous leurs yeux, plus aptes à dévorer des pizzas ‘margueritas’ qu’à s’occuper de nous.

Je me laissais aller sous son baiser dévoreur. Me laissant des traces de sauce aux alentours des lèvres. Il s’empressa de nettoyer le contour avec une serviette en papier. Je restais bouche bée et reprenant assez vite mes esprits et mon souffle..

‘...Ben c’est la première fois que les pâtes me paraissent aussi bonnes et fournies avec en prime un dessert bien avant l’heure... !’

Il s’esclaffa de rire comme un enfant, par ma réplique. J’étais heureuse encore une fois. Car je l’aimais en me l’avouant. A présent.

L’heure de se lever arriva, nous marchions quelques minutes sur les berges du lac et je fis le premier pas, je lui prenais la main que je serrais à mon tour dans la mienne. Il m’enlaça par les épaules. Heureux et heureuse de nous être compris et entendus.

Il me raccompagna mais avant de nous quitter, nous nous embrassâmes longuement sous les yeux de ma maman, qui me guettait par la fenêtre. Elle tira vite fait le rideau croyant se dérober à ma vue.

‘...Je l’aime et nous nous aimons.. !’ Nous allons bientôt parler projet de mariage.. ! Maman... !’ Dis-je enfin rentrée à la maison.

Elle était comme apaisée par cette confidence. Je l’embrassais.

‘...Shirley..... ? ‘
‘...Oui maman... ?’
‘...Tu es notre bonheur... !’
‘...Vous l’êtes pour moi aussi... !’

Plus tard, ce fameux dimanche.

Il est 15 heures 30, quand nos deux voitures s’arrêtèrent devant le portail d’un ancien Château du XVI siècle. Un vigile vint vers nous...

‘...Oui.... ? Ah madame Castro..... ! Quelle joie de vous revoir.... ?’
‘...Richard.... ! Yè Ouldi alors tu vas bien.... ?’
‘...Je me suis marié et j’ai deux enfants.... !’
‘...Mazel tov.... ! Mazel tov... !Bon, ouvres nous la porte... !’
‘...Oui tout de suite.... !’

Nos véhicules franchirent la porte en fer.

Une pancarte avisait les visiteurs de ne pas faire de bruit à l’intérieur du bâtiment.

De vieux et vieilles, assis sur des chaises roulantes, poussées par des aides infirmières, se baladaient dans l’immense parc. La vieille battisse fut achetée et offerte par les Rothschild aux œuvres de l’O.S.E. me précisa madame Castro.

Des arbres de partout, le gazon était maître des lieux, il mangeait toute la surface du parc, ignorant les sentiers de passage, gravillonnés.

A suivre...

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