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lettre d'un professeur agrégé à Bouteflika

Envoyé par corine 
Re: lettre d'un professeur agrégé à Bouteflika
28 février 2008, 01:06
A l'avenir je tiendrai compte de toutes vos remarques.

merci d'avoir repondu.

mirtcho
Re: lettre d'un professeur agrégé à Bouteflika
28 février 2008, 08:55
Pour Abraham

au fait, un petit detail seulement pour souligner les arguments à l'emporte-piece du "professeur agrégé" et les contre-verités qui emaillent son texte, kabyle ne veux pas dire "ceux qui ont accepté" mais vient de l'arabe tribu, (qabila).
il ne retrouvera pas pour autant l'Algérie de papa qui est bien morte depuis bien longtemps.
Re: lettre d'un professeur agrégé à Bouteflika
28 février 2008, 09:33
Salut mon ami,

C'est bien aimable à vous de nous donner plus de vos nouvelles.

En ce qui concerne le mot "Kabyle", ce n'est pas un problème, car il est toujours le fait que des tribus ont été converties de gré ou de force en Algérie, durant et après l'invasion arabe.

Que la signification du mot "Kabil", en Hébreu ou en Arabe soit: "reçu" ou "accepté", les faits ne changent pas.

En fait cette lettre du médecin a été déclenchée après les propos de votre Président Bouteflika, envers lequel j'ai beaucoup de respect, et ensuite, des propos antijuifs par les 2 ministres en question.
Y a t il eu des commentaires à ce sujet en Algérie à ce sujet?

Il y aura sûrement plus de clarification et commentaires avec le temps.

Je devine que vous êtes né après l'Indépendance de 62?

C'est quoi l'Algérie de Papa pour vous, svp?
Car celle où j'ai grandi, était un enfer de feu et de sang.
Où l'on garde cet enfer sur le dos, là où s'on s'exile.
C'est un fait et non pas une plainte.
Toutefois, je ne le souhaiterai à personne.

Bien à vous,

Abraham
Re: lettre d'un professeur agrégé à Bouteflika
28 février 2008, 09:50
cher ami

personnellement je ne m'attache a aucun president quel qu'il soit
comme je ne m'attache jamais a une histoire officielle faite par les nantis pour les nantis.

j'ai le sentiment à tort ou à raison d'appartenir à l'universel et j'essaie de m'y conformer.

en ce qui concerne ma naissance je vous ai envoyé un message privé.

Bien respectueusement
Re: lettre d'un professeur agrégé à Bouteflika
28 février 2008, 10:15
pardon pour les fautes

c'est une déformation professionnelle car j'ai travaillé de longues années sur télex qui ne comportait ni accents ni majuscules.

Bien cordialement
Re: reponse/ à Corinne et Kahina
31 mars 2008, 13:08
Merci de nous indiquer un site de discution sans projet guerrier. Ici, il commence à faire chaud.Basta
Re: reponse/ à Corinne et Kahina
31 mars 2008, 21:52
Tiens, il semblait que le temps était au beau fixe ici, entre amis de tout bords, il n'y a pas de guerre.

En fait, il fait bon, et ni chaud, ni froid.
Re: reponse/ à Corinne et Kahina
06 avril 2008, 05:22
Lettres marocaines : Le bal des pieds-grimés

par Marcel.Benatar



Qui ne connaît pas les "PIEDS-NOIRS"?

Corrigez-moi si je me trompe : il s'agit bien des "ANCIENS COLONS FRANCAIS" d'Algérie (ancien "DEPARTEMENT FRANCAIS"winking smiley ainsi que ceux du Maroc et de Tunisie (ces deux "pays colonisés" étant, eux, les bienheureux, "simplement" sous "PROTECTORAT FRANCAIS"winking smiley?

C'est bien cela, mon colon? Bon. On connaît la suite.

Les "colons FRANCAIS" donc, ont dù, en 1960-61 pour ce qui concerne l'Algérie, après ce qu'il a bien fallu se résigner à appeler une "guerre d'indépendance", être "rapatriés" en France, "laissant tout derrière eux", "débarqués" brutalement et démunis de tout, dans un "pays d'origine", la France, qu'ils ne connaissaient pas, pour la plupart, beaucoup étant nés dans ce qu'ils considéraient, à tort ou à raison, là n'est pas la question, LEUR PAYS, LEUR ALGERIE, puis LEUR MAROC et LEUR TUNISIE.

C'est le problème avec l'Histoire (et son pathétique GRAND "H"winking smiley: des générations entières, bien souvent, se retrouvent prisonnières de ses mailles implacables, alors même qu'elles n'ont rien "commis" d'autre que d'être au mauvais endroit au mauvais moment.

Qu'elles ont "ignoré", consciemment ou inconsciemment, qu'elles vivaient "le paradis sur terre" ... sur une poudrière. C'est triste, mais c'est comme ça : en gros, disons qu'il vaut mieux, en règle générale, "savoir où on met les pieds", et surtout où on met les pieds de ses enfants, si on veut éviter les désagréments d'un retour ô combien traumatisant à la réalité, qui a rarement les allures aguichantes d'un "paradis" de conte de fée.

Mais pourquoi diable est-ce-que je parle de "tout ça", maintenant que, comme on dit, "la page est définitivement tournée"?

Mes chers Jdidis, j'en parle parce que, vraiment, vraiment, depuis très, très longtemps ... "quelque chose me chiffonne" dans cette "Histoire" là. "Quelque chose" dont, à ma connaissance, nul n'a encore franchement parlé, comme s'il s'agissait d'un "tabou" de second ordre, ne méritant pas vraiment qu'on le fasse sauter, comme il est pourtant devenu, de nos jours, d'usage courant de le faire dans tant d'autres "cas", peut-être plus "médiatiquement rentables".

Alors allons-y!

POURQUOI LES JUIFS d'ALGÉRIE, du MAROC et de TUNISIE, SUPPOSES, CONTRE TOUTE VERITE HISTORIQUE, EUX AUSSI "RAPATRIES EN FRANCE" sont-ils communément "qualifiés" du "titre", apparemment "glorieux", de "PIEDS-NOIRS", et SURTOUT, POURQUOI EUX-MEMES (pour la plupart) se désignent-ils ainsi, quand ils se présentent "dans le monde" (sans parler du "TOUT-PARIS"...) ?

Je vais me permettre de citer ici des "noms connus", pour lesquels j'ai, je l'affirme haut et fort, une grande estime et même parfois une grande admiration, mais qui me sont "nécessaires" pour "illustrer" ce paradoxe mystérieux du "mélange des genres" qui semble si "important" à entretenir pour je ne sais quelle "image" franchouillarde de pacotille.

Monsieur Roger Hanin est-il Pied-noir? Monsieur Enrico Macias est-il Pied-Noir? Monsieur Jacques Attali est-il Pied-noir (pardon, Monsieur Attali si vous êtes né en France, je ne suis pas des RG)? Monsieur Jean Daniel est-il Pied-Noir? Monsieur Jean Benguigui est-il Pied-Noir?

Non, ces "GRANDS-HOMMES" là sont ALGERIENS ou MAROCAINS ou TUNISIENS (dans les deux derniers cas, nécessairement NATURALISES FRANCAIS, et dans le premier, par la grâce troublante de la LOI CREMIEUX, applicable aux seuls Juifs des "DEPARTEMENTS FRANCAIS D'OUTRE-MER", "FRANCAIS PAR DECRET"winking smiley. Pardon si je n'ai pas donné d'"exemple" pour chacun de ces pays, j'ai simplement cité les premiers noms qui me venaient à l'esprit (mais je suis à peu près sûr que ceux ou celles que j'ai oublié(e)s ne me feront pas de procès...alors que ceux que j'ai cités...)

Ces GRANDS-HOMMES là, tout comme le misérable, petit, minuscule, insignifiant NAIN QUE JE SUIS, SONT, JE LE REPETE, tout comme leurs ancêtres PAS GAULOIS POUR UN SOU, ALGERIENS, TUNISIENS OU MAROCAINS ET N'ONT PAS UNE GOUTTE DE "SANG FRANCAIS" DANS LES VEINES, hors cas de transfusion totale qui ne m'auraient pas été rapportés par mes services spéciaux.

C'est bien évidemment PARCE QUE JE SUIS MOI-MEME DANS CE CAS DE FIGURE : MAROCAIN JUIF NATURALISE FRANCAIS, que je peux me permettre d'en parler aussi LIBREMENT et aussi SEREINEMENT.

Enfin, quoi, CE QUI FAIT MA FIERTE, A MOI, MAROCAIN JUIF, JE DEVRAIS LE CAMOUFLER HONTEUSEMENT et proclamer URBI ET ORBI : MOI, MARCEL BENATAR (et DIEU SAIT A QUEL POINT MON -VRAI- PRENOM ME FACILITERAIT LA TACHE!), "RAPATRIE" du Maroc en France!

Alors voilà, faute de me grimer bien gentiment les pieds ... je suis interdit de bal.

Mais quelle importance, n'est ce pas, puisque je ne sais pas danser...



Auteur : Marcel Benatar
Re: reponse/ à Corinne et Kahina
06 avril 2008, 17:54
Salut mon ami Mohamed,

Merci de nous envoyer cet article. Il est fort interessant.

En fait, il ne faut pas confondre Nationalité et origine, ce sont 2 sujets différents

Je suis d'accord avec M. Bénatar. Et je ne puis parler que de moi-même en ce qui concerne la Nationalité et culture Française Française que les Juifs d'Algérie possédaient.

Avec tous les droits et devoirs qui nous étaient impartis, nos origines sont d'AFN.

En ce qui me concerne, il m'a fallu des années en dehors de la France pour me déblanchir de cette peinture qui ne m'allait pas.

Notre expérience avec les PN (pas tous) et les collabo Français depuis la 2ème guerre mondiale nous a donné mauvais gout, et peu de confiance, surtout dans des situations de guerre, où nous ne pouvions nous défendre par armes.

Une fois déblanchi de cette identité et Nationalité, que reste il Mr. Bénatar? Vous êtes quand même bien à l'abri et sauf en France. Qu'avez vous à redire?

Une origine Juive Nord Africaine? Oui mais, on n'était ni acccepté, ni bien vu en Algérie, Maroc, Tunisie, et même en Israël dans le passé!

Alors voilà, nous sommes tous des Juifs exilés, qui s'ajoutent au nombre de ceux qui ont du quitté les pays Arabes.

Bien à vous,

Abraham
Re: reponse/ à Corinne et Kahina
07 avril 2008, 05:02
salut abraham

content d'avoir de tes nouvelles
je comprends parfaitement ton point de vue comme j'admet qu'il est tres difficile,voire impossible de se detacher d'une vive douleur personnelle, celle d'avoir ete arraché a sa terre, pour juger objectivement d'une situation.
Le plus important je pense est de ne pas faire de generalisations abusives car tout ce qui est exagéré est insignifiant, dit-on.
Au plaisir de te lire.


Voici un article que j'ai trouvé interessant /


Aux pieds-noirs, victimes du colonialisme
ALAIN RUSCIO, HISTORIEN (1).Le conflit en Algérie pouvait-il faire l’économie de la violence ?


Chers amis, j’emploie d’emblée cette formule, que certains d’entre vous repousseront avec effroi, mais je persiste à penser qu’avec vous, il faut d’urgence rétablir le dialogue, dévoyé par vos pires ennemis qui se prétendent vos défenseurs, les anciens de l’OAS, terroristes toujours pas à la retraite.
Donc, oui, nous, les citoyens, porteurs d’un regard extrêmement critique sur le bilan du colonialisme, sommes, que vous le vouliez ou non, vos véritables soutiens, vos seuls défenseurs. Car vous avez été des victimes du colonialisme.

Chers amis, donc, connaissez-vous le capitaine Edmond Pellissier de Reynaud ?
Non sans doute, car les manuels d’histoire de l’Algérie en parlent peu. Alors, je vous en prie, reportez-vous à ses Annales algériennes, publiées en… 1836. Il y prône la fin de la violence dans la conquête, puis un rapprochement des peuples « arabe » et français. Faute de quoi, prévient-il, « ce serait entre eux et nous une guerre incessante, où la France dépenserait son sang et son argent. Le système de fusion est donc le seul applicable ; s’il est impossible, il faut s’en aller, et le plus tôt sera le mieux ». La « fusion » des peuples était sans aucun doute une utopie. Mais, cette illusion ôtée, reste le fond du raisonnement : respectons ce peuple. Écrit en 1836 !
Ce courant, que ses détracteurs appelaient, avec une nuance de mépris, indigénophile, a toujours existé. Toujours, en Algérie, il s’est trouvé des Français - oui, vos ancêtres, pieds-noirs ! - pour dénoncer la morgue, le racisme, les inégalités, la répression. Toujours, en métropole, il s’est trouvé des politiques, pour (tenter d’) esquisser des solutions acceptables par tous, il s’est trouvé des intellectuels pour appeler à la compréhension, à l’estime, au respect des indigènes.

Mais, chers amis, vous savez bien que ce furent des voix criant dans le désert, des protestations brisées sur le mur des certitudes de la majorité de vos aïeux. Est-ce qu’une fois, en cent trente-deux années de domination coloniale, de telles solutions ont été en mesure de l’emporter ? Le royaume Arabe cher à Napoléon III (qui ne fut pas petit en cette affaire) s’est brisé sur l’hostilité des colons. Tout comme la politique de compréhension voulue par Maurice Viollette. Et le grand espoir du Front populaire, si vite brisé, avec ce pourtant si timide Projet Blum-Viollette, mort-né parce qu’une partie de la communauté française d’Algérie criait à la révolution ? Et la terrible réponse de mai 1945 aux premiers drapeaux algériens arborés à Sétif ? Et Ferhat Abbas, le plus modéré des leaders algériens, en prison ? Et le statut de l’Algérie, deux ans plus tard, qui, bien que limité lui aussi dans ses ambitions, ouvrait quelques possibilités d’expression aux Algériens, si vite trahies par le trucage des élections à la Naegelen ?

Entendons-nous bien. Ce pays de coexistence harmonieuse entre les communautés n’aurait en aucun cas fait l’économie de la reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie. L’Algérie algérienne était inscrite dans l’Algérie française, quelles qu’eussent été les politiques suivies. Mais le racisme ambiant a interdit à la majorité d’entre vous, amis pieds-noirs, d’imaginer même ce type de solution, ce type de société égalitaire. La valise ou le cercueil. Regardez la vérité en face : c’est l’adhésion de certains d’entre vous, la tolérance de beaucoup d’autres, vis-à-vis des thèses et des actions des ultras qui vous ont contraints à ce choix si terrible.
Et aujourd’hui ?

Certes, toute généralisation est hâtive. Certes, sans enquête statistique, sans sondage, il est bien difficile de savoir ce que pense la majorité d’entre vous. Mais le moins que l’on puisse écrire est qu’une partie de votre communauté, celle qui s’exprime le plus bruyamment, persiste dans cette attitude. Paraphrasant Prévert, on pourrait écrire : « Depuis dix, vingt, quarante ans, ils cultivent la même idée fixe… et ils s’étonnent de ne pas avancer. » Voire de régresser. Le drame est que ce courant empêche les évolutions nécessaires, quant à l’évaluation du passé colonial ; plus grave : quant à la nature et à la qualité des relations de la France avec ses anciennes colonies. Le laisserons-nous « bloquer l’Histoire » ? (2)
Amis pieds-noirs, encore un effort !

(1) Dernier ouvrage publié : Falsifications et instrumentalisations, les Indes Savantes, 2007 (codirigé avec Sébastien Jahan).

(2) Selon l’expression qu’utilisait Pierre Nora en 1961 (Les Français d’Algérie, Julliard).
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