spleen.

Bonjour,
Il est des moments au courant d'une vie, ou tout va mal, ou tout est gris, est le seul échappatoire à ce mal vivre est sans doute, dans l'instant présent une envie, non un désir d'ètre loin très loin des gens et de tout ce qui entoure. juste un grain de sable qui vient enrayer la mécanique du cerveau. Je lis certains messages agréables, d'autres résoluments antisémites, et ceux qui affirment des faits historiques complètements faux. Et s'enorgueillissent d'ètre fervents de solutions pour le moins radicales.
Nous sommes rentrés dans l'ère des conflits de civilisations, et de communautés religieuses. Je me rends compte que la haine est présente dans les rapports humains; et cela se voit tout les jours.
Les habitudes de certains ne correspondent pas avec la façon de vivre d'autres. Et en brandissant "LE LIVRE," on se sent plus fort et plus sur de soi.
La bible, le coran, le livre rouge; qui les ont écrits ces livres si ce n'est que des hommes. Chaque jour, une nouvelle inédite vient ébranler notre quotidien; et les infos du monde arrivent tellement vite que l'on n'a pas le temps de les assimiler, de s'apesentir sur les morts ou les victimes des catastrophes.
Je suis fatigué de cette rapidité qui nous laisse en fin de compte inertes, un peu comme des zombies.
Je suis, nous sommes responsables du monde dans lequel nous vivons; mais que cela est compliqué d'avoir sa place.
Spleen, c'est le titre de mon message, mais il me semble que je le partage avec bon nombre d'ètres humains.
Daniel.

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Il y a toujours, et cela donne une once d'espoir; quelqu'un qui entend, qui partage et qui, grace à une alchimie, comprend dans les plus profonds dédales de l'esprit humain, que l'autre est là.
D.

Un autre est toujours là, quelque part... Ou peut-être une nuée d'autres à condition qu'ils renoncent à ce qu'on leur a commandé d'être. Je ne pense pas que les "chauves-souris" de Baudelaire se reconnaissent en tant que telles. Après tout, ce n'est qu'une classification issue du "génie humain" mais elles ne sont pas informées de leur place, comme il a ordonné une hiérarchie parmi ses semblables sans les reconnaître tout à fait comme tels.
Daniel, je crois que la vie des "infâmes" araignées n'est pas à la portée des prétentieuses blattes que nous sommes souvent (sans vouloir introduire une autre échelle de mérite zoologique). Si nous nous contentions de notre vulnérable condition d'humains sans autre gradation, Baudelaire n'aurait jamais écrit et nous serions tous ensemble à affronter les seules difficultés de la nature pour survivre.
Le drapeau noir menace chacun d'entre nous pour peu que nous inclinions la tête... Alors, que faisons-nous, ami?
Ibrahim-Sid'Ali.

Que faisons-nous ? essayer, encore et encore à toujours mettre un pied devant l'autre jusqu'au dernier pas qui ne nous pemetra pas de nous retourner.
Comme Sisyphe qui eternellement poussat son rocher au sommet de la montagne.
Mais pour certains, que le chemin est long, et difficile.
Oui, ami, il y a, durant une existence, des moments ou l'autre coté du miroir est une chimère à atteindre.
D.

et moi je suis triste car je ne lis plus mes amis de zlabia mais là aujourd'hui du bonheur le gentil Ibrahim et Dan, les autres où êtes vous ?????????

Bonjour Corine,Ibrahim,Daniel
J'ai l'impression que ce forum est moribond,dommage.

Bonjour,
Oui, dommage, quand le coeur n'y est pas, les pensées vagabondent, et pas toujours du coté des verts paturages ou des plages ensoleillées.
Mais la déprime n'est pas une maladie contagieuse, alors soyons rassurés il y a, sur ce site tellement de gens qui croquent la vie et l'apprécient avec bonheur.
Ce forum permet de déverser nos peines, nos chagrins, tout autant que nos joies ou nos colères.
Non, gilles.s, il n'est pas moribond, juste un peu plus mélancolique qu'avant.
Amitiés, Daniel.

Chers amis,

Moi je lis toujours les articles du Forum et si je n'interviens pas (à moins de dénoncer des messages qui distordent l'Histoire), c'est que j'ai moi-même un Blog. Sans prétention aucune, j'y écris des souvenirs, d'Algérie ou autres, car c'est un moyen de continuer à faire fonctionner les neurones après la retraite (sans flambeaux). De rares fois je suis obligé de rayer des commentaires insultants, de personnages qui sans doute n'aiment pas la Vérité. Je n'ai pas reçu d'éducation talmudique et mon fier judaïsme est devenu sioniste après un passage en France pour faire racine en Israel.
[georges2.over-blog.com]

Quote
gilles.s
Bonjour Corine,Ibrahim,Daniel
J'ai l'impression que ce forum est moribond,dommage.

tu as raison Gilles plus aucune envie de venir puisque nos amis ne postent plus