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enfants juifs expulsés des ecoles d'algérie

Envoyé par netcontact 
enfants juifs expulsés des ecoles d'algérie
10 juin 2007, 11:49
Bonjour,
je suis écrivain public bénévole et j'aide les personnes âgées dans diverses démarches - l'une d'elle très âgée me demande de rechercher le texte mis en application par Pétain, qui a permis d'expulser des écoles les enfants juifs - elle a le souvenir toute petite d'avoir été arrachée de son banc d'école parce qu'elle était juive
une possibilité existerait en Israël - en se prévalant de ce texte - de toucher une indemnité - elle recherche donc les références de ce texte pour pouvoir le citer
Si vous détenez ces références, ou le texte lui même, je vous remercie par avanc de bien vouloir me le communiquer
merci par avance
Re: enfants juifs expulsés des ecoles d'algérie
11 juin 2007, 11:04
Bonsoir,
je ne sais vraiment pas si ce qui suit vous aiderait un peu, mais je l'ai trouvé sur le site du Sénat français.
Vous pourriez pousser un peu plus la recherche en vous orientant vers des historiens comme B. Stora.
1. La législation anti-juive
Un statut des Juifs, élaboré par le Gouvernement de Vichy, a fait l'objet d'une loi du 3 octobre 1940, renforcée principalement par celle du 2 juin 1941.

Selon l'article 1er de la loi du 3 octobre 1940 modifiée par celle du 2 juin 1941, est considéré comme Juif :

" 1°- celui ou celle, appartenant ou non à une confession quelconque, qui est issu d'au moins trois grands-parents de race juive, ou de deux seulement si son conjoint est lui-même issu de deux grands-parents de race juive.

" Est regardé comme étant de race juive le grand-parent ayant appartenu à la religion juive ;

" 2°-Celui ou celle qui appartient à la religion juive, ou qui y appartenait le 25 juin 1940, et qui est issu de deux grands-parents de race juive.

" La non appartenance à la religion juive est établie par la preuve de l'adhésion à l'une des autres confessions reconnues par l'Etat avant la loi du 9 décembre 1905.

" Le désaveu ou l'annulation de la reconnaissance d'un enfant considéré comme juif sont sans effet aux regard des dispositions qui précèdent ".

Tous devaient faire apposer la mention " Juif " sur leur carte d'identité.

Les citoyens français Juifs sont exclus de la haute fonction publique. Les autres emplois publics ne leur sont accessibles que s'ils sont titulaires de certaines décorations ou citations militaires.

Ils sont aussi exclus de l'enseignement et de la magistrature.

Les Juifs ne peuvent exercer une profession libérale, commerciale, industrielle ou artisanale que " dans les limites et les conditions fixées par décret en Conseil d'Etat ", ce qui se traduisait généralement par l'établissement de quotas.

Ainsi, le nombre de Juifs pouvant être autorisés à exercer la profession d'avocat a-t-il été limité à 2 % des avocats en exercice à la date du 25 juin 1940, certaines catégories étant cependant exclues de ce quota (anciens combattants, personnes ayant rendu des services exceptionnels à la France).

Sur 2.039 avocats au barreau de Paris à la date du 25 juin 1940 (numerus clausus de 2 %, soit 42), en définitive, 92 avocats Juifs (sur les 300 à 400 inscrits en 1939) ont pu continuer d'exercer leur profession.

D'autres professions leur sont interdites (banquier, agent immobilier, courtier, éditeur ou rédacteur de journaux à l'exception des publications strictement scientifiques ou confessionnelles, entrepreneur de spectacles...).

Les infractions à ces interdictions professionnelles sont sanctionnées par des peines de prison.

A partir de l'été 1941, un numerus clausus est imposé aux élèves et étudiants Juifs dans les établissements scolaires et universitaires.

Les lois du 10 septembre 1940 et du 22 juillet 1941 visant à " supprimer toute influence israélite dans l'économie nationale " permettent la liquidation forcée des entreprises appartenant à des Juifs (" aryanisation de l'économie "winking smiley.

Le décret Crémieux du 24 octobre 1870 ayant accordé la nationalité française aux Juifs d'Algérie a été abrogé le 7 octobre 1940.

Un décret du 4 octobre 1940 accorde aux préfets le droit d'assigner à résidence et d'interner dans des camps spéciaux les Juifs étrangers. Cette mesure a été étendue par la loi du 2 juin 1941 aux Juifs français qui tenteraient de se soustraire à la législation anti-juive.

L'obligation du port de l'étoile jaune imposée par l'occupant en avril 1942 et l'interdiction de se montrer dans les lieux publics, applicables en zone occupée, n'ont cependant pas été étendu en " zone libre " par le Gouvernement de Vichy.

2. La participation du régime de Vichy aux persécutions
Sur les 330.000 Juifs que comptait la France à la veille de la guerre, près de 76.000 ont été déportés entre 1942 et 1944 dans des conditions inhumaines. Il ne furent que 2.500 à revenir des camps d'extermination.

Dès 1941, la police française a participé à l'internement de plus de 8.500 Juifs, réalisé en zone occupée à l'initiative des nazis.

De surcroît, près de 20.000 Israélites étrangers ont été internés dans des camps situés en " zone libre ".

L'abrogation, le 27 août 1940, du décret-loi du 21 avril 1939 réprimant pénalement les propos antisémites et xénophobes dans la presse a encouragé de virulentes campagnes de presse.

Ceux qui purent néanmoins échapper à la déportation et aux internements ont dû vivre cachés et connaître de grandes difficultés dans leur vie quotidienne.

Au cours de la rafle du Vélodrome d'Hiver du 16 au 20 juillet 1942, suivie de plusieurs opérations semblables, 13.152 Juifs (dont 4.115 enfants) ont été arrêtés et transférés au camp de Drancy, avant d'être, pour la plupart, déportés en Allemagne.

La rafle du Vélodrome d'Hiver a été effectuée par 4.500 policiers et gendarmes français, dont l'action a été coordonnée par Jean Leguay, délégué de René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy pour la zone occupée.

La législation contre les Juifs a été initiée par le Gouvernement de Vichy dès les premiers mois de la guerre, précédant pour une large part la demande de l'occupant, et mise en oeuvre par l'administration française de l'époque, en particulier par le commissariat général aux questions juives, institué par une loi du 29 mars 1941.

Le recensement des Juifs en " zone libre " fut réalisé à l'initiative des autorités de Vichy à partir de la loi du 2 juin 1941 et facilitera la réalisation de la " solution finale ".

Ainsi, la persécution des Juifs n'est-elle pas le seul fait de l'Allemagne nazie ou de quelques personnalités françaises " zélées ". Elle a connu l'ampleur que l'on sait par l'intervention malheureusement efficace de l'administration du Gouvernement de Vichy.

Pour autant, cette administration n'a pas, dans sa totalité, obéi aveuglement aux ordres reçus et, comme l'a souligné le colonel Dupont, président de l'Association des combattants volontaires résistants (ANCVR), entendu par votre rapporteur, l'esprit de résistance a réellement existé en son sein.

Re: enfants juifs expulsés des ecoles d'algérie
11 juin 2007, 23:34
merci pour votre aimable réponse - je vais la faire parvenir à l'intéressée qui cherchait un texte spécifique pour les petits enfants juifs qui habitaient en algérie, et qui en vertu de ce texte spécifique étaient arrachés des bancs d'école par le fait qu'ils étaient simplement juifs
merci encore avec mes sentiments distingués
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