Rappels Préliminaires Très Importants à Garder en Tête:
---> Berbères : habitants musulmans du Maghreb vivant en harmonie depuis des
siècles avec leurs frères Arabes de la région, partageant avec eux les mêmes
valeurs puisées dans l'Islam et s'inscrivant avec eux dans un destin commun.
---> Berbéristes : individus se réclamant d'une conception radicale de la
berbérité, caractérisés par un discours haineux et très virulents à l'égard
de la composante arabo-musulmane du Maghreb. L'objet du petit développement
suivant est d'identifier la réelle nature de ces individus.
Je tiens à partager avec vous ici d'autres réflexions que j'ai eues au sujet
du berbérisme qui est bel et bien entrain de ronger dangereusement les
fondations de notre pays. Les questions qui ont motivé cette analyse sont
les suivantes :
---> Le berbérisme est-il un mouvement spontané et immature ou au contraire
une organisation sophistiquée aux objectifs clairement pensés ?
---> Qui se cache réellement derrière le berbérisme ?
---> Comment le berbérisme procède-t-il pour arriver à ses fins ?
---> Le berbérisme bénéficie-t-il d'un appui étranger ?
C'est à ces questions que je vais tenter de répondre inchallah en
nourrissant mon argumentation de ce que nous avons tous pu observer depuis
le déclenchement de cette nouvelle guerre d'Algérie. J'articulerai mon
développement autour de deux principaux volets suggérés par les précédentes
interrogations, à savoir la stratégie à long terme suivie par cette mouvance
extrémiste et sa réelle inspiration.
Nous avons souvent la fausse image que le berbérisme est une question
anodine liée à la politique politicienne algérienne. Sachez pourtant que le
berbérisme s'articulent autour d'une doctrine savamment élaborée et
patiemment mise en oeuvre. Cette mouvance a des visées à grande échelle et
ses adeptes sont entrain de poser idéologiquement les jalons d'une nouvelle
Afrique du nord. Le projet ultime pour lequel les partisans du berbérisme
sont prêts à embraser toute notre région n'est autre que celui du grand
"Tamazgha". Les raisons qu'ils avancent pour justifier ce retour aux mythes
préislamiques reposent principalement sur leur fausse lecture de l'histoire,
une lecture révisionniste qui présente l'Islam comme agresseur. Les
berbéristes parlent ainsi, contre toute vérité historique, d'une invasion
arabe qui aurait été violente et d'une islamisation prétendument forcée des
populations autochtones. Nous retrouvons là les clichés habituels sur les
"hordes musulmanes à l'assaut du monde", véhiculés par l'Europe chrétienne
depuis le moyen âge. Les berbéristes reprennent donc à leur compte les vieux
discours usés des ennemis de l'Islam et comme eux, ils diabolisent, parmi
les musulmans, de façon privilégiée les Arabes. Le Berbère musulman, parce
que musulman, est à leurs yeux bien entendu tout aussi détestable que
l'Arabe mais s'attaquer aux deux en même temps n'est pas judicieux de leur
point de vue. De leurs maîtres, ils ont appris la vieille technique éprouvée
et efficace qui consiste à isoler ses proies les unes des autres avant de
les dévorer les unes après les autres. Les berbéristes s'attaquent ainsi au
gros morceau d'abord, à l'élément qui fédère solidement ceux qu'ils
combattent : l'Islam et la langue arabe. Car, pour eux, l'Islam et sa langue
d'accès direct restent les seuls obstacles sérieux à leur projet de
modification des fondements de l'Algérie, en particulier, et du Maghreb, en
général.
Sur le plan de la méthode, les berbéristes s'inspirent d'Atatürk qui
constitue pour eux un modèle toujours d'actualité. Comme celui qui a fait
passer la Turquie de pays musulman phare à république laïque et
pro-occidentale, les berbéristes combattent simultanément sur deux fronts :
le rejet de l'Islam et la promotion du nationalisme ethnique. Ainsi, tout en
dénigrant l'Islam et les Arabes qu'ils accusent dans un délire paranoïaque
d'être responsables de tous leurs maux, les berbéristes se sont fait en même
temps les porte-drapeaux exclusifs d'une prétendue culture amazighe
préislamique injustement opprimée et étouffée selon leur propagande. La
culture n'est en réalité qu'un paravent à leurs activités d'endoctrinement
identitaire d'une partie de la jeunesse. Rappelons nous que la culture a
toujours été un des masques privilégiés derrière lequel se sont dissimulés
les pires mouvements fascistes du 20eme siècle pour mener leurs actions. La
France avec sa mission "culturelle" et "civilisatrice" en Algérie, le
Nazisme, le Mussolinisme, le Nationalisme serbe en Bosnie et au Kosovo, etc.
ont tous prétexté défendre et agir pour la Culture dans laquelle ils ont
abondamment puiser leurs symboles et la rhétorique de leurs discours. Il est
intéressant de remarquer que certaines des organisations berbéristes font
apparaître le mot culture jusque dans leurs noms, comme par exemple le RCD
(Rassemblement pour la CULTURE et la Démocratie) et le MCB (Mouvement
CULTUREL Berbère). L'endoctrinement berbériste, se drapant ainsi dans les
beaux habits d'une culture mythologique pour mieux avancer, est aussi, à ne
pas en douter, de nature fasciste et il sème malheureusement jour après jour
les graines d'une future guerre civile désastreuse pour l'Algérie et la
région. En Islam, en revanche, l'accent est mis sur la JUSTICE qui est une
notion universelle et un idéal partagé par pour tous les peuples du monde
contrairement à la CULTURE qui est un particularisme qui varie d'un peuple à
l'autre, d'une région à l'autre, et qui peut donc être source d'opposition.
Nous comprenons alors un peu mieux les visées du berbérisme qui, à défaut de
pouvoir créer un choc de religions en Algérie, met en place les conditions
pour créer un futur choc de cultures.
L'affaire s'avère néanmoins plus corsée pour les idéologues berbéristes en
ce qui concerne le traitement des Berbères musulmans connaissant leur
religion et donc plus difficiles à endoctriner. En effet, le Berbère
musulman sait, contrairement au Berbère gonflé par une fierté démesurée de
ses origines, que le problème algérien ne se résoudra que par plus de
justice pour tous les citoyens du pays. Pour le désolidariser de ses frères
Arabes en Algérie, les berbéristes tentent alors de le placer dans une
position inconfortable en l'obligeant, d'une certaine manière, à choisir
entre sa berbérité et l'Islam. Le discours des berbéristes tourne souvent
autour de cette obsession à vouloir opposer ces deux identités de façon à
réaliser une fracture au sein de la société algérienne. En somme, le Berbère
musulman est invité par les berbéristes à inverser ses références et à
considérer sa berbérité comme seule et unique facteur déterminant. L'Islam
et l'Arabe étant décrits dans la terminologie berbériste comme des corps
étrangers à notre pays, le fait d'affirmer qu'il existe des liens avec eux,
ne serait-ce que sur le plan cultuel, peut tout logiquement faire passer un
Berbère musulman pour un traître à la cause. Ainsi, les berbéristes forcent
les indécis à choisir leur camp ; "si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes
contre nous" leur disent-ils à la manière de Georges Bush Junior. Le MAK
(Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie) et le mystérieux mouvement des
Archs kabyles, entre autre, procèdent selon ce type de schéma. Voilà comment
les stratèges berbéristes enrôlent de gré ou de force dans leurs rangs.
L'ennemi est ici tout désigné : l'Islam et les Arabes en Algérie et, plus
généralement, dans le Maghreb. Le discours officiel des berbéristes, à
destination de l'extérieur, est bien sûr en apparence plus policé. Les
termes de "démocratie", "liberté", "laïcité", "modernisme", "émancipation",
etc. foisonnent dans leurs médias mais ce n'est qu'un habile enrobage car
tout est intelligemment sous-entendu et suggéré pour radicaliser une
certaine partie de la population.
Enfin, le berbérisme ne saurait être ce monstre aussi puissant et dangereux
en Algérie sans soutiens extérieurs qui viennent s'ajouter au traditionnel
parrainage de certains milieux français. On peut aussi préciser que la
conjoncture internationale est actuellement propice à son épanouissement en
Algérie et que la nouvelle crise mondiale qui s'annonce aiguise son appétit.
Les berbéristes, les plus radicaux, n'hésitent d'ailleurs pas à identifier
leur combat à celui de l'entité sioniste en allant même jusqu'à calquer
l'extrémisme des agresseurs juifs. Il n'est pas rare d'entendre des
berbéristes affirmer ouvertement leur admiration pour le peuple juif qui,
selon eux, a su récupérer avec efficacité et rapidité ses mythes et ses
valeurs. Les Palestiniens, pourtant peuple autochtone de cette terre et
peuple opprimé, sont tout simplement placés dans l'imaginaire de ces
berbéristes dans le camp des ennemis héréditaires que sont les
Arabo-musulmans. L'Arabe de Palestine et l'Arabe d'Algérie sont en somme
deux mêmes obstacles pour les deux doctrines sioniste et berbériste. En
conséquence, berbérisme et sionisme sont alliés objectifs contre cet ennemi
commun, d'où les similitudes en termes de logique, de méthode et de
propagande. La ressemblance ne s'arrête pas là et s'étend aussi à la
symbolique des termes utilisés. Les symboles les plus significatifs et les
plus récurrents dans les deux discours sont, par exemple, "Sion" et
"Tamazgha" sensés représenter les endroits mythiques de la Renaissance ainsi
que les notions de "Peuple élu" et de "Peuple différent" sensées souligner
la supériorité par rapport aux autres. Nous retrouvons aussi dans les deux
discours l'instrumentalisation mythologique de la terre pour justifier dans
les deux cas la saisie ou la réclamation de territoires sur des critères
exclusivement ethniques.
Nous ne sommes pourtant pas encore au bout de nos surprises car cette
affinité entre les deux idéologies s'inscrit dans un schéma plus global ne
visant ni plus ni moins qu'à déstabiliser le monde arabe et le désintégrer
de l'intérieur. Car ce monde arabe, du Moyen-orient au Maghreb, représente
le coeur du monde musulman et doit donc être visé en premier. L'entité
sioniste est la première base avancée des Ennemis de l'Islam au Moyen-Orient
et ces dernières années avec le retour en force du berbérisme, une seconde
base avancée du Kofr est entrain d'être solidement construite au Maghreb. A
l'heure où la Dernière Croisade, plus sophistiquée que les précédentes, est
d'ores et déjà lancée contre nous en Iraq, en Algérie, en Palestine et
ailleurs dans le monde musulman, nous risquons d'assister, soyez-en sûrs, à
des bouleversements graves de même nature que ceux opérés en Espagne
musulmane au 15eme siècle. Ne vous méprenez pas, les tueries en Algérie
débutées il y a 10 ans ne sont qu'un épisode de cette guerre à l'ISLAM.
Sachez aussi qu'ils nous trouvent encore trop proches de leurs rivages et
qu'ils souhaitent mettre fin à notre présence d'une manière ou d'une autre
en s'appuyant sur les forces les plus anti-islamiques. Chez nous, cette
force est le BERBERISME aux multiples visages mais au même objectif.
Pour conclure, je terminerai par deux simples questions :
- Devons-nous subir encore longtemps cette continuelle humiliation ?
- Le minimum que nous puissions faire n'est-il pas d'en parler autour de
nous, de faire prendre conscience nos frères et soeurs du grave danger ?
see you !