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ZLABIA |
Zlabia
: Friandise
formee par un outil rudimentaire et la main magique du ftairi, puis
frite et trempee dans le miel.
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Ce sont les turcs qui ont presque inventé l'Algérie en y important
"l'idée de frontières". On ne parlera d'Algérie qu'en
1830.
Dès le premier millénaire avant l'ère chrétienne, la bordure
littorale d'Algérie actuelle passe sous la dénomination des Phéniciens,
puis des Carthaginois (VII ème au III ème siècle avant JC). L'époque
romaine (II ème siècle avant JC - V ème siècle après JC) est
celle d'un grand essor, dont témoignent de nombreuses et belles
ruines.
Les conquérants arabes font leur apparition en 680. Au début du siècle
suivant, le territoire leur est soumis, non sans opposition des tribus
berbères. L'islamisation suit de peu, mais l'arabisation prendra du
temps. Le pays se morcelle en émirats plus ou moins indépendants,
une suzeraineté théorique étant, de temps à autre, exercée de l'étranger.
la dynastie marocaine des Almoravides s'empare de l'Ouest au début du
XI ème siècle, puis celles des Almohades conquiert l'ensemble du
pays. A la même époque, l'arabisation est accélérée par la
migration de tribus bédouines venues d'Égypte. Au XVI ème siècle,
des corsaires turcs placent l'Algérie sous l'autorité du Sultan de
Constantinople, qui rapidement devient plus nominale que réelle.
En 1830, les français s'emparent d'Alger. L'occupation s'étend au
littoral proche puis, après quinze ans de lutte, contre l'émir
Abdel-Kader, sur une bande côtière de 200 km de profondeur. Mais il
faudra encore un demi siècle pour que la présence française
s'impose sans contexte jusqu'à l'extrémité méridionale des
territoires du Sud non sans provoquer, ça et là, la résistance armée
des populations. Entre 1942 et 1944, Alger après un débarquement
anglo-américain, devient la capitale de l'effort de guerre allié en
méditerranée de même que celle de la France avant la libération de
Paris. Enfin, un référendum d'autodétermination, le 1er juillet
1962, donne une immense majorité en faveur de l'indépendance, qui
devient effective le jour même.
Les géographes modernes distinguent nettement une Algérie
occidentale et une Algérie orientale.
Très tôt dans la zone que les arabes appellent par commodité
"le Maghreb central", des réseaux migratoires, des courants
commerciaux viennent s'entrelacer de manière originale.
L'Algérie s'est d'abord peuplée d'Est en Ouest : à l'âge préhistorique,
l'homme est surtout repéré dans le Constantinois ou un peu plus au
sud. Puis Carthage, étend l'influence punique vers l'Occident.
Les berbères avaient une activité agricole et pastorale. Une
ossature urbaine était en place, même si les historiens français de
l'époque coloniale ont toujours mis une certaine complaisance à exagérer
les apports civilisateurs des Puniques.
Le développement des communautés juives est cependant lié à la présence
romaine. C'est à travers elle que se diffusent les acquis
carthaginois en matière d'organisation économique. On distingue sur
la carte établie par P. Monceaux, que les établissements juifs de
l'Afrique Romaine se font de Carthage, mais aussi qu'ils restent
cantonnés aux frontières les plus sûres du Haut empire.
On ne peut comprendre ce qu'ont probablement été les relations entre
Berbères et juifs à la fin de l'empire durant l'intermède vandale
et durant longtemps après les premières incursions arabes, si se
fiant aux historiens coloniaux largement influencés par les
chroniqueurs byzantins, on imagine les premiers comme des pillards
nomades et les seconds sous les traits de négociants profitant de
l'invasion vandale.
Des juifs d'Arabie ont fui devant la conquête armée de Mahomet et
ont très certainement emprunté les routes sahariennes en remontant
vers les grands relais : Djanet, Ouargla, Touggourt.
Le judaïsme pratiqué sous ses cieux est loin d'être unifié. Il est
très tôt, comme dans l'Est de la diaspora, d'inspiration
pharisienne. Mais il ne répugne pas à des emprunts faits aux rites
puniques : signes prophylactiques telle que la main de Fatma, découverte
dans trois métropoles de type carthaginois autour de Begai, emprunts
aux rites animistes berbères.
Le Talmud de Jérusalem et celui de Babylone mentionnent souvent la présence
de savants juifs en Afrique carthaginoise : Rabbi Isaac, R. Hanan, R.
Abba, docteurs de la loi, nés tous les trois dans la cité punique.
Au cours des siècles, les juifs de la région vont et toujours
d'avantage manifester leur attachement à la Halakha (Loi), comme en témoignent
leurs nombreuses questions adressées aux Sages babyloniens et
palestiniens.
Judéo berbères ou juifs berbérisés ?
Qui a donné la cohérence à ces légendes faisant des berbères, les
descendants des peuples palestiniens ?
L'historien Procope est à l'origine d'une thèse selon laquelle les
phéniciens chassés par l'entrée de Josué en Terre promise seraient
venus en Afrique, les savants juifs eux-mêmes qui firent d'abord des
berbères les descendants de Cham, un des fils de Noé, (voir
origines) avant d'affirmer qu'ils étaient issus d'une des sept
peuplades cananéennes avec laquelle Josué put s'entendre et qui se
retira d'elle même en Afrique.
Les chroniqueurs arabes qui ajoutèrent encore d'autres variantes :
celles d'une ascendance les liant à Djalout (Goliath) défait par
David et venus se réfugier jusqu'ici.
En 707, Carthage capitule et c'en est fini de la romanité en Afrique
du Nord. L'église africaine qui a connu ses heures de gloire, connaît
elle aussi sa décadence puis l'oubli.
Le judaïsme au Maghreb ne va pas succomber à l'islamisation. On sait
combien les rites archaïques berbères ont su lui résister, comme
les fêtes agraires ancestrales ont pu, au Maghreb, imposer leur place
dans le calendrier islamique. Mais si la persuasion, ainsi le développement
du culte musulman, qui rejoint tant les coutumes judaïques, ni la
force, lorsque viendra le temps des conversions forcées, n'auront
raison de la pérennité juive.
Sous la loi islamiste
De Bagdad jusqu'aux confins de la berberie occidentale, les juifs sont
devenus des juifs sous contrat.
Par le Pacte d'Omar (717-720), ils profitent d'une espèce de droit,
la dhimma. Ce statut qui connaît bien des nuances en terre d'Islam ne
sert les juifs que lorsque l'expansion musulmane est ascendante. Dès
qu'elle subit ses premiers revers, les protégés voient se retourner
contre eux la colère des masses musulmanes, d'abord canalisées par
les élites et transcendée en passion religieuse : ils servent de
bouc et missaire, jusqu'à ce que ces états affaiblis, menacés par
les incursions occidentales soient contraints à leur égard à plus
de prudence.
Le statut discriminatoire envers les juifs apparaît à l'origine
comme un fait de guerre : les impôts qui frappent les dhimmis font
partie d'un très grand système d'extorsion de fonds mis en place
dans les provinces conquises. De même, l'obligation de porter un vêtement
particulier, qui n'apparaît au Maghreb qu'avec l'Halmohade Al-Monsure
en 1198 répondait dans un premier temps à des impératifs
militaires.
Avant qu'elle ne soit levée au seul bon plaisir du roi, la
capitulation a pour fonction explicite de participer à l'effort de
guerre. C'est ainsi que l'Almoravide Yossuf en 1071, extorque aux
juifs de Marrakech, Tlemcen, Oran et Tunis, la somme de 10 000 dinars
d'or pour partir guerroyer contre les chrétiens en Espagne. Mais à
cette époque, les devoirs contraignants qui sont imposés aux juifs
ne vont pas jusqu'à la vexation systématique. Les élites berbères
continuent à éprouver une admiration réelle pour le judaïsme, et
un corps de mercenaires juifs, conduit par Ummar ben Dayyan sert dans
les armées du même Yossuf.
L'orée du XII ème siècle s'annonce pourtant grosse de
transformations importantes susceptibles de mettre en cause le statut
même de dhimmi.
L'Islam envisage clairement la conversion forcée des incroyants et
s'appuie sur des propagandistes soigneusement formés.
Interdire de contracter mariage avec des musulmans et de pratiquer le
commerce à grande échelle fut la suite logique de la politique de
conversion forcée menée à partir de 1165. Dès lors, les juifs qui
se maintiennent au Maghreb ou en Espagne, doivent pratiquer leur
religion clandestinement ou choisir l'exil pour l'Egypte (comme la
famille de Maïmonide), pour la Palestine, Gênes ou la Sicile.
Dès la conquête almohade, des massacres systématiques ont endeuillé
les communautés de Séville, Cordoue, Jaen, Almeria, Sijilmassa,
Marrakech, Fès, Tlemcen, Ceuta, Meknès, Draa et pour s'en
convaincre, il suffit de se reporter à la relation poignante qu'en
fit Abraham Ibn Ezra dans son Élégie.
Le Maroc qui précède le Maghreb central dans la crise commerciale,
connaît ainsi son premier Mellah à Fès en 1438, où la population
juive est regroupée à côté du palais du gouverneur. Il s'agit
d'une mesure de protection contre les émeutiers.
En 1465, le quartier est cependant dévasté par la rébellion anti-
marîdine, le peuple n'ayant pu supporter qu'un juif, Harum Ben Batash
ait été élevé au rang de vizir. Les dirigeants maghrébins ne sont
plus capables de concilier l'appel à des fonctionnaires juifs, pour
les besoins de leurs administrations. Aussi, lorsque le Mellah de Fès
s'érige et en 1577 celui de Marrakech, on constate un glissement fort
net des mentalités. On est passé de la "protection" à la
"ségrégation". Les villes algériennes ne connaîtront pas
les excès du Mellah marocain, de son confinement et de son insalubrité.
Mais le quartier juif est ici aussi placé sous la vigilance souvent
de l'autorité musulmane, comme à Tlemcen. A Alger, et à
Constantine, il s'apparente d'ailleurs plus à la Hara tunisienne qui,
de quartier destiné à une minorité religieuse, s'est vite transformée
en refuge de tous les déshérités.
Bien plus tard, alors même que la communauté juive semble resserrer
ses réseaux internes, se regrouper dans un quartier qui lui soit
propre (ils sont à Oran et Constantine, de création récente) et que
sa participation à la vie indigène paraît avant tout une affaire de
convenance, l'arrivée grandissante de coreligionnaires d'origine
européenne et le renforcement des positions occidentales au Maghreb
interviennent dans les sens contraire et accentuent l'ouverture des
communautés juives sur les affaires publiques...
L'Algérie dans le monde arabe.
L'Algérie, dès son indépendance, s'est efforcée avec succès
d'avoir dans le monde arabe une action à la mesure du prestige mérité
par sa guerre de libération. Elle participe activement à tous les débats,
soutient les causes dans lesquelles se retrouvent les pays arabes.
Cette activité lui vaut d'être associée à de nombreuses tâches de
bon office, dont le dernier exemple est la participation avec le Maroc
et l'Arabie, au groupe chargé de facilité la paix au Liban.
La lutte pour les droits palestiniens est l'une des causes que l'Algérie
défend ave le plus de détermination, notamment sur le continent
africain.
Au Maghreb, l'Algérie a pris une grande part à la création de
l'UMA, notamment en accueillant en 1988 le premier sommet des cinq
chefs d'État. Son poids et sa situation géographique - elle est le
seul état maghrébin à avoir une frontière commune avec tous ses
partenaires - lui valent d'y occuper une position centrale. Depuis la
réconciliation avec le Maroc, les relations avec les autres capitales
de l'Union sont étroites et amicales.
Victor Cohen
Communautes
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