Syna a Alger

Pour un devoir de mémoire, je recherche les témoignages de ceux qui ont été pris dans l'émeute de Décembre de 1960 qui saccagea la Grande Synagogue du Rabbin Bloch dans la Casbah d'Alger et qui furent molestés ou blessés .Les récits de leurs descendants seront aussi précieux .
Merci pour les éventuelles réponses .

bonjour Daniel !
Mais croyez-vous, par cette décision arbitraire et improvisée, pouvoir effacer l'Histoire ??????? RIEN ne pourra en faire et vous resterez à jamais Sétifien de naissance. Ce n'est nullement pas utile que par une profanation d'un lieu saint que vous vous retirerez de votre Algérianité. Alors ! qui en prendra en charge !!! D'autres iront le faire? Au lieu de chanter, cher Daniel, un retour même pour un simple RETOUR de visite. Au lieu de chanter un vie paisible, une concomitance pour pouvoir un jour revivre le passé à travers quelque objet afin de ressaisir quelques choses de vos impressions. Au lieu de s'unir car, la liberté n’est jamais acquise, qu’elle doit sans cesse se forger. Alors, revendiquez de nouveau votre naissance, elle est à vous et vous ne pourrez jamais le nier à moins que vous nierez votre confession et vos origines

Bonsoir,
L'Homme ne peut avoir la prétention de changer le cours de sa destiné, je suis né du ventre de ma mère qui se trouvait ètre à sétif. Cet endroit de la planète, je ne l'ai pas choisi, il m'a été imposé. La suite est le lot de tout individu sur terre. Mais là ou ça se complique, c'est l'épisode ou les adultes prennent les décisions qui influencent le cours de votre vie. Je devais avec ma famille et mon bagage; partir ! Sans me demander mon avis, il fallait s'en aller, laisser ses livres, ses amis, sa maison, enfin tout. Les déracinés de tous les pays du monde savent ce que c'est, l'angoisse d'un ailleurs inconnu, d'un monde sans repaire.
Vous me conseillez, m'sila jadis, de revendiquer ma naissance, mais, je fais plus que la revendiquer puisque "je suis" ! mes origines sont celles de mes parents, je ne peux les nier, elles sont mes gènes et mon devenir.
Voilà, je n'éfface rien, tout s'est imposé à moi, et je fais avec.
Daniel.

Bonjour,
Très touché par votre dernier message. Archi-vrai, est-il pénible et douloureux, de laisser TOUT derrière soi vers un AILLEURS INCONNU SANS REPAIRES. Mais, cet Ailleurs vous accueille, vous abrite, vous donne tous droits égaux à ceux de souche, comme l’on dit, et originaire de ce pays. Jusque là, l’on est amplement d’accord. Mais Daniel, vous ne serez jamais originaire de ce pays Maudit qui, sans son grand et crasseux pied qui a dévasté le pays depuis près de deux siècles, rien ne saurait être produit de telle ampleur, et personne ne saura dire « CHAMI CHAMI W BAGHDADI BAGHDADI » au lieu de dire « JAZAYRI DE PERE EN FILS ET LE RESTERA POUR TOUJOURS MEME AILLEURS ». Toutes les confessions divines et livres saints appellent à la modération et à la tolérance mais, pauvres qu’ils sont les algériens d’après 62, ont le sang mêlé des idées de leurs Gouverneurs et personne ne sait s’en débarrasser. Et puis, si quelqu’un essaye d’en faire, perdu de vu son affiche sera accolée aux écrans de la télévision locale, et sa dernière étoile se dessinera distinctement au ciel de l’Algérie. Votre mère, lors de votre accouchement, criait des contractions pénibles, mais avez-vous oublié que l’air qu’elle respirait pour rafraîchir ses poumons et sa gorge desséchées est celui de Sétif et non pas celui de Marseille ou de Paris ?…ainsi que le premier Cri que vous avez lancé, c’est l’air de l’Algérie qui le faisait raisonner tout autour de l’endroit où vous êtes né…pensez autrement ! la vie ne se donne pas Daniel plutôt se prend.
A l’un de ses quatre
Cordialement
F Isaac