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Les juifs d’Algérie : entre la France et Israël
Envoyé par Myriam33
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Les juifs d’Algérie : entre la France et Israël 02 mars 2008, 08:33 |
Les juifs d’Algérie : entre la France et Israël
Par Stephanie Zenati pour Guysen International News
Dimanche 2 mars 2008 à 06:50
"Les juifs originaires de Tunisie ou du Maroc sont très bien structurés en Israël. Ils ont fait beaucoup parler d’eux, contrairement aux juifs d’Algérie, dont il est grand temps de se préoccuper" déclare Jean Charles Benichou, président de l’association Moriel. Le 60e anniversaire de l’Etat hébreu était donc l’occasion rêvée pour organiser le premier Congrès mondial des juifs originaires d’Algérie. Au programme : conférences, histoire et souvenirs…
Depuis des années, l’association Moriel s’est engagée à défendre la mémoire et les traditions des juifs d’Algérie, une diaspora trop peu représentée en Israël.Et pour cause. Contrairement aux autres communautés, les juifs d’Algérie, pour la plupart, ne sont 'montés' en Israël que très tard.
"Lorsque les juifs d’Algérie ont quitté le pays en 1962, on leur a longtemps reproché de ne pas être venus s’installer en masse en Israël. Seuls quelques individus ont fait immédiatement leur Alya", car pour la plupart, c’est vers la France qu’ils ont fui explique Jean Charles Benichou, président de l’association Moriel.
"En 1963, il y a eu un simulacre de procès fait aux juifs originaires d’Algérie, où on leur reprochait de ne pas être montés en Israël lors de l’exode vers la France" précise t-il. Un procès d’intention qui sera rouvert à l’occasion de ce premier Congrès mondial.
"Les juifs d’Algérie pensaient que l’Algérie resterait française. Ils étaient loin d’être préparés à ce qui s’est passé dans les années soixante. Ils avaient pris leurs distances par rapport à la communauté musulmane, et ils se sentaient proches de tous les Français vivant en Algérie. Ils ont donc suivi".
Alors à qui imputer la responsabilité du choix qu’ont dû faire les juifs d’Algérie ? A la métropole qui a su les convaincre de regagner la France, ou à Israël qui n’a pas su profiter de l’occasion pour rassembler cette communauté en Terre Sainte ?
Selon le président de Moriel, il n’y a pas de coupable à pointer du doigt.Simplement, "l’Agence juive à l’époque n’a peut-être pas voulu s’investir pour les juifs d’Algérie, estimant que la cause était perdue d’avance". "Peut-être n’a-t-on pas voulu des juifs d’Algérie, car s’ils étaient venus en Israël, ils auraient été alors un pont naturel entre l’orient et l’occident" ajoute Jean Charles Benichou.
Autant d’interrogation qui restent en suspend, et ce, même si aujourd’hui, "une grande partie de l’Alya qui provient de France est composée en majeure partie de juifs d’Algérie".Ainsi, lors de ce congrès, spécialistes, historiens ou professeurs retraceront l’histoire de ces juifs d’Algérie, et du choix difficile qu’ils ont eu à faire : "l’Hexagone ou la Terre d’Israël (1948 / 1962)".
Au programme, la colonisation de l’Algérie par la France, l’intégration des juifs d’Algérie dans ce qui a été la République française, sans oublier les rapports entre les juifs d’Algérie et l’Etat d’Israël.
"Les juifs d’Algérie sont des gens qui ont été happés par la modernité, en ce sens qu’en 1870, on leur a attribué une nationalité, prestigieuse, qui est la nationalité française. Le fait d’acquérir cette nationalité leur a donné la possibilité d’accéder à la culture, à l’université… et de quitter ou d’être à cheval entre la tradition qu’ils ont toujours connue, et d’autre part cette modernité" conclu Jean Charles Benichou.
Plusieurs conférences, en présence du président de l’Etat, du ministre de l’Intégration, du Grand Rabbin d’Israël ou encore des généraux de l’armée, se tiendront donc le 18 mars prochain au palais des congrès de Jérusalem, afin de revenir sur ces thèmes.
Une manière également pour Moriel,de célébrer les 60 ans de l’Etat hébreu, aujourd’hui terre d’accueil des juifs du monde entier. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les festivités se déroulent à Jérusalem.
Comme l’explique Jean Charles Benichou, "Jérusalem est la capitale spirituelle, la capitale pour tous les juifs du monde entier. Je crois que pour chacun d’entre nous, Jérusalem est le point d’ancrage en Israël, c’est le phare, et notre avenir est à Jérusalem".
Un message clair que les organisateurs comptent bien faire passer à l’ensemble de cette communauté.Les juifs originaires d’Algérie mais résidant encore hors d’Israël et notamment en France, sont d’ailleurs invités à prendre part à un voyage organisé du 16 au 23 mars prochain.
Conférences certes, mais aussi retrouvailles, visites, souvenirs, et musique andalouse, avec un concert de Maurice El Médioni. : Un programme riche et varié qui devrait en séduire plus d’un…
Pour tous renseignements :
A. Pinto (052 540 66 75)
L Bénichou (054 998 30 13)
J Zenouda (050 941 88 90 — ou par email — zenouda@netvision.il)
Si ça vous intéresse ?
Par Stephanie Zenati pour Guysen International News
Dimanche 2 mars 2008 à 06:50
"Les juifs originaires de Tunisie ou du Maroc sont très bien structurés en Israël. Ils ont fait beaucoup parler d’eux, contrairement aux juifs d’Algérie, dont il est grand temps de se préoccuper" déclare Jean Charles Benichou, président de l’association Moriel. Le 60e anniversaire de l’Etat hébreu était donc l’occasion rêvée pour organiser le premier Congrès mondial des juifs originaires d’Algérie. Au programme : conférences, histoire et souvenirs…
Depuis des années, l’association Moriel s’est engagée à défendre la mémoire et les traditions des juifs d’Algérie, une diaspora trop peu représentée en Israël.Et pour cause. Contrairement aux autres communautés, les juifs d’Algérie, pour la plupart, ne sont 'montés' en Israël que très tard.
"Lorsque les juifs d’Algérie ont quitté le pays en 1962, on leur a longtemps reproché de ne pas être venus s’installer en masse en Israël. Seuls quelques individus ont fait immédiatement leur Alya", car pour la plupart, c’est vers la France qu’ils ont fui explique Jean Charles Benichou, président de l’association Moriel.
"En 1963, il y a eu un simulacre de procès fait aux juifs originaires d’Algérie, où on leur reprochait de ne pas être montés en Israël lors de l’exode vers la France" précise t-il. Un procès d’intention qui sera rouvert à l’occasion de ce premier Congrès mondial.
"Les juifs d’Algérie pensaient que l’Algérie resterait française. Ils étaient loin d’être préparés à ce qui s’est passé dans les années soixante. Ils avaient pris leurs distances par rapport à la communauté musulmane, et ils se sentaient proches de tous les Français vivant en Algérie. Ils ont donc suivi".
Alors à qui imputer la responsabilité du choix qu’ont dû faire les juifs d’Algérie ? A la métropole qui a su les convaincre de regagner la France, ou à Israël qui n’a pas su profiter de l’occasion pour rassembler cette communauté en Terre Sainte ?
Selon le président de Moriel, il n’y a pas de coupable à pointer du doigt.Simplement, "l’Agence juive à l’époque n’a peut-être pas voulu s’investir pour les juifs d’Algérie, estimant que la cause était perdue d’avance". "Peut-être n’a-t-on pas voulu des juifs d’Algérie, car s’ils étaient venus en Israël, ils auraient été alors un pont naturel entre l’orient et l’occident" ajoute Jean Charles Benichou.
Autant d’interrogation qui restent en suspend, et ce, même si aujourd’hui, "une grande partie de l’Alya qui provient de France est composée en majeure partie de juifs d’Algérie".Ainsi, lors de ce congrès, spécialistes, historiens ou professeurs retraceront l’histoire de ces juifs d’Algérie, et du choix difficile qu’ils ont eu à faire : "l’Hexagone ou la Terre d’Israël (1948 / 1962)".
Au programme, la colonisation de l’Algérie par la France, l’intégration des juifs d’Algérie dans ce qui a été la République française, sans oublier les rapports entre les juifs d’Algérie et l’Etat d’Israël.
"Les juifs d’Algérie sont des gens qui ont été happés par la modernité, en ce sens qu’en 1870, on leur a attribué une nationalité, prestigieuse, qui est la nationalité française. Le fait d’acquérir cette nationalité leur a donné la possibilité d’accéder à la culture, à l’université… et de quitter ou d’être à cheval entre la tradition qu’ils ont toujours connue, et d’autre part cette modernité" conclu Jean Charles Benichou.
Plusieurs conférences, en présence du président de l’Etat, du ministre de l’Intégration, du Grand Rabbin d’Israël ou encore des généraux de l’armée, se tiendront donc le 18 mars prochain au palais des congrès de Jérusalem, afin de revenir sur ces thèmes.
Une manière également pour Moriel,de célébrer les 60 ans de l’Etat hébreu, aujourd’hui terre d’accueil des juifs du monde entier. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les festivités se déroulent à Jérusalem.
Comme l’explique Jean Charles Benichou, "Jérusalem est la capitale spirituelle, la capitale pour tous les juifs du monde entier. Je crois que pour chacun d’entre nous, Jérusalem est le point d’ancrage en Israël, c’est le phare, et notre avenir est à Jérusalem".
Un message clair que les organisateurs comptent bien faire passer à l’ensemble de cette communauté.Les juifs originaires d’Algérie mais résidant encore hors d’Israël et notamment en France, sont d’ailleurs invités à prendre part à un voyage organisé du 16 au 23 mars prochain.
Conférences certes, mais aussi retrouvailles, visites, souvenirs, et musique andalouse, avec un concert de Maurice El Médioni. : Un programme riche et varié qui devrait en séduire plus d’un…
Pour tous renseignements :
A. Pinto (052 540 66 75)
L Bénichou (054 998 30 13)
J Zenouda (050 941 88 90 — ou par email — zenouda@netvision.il)
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