histoires vraies

Cher Abderezak,

Il y avait des termes péjoratifs énoncés par tous les bords, mais ce n'était pas toujours méchant ou raciste.
Les 98% des "colons" d'Algérie dont vous parlez étaient des ouvriers qui travaillaient 12 heures ou + par jour et vivaient au jour le jour. Beaucoup sans eau ni électricité, car c'était cher pour eux.

Les 2 mots que vous nommez étaient pour désigner : yaouled ( enfant "arabe", et Fatma pour (Femme arabe), quand le nom n'était pas connu, et que la langue de communication n'était pas partagée entre les parties.
Vous n'entendiez plus ces mots si le prénom était su ou que la langue était commune que se soit Français ou Arabe.
Ces mots n'avaient rien de préjoratif.

Je parlais dernièrement au téléphone avec un ami d'enfance du pays,qui me dit avec voix souriante: "Ya Braham, je suis assis devant la porte de chez moi et j'admire les belles Fatmas qui passent, car je n'ai rien d'autre à faire.."

Si vous désirez lire des commentaires, avant qu'il ne soit trop tard, dû à l'âge avancé des paticipants, des relations entre Algériens d'origine Européenne, ou N. Africaine, branchez vous sur Forum:
[neababeloued.timoner.com]

Voyez aussi les retrouvailles sur photos aussi.

Les bonnes relations ont duré jusqu'à ce jour mon ami, malgré les turpitudes de cette guerre fratricide.
Personnellememt, et grâce à l'Internet, j'ai retrouvé des amis d'enfance, plus revus depuis 1960. Nos souvenirs et liens étaient si forts et vrais que les larmes s'entre mêlaient d'elles mêmes à nos conversations.

Abraham

Cher Abraham.

Tu as entièrement raison. Cela faisant partie de notre culture et la manière qui nous est propre pour s’exprimer. Même de nos jours, quand ça nous arrive d’interpeller quelqu’un, on est contraint de, le prénommé. Par exemple : essma3 si Mohammed, malgré qu’il ne s’appelle pas mohammed.

Revenons à ‘’ yaouleds.’’, ce terme ne veut dire autre que ‘’garçons’’. C’est un terme utilisé à Alger par les mamans quand elles interpellent leur fils au bas des immeubles pour les charger d’aller faire des commissions ou autres.

L’appellation diffère d’une région à une autre bien sur. Yal’ou’lièd, à Tlemcen, qui veut dire petit garçon des autres (voisins)….’’ Mignon né’’ en quelque sorte. C’est plus fin…..et ce n’est pas méchant du tout.


Lamak.

Deux personnes agées assises sur un banc dans un parc
- le premier dit, tu as la braguette ouverte ?
- c'est fait exprès, hier j'avais mon col de chemise ouvert, aujourd'ui
j'ai le cou tout raide ! lui répond le second

Il y a bien longtemps que je ne suis pas revenue sur ce forum, mais j'y reviens avec plaisir.

Ainsi, vous vous êtes senti offensé parce que j'ai employé le mot "yaouleds"?

Comment dites-vous pour garçon ? Ould ! et pour garçons ouleds ! Alors, utiliser ouleds ou yaouleds, que l'on pourrait écrire aussi ya ouleds, comme on dit ya yama, ya khalti, ya amti, etc., n'a rien de péjoratif.

Même de nos jours, on continue à l'utiliser, ne vous en déplaise. Combien de fois, l'été dernier, pendant les vacances, ai-je entendu cette phrase "yalouleds, saktou hachouya"- "yalouleds roho barra", etc.

Pour les tout petits, l'on disait et l'on dit toujours ouliyed

Quant à Fatma, comme il a été expliqué, c'était faute de connaître le prénom de la personne, alors que de nos jours, quand on ne connaît pas le nom d'une personne, on l'appelle hadj ou hadja, tellement c'est devenu d'un commun...

Mais il y avait pire que d'appeler une femme Fatma. En effet, savez-vous qu'il fut un temps où des hommes bien de chez nous avaient honte d'appeler leurs femmes par leur prénom et disaient "dar" en parlant d'elles ?

Alors, la prochaine fois, offensez-vous pour des choses qui en vaillent vraiment la peine.