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«Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora

Envoyé par admin 
«Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
29 novembre 2006, 14:13
«Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora

Par Cyrano pour Guysen Israël News

Mercredi 29 novembre 2006 à 00:41


La présence juive en Afrique du Nord remonte à l’Antiquité ; elle a précédé de plus de 1000 ans la conquête arabe.
Publié par les éditions Stock, le livre de Benjamin Stora porte sur une période récente, 1830-1962.


Pour l’historien, les juifs d’Algérie ont depuis 1830 vécu trois exils : le premier est leur détachement progressif de la communauté musulmane, détachement dont l’aboutissement est le décret Crémieux qui, en 1870, leur accorde collectivement la nationalité française. Le deuxième est l’abrogation de ce décret en 1940 par le gouvernement de Vichy.
Le troisième est leur «rapatriement» massif en métropole en 1962.
Notre propos est de résumer ce livre et notamment certains passages particulièrement édifiants sur les suites inattendues du débarquement des Alliés en Afrique du Nord (8 novembre 1942).
La plupart de ceux qui ont vécu cette période ne connaissent pas les luttes qu’il a suscitées parmi les différents protagonistes :
- instances dirigeantes de l’Algérie, émanation de Vichy ;
- représentants de la «France combattante» de Charles de Gaulle, qui militaient pour prendre le pouvoir ;
- autorités américaines, au jeu ambigu ;
- et une communauté juive désemparée.

Le premier exil, fruit d’une assimilation accélérée

En 1830, les 25 000 juifs d’Algérie ont bien des ressemblances avec les musulmans : ils en partagent la langue, les habitudes vestimentaires et alimentaires ; ils s’en distinguent bien sûr par la religion mais aussi par leur statut humiliant de « dhimmis ».
L’arrivée des Français leur fera perdre ce statut de sujets de seconde zone de l’Empire Ottoman... C’est sans doute l’une des raisons du bon accueil fait aux colonisateurs.
Peu à peu, le français s’impose comme deuxième langue après l’arabe, puis comme la première langue pour les plus jeunes ; les vêtements « indigènes », le sarouel, la ceinture en tissu et la chéchia seront remplacés par les vêtements « européens ». Tout cela demandera des dizaines d’années.
Pour couronner cette volonté d’assimilation, le décret Crémieux (1870) accorde aux juifs la nationalité française avec les obligations militaires et la possibilité d’accéder aux postes administratifs.
De 1870 à 1940, donc sur plusieurs générations, les juifs d’Algérie sont des Français à part entière. A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, nombre d’entre eux ne comprennent plus que la langue de Molière, l’école laïque est plus fréquentée que les écoles religieuses et seule une minorité d’élèves déserte la classe le samedi.

Le deuxième exil : retour à l’indigénat

La défaite française devant l’armée allemande en mai 1940 et l’Armistice signée par la France transforment la République en Etat français avec Vichy pour capitale et le maréchal Pétain à la tête de son gouvernement. Des lois raciales sont promulguées en France et en Algérie.
En octobre 1940, le décret Crémieux est abrogé : la mention « nationalité française » est remplacée sur les papiers d’identité des citoyens déchus par celle de « juif indigène ». Les juifs sont chassés de l’administration ; leurs biens, leurs commerces, leurs entreprises sont aryanisés et un numerus clausus est instauré dans les écoles, conduisant à l’éviction d’élèves juifs des lycées.

Le 8 novembre 1942, une libération à retardement

L’arrivée des troupes américaines en Algérie est perçue par la communauté juive, on s’en doute, comme une libération.
Chacun imagine qu’il pourra très vite réintégrer son administration, son école ou son université ; les jeunes gens en âge de servir espèrent quitter immédiatement les camps du Sud algérien où ils sont internés et rejoindre des unités combattantes pour lutter contre les Allemands…
Il faudra attendre plusieurs mois pour cela.
Mais il y a pire, l’abrogation du décret Crémieux est confirmée au Journal officiel du 18 mars 1943... Et cela, au nom de l’antiracisme !
C’est seulement le 23 octobre 1943, près d’un an après le débarquement américain que le décret Crémieux est rétabli.
Ainsi les héros algérois du 8 novembre 1942, commandés par José Aboulker, juifs pour la plupart et parmi lesquels figurait Jean Daniel, sont demeurés « juifs indigènes » jusqu’en octobre 1943 !
Et l’on sait que ce groupe de 400 conjurés a permis l’entrée des Américains à Alger sans coup férir en paralysant le commandement et les organes de transmission des troupes aux ordres de Vichy, épargnant ainsi la vie de milliers de soldats des deux camps.

Le troisième exil : les juifs ont choisi la France

En 1962 la majorité des juifs, au nombre de 130 000, quittent l’Algérie pour la Métropole et ceux qui avaient souhaité devenir les citoyens de la jeune République algérienne les y rejoindront peu de temps après. On pourrait s’étonner de ce choix, alors que l’Etat d’Israël existe depuis 1948.
Manifestement, à de rares exceptions près, la question ne s’est pas posée, tant les liens entre les juifs d’Algérie et la France étaient étroits et cela malgré la blessure infligée par l’abrogation du décret Crémieux et les atermoiements qui ont précédé sa restauration.
Ainsi, écrit Benjamin Stora «les juifs d’Algérie se sont déplacés trois fois : hors de la tradition juive en terre d’islam, hors de la communauté française de 1940 à 1943, hors de la terre algérienne en 1962».
Avec la guerre des Six Jours en 1967, l’attachement profond à l’Etat Juif s’est revivifié et depuis quelques années les enfants et les petits-enfants des juifs rapatriés d’Algérie sont de plus en plus nombreux à faire leur aliyah...
Est-ce là l’amorce d’un quatrième exil ?

Benjamin Stora, Les trois exils - Juifs d’Algérie. Editions Stock, 2006. 236 pages. ISBN : 2234058635
hou
Re: «Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
27 janvier 2007, 10:31
Hi !
Et que penser de tous ceux qui ne sont plus d'accord avec toutes ses manipulations et cette déglobalisation méthodique ?
Ils étaient jeunes. Innocents, pas tout à fait. Manipulables, oui. Joueurs, peut-être. Responsables, pas vraiment puisque c'est de nous qu'il s'agit. Pourquoi refuser de regarder la liste de ce à quoi nous devons répondre ? Etaient-ils devenus adultes ? Est-ce à nous de dire qu'ils sont partis en renversant la lampe à pétrole dans la grange où toutes les récoltes ont été soigneusement accumulées ? Etaient-ils ivres ? Ou est-ce bien nous qui n'avons pas encore déssaoulé ?
Comme d'habitude, nous oublierons ou alors ferons-nous semblant d'oublier ?
De quoi s'agit-il ? Personne ne suit plus et ne comprend plus. L'histoire est prise en cours de route mais tous vivent des scènes ensanglantées. C'était quoi déjà l'objectif ? La plupart ne sont là que pour vivre leur passion et échanger leurs sentiments d'amoureux. Avec toutes ces longueurs, personne ne crois plus qu'il s'agit d'une histoire d'amour. C'est là, maintenant, que presque tous attendent impatiemment la fin, enfin le dénouement, l'apaisement et bien sûr peut-être les retrouvailles. Basta les effets spéciaux, les intrigues, ces mystères et ces cascades violentes. Personne n'y croit plus. Ce n'est plus possible. Ne soyons plus étonnés que tous partent avant la fin. Et notre moral alors ? Quelle est la morale de toute cette histoire sans fin ?
Hou.
hou
Re: «Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
24 mars 2007, 04:34
Hi!
Benjamin à droite et personne à gauche ?
Hou.
Re: «Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
25 mars 2007, 01:31
La morale de cette histoire est tres simple:Les Algeriens sont sans travail,beaucoup de familles sont affamees,la femme n'a plus de droit,la corruption est reine,les crimes sont sans sans fin,la censure regne d'une main de fer,...et l'Algerie est libre.
Re: «Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
25 mars 2007, 06:28


tu es déconnecté georges. ou alors tu es dans l'espace, revient sur

terre s'il te plait. le président Chadli a dit un jour dans un de ses

discours : un pays sans problèmes n'est pas un pays......et d'ajouter :

heureusement nous, on n'a pas de problèmes. vas-y comprendre quelques

chose à ces boricos qui sont présents dès la première heure de

l'indépendance et que la France à soutenue pour pouvoir les manipuler

comme elle veut, ignorant avec bétise qu'un b...devient monstre.

Re: «Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
25 mars 2007, 09:13
En proportion, le chômage en Algérie est sensiblement le même que dans les pays dits développés. Des familles affamées ne peuvent exister dans un pays que nous connaissons aussi bien les uns que les autres et où la solidarité fait qu'on serve le voisin et l'hôte d'abord.. La femme est plus présente que jamais dans la vie intellectuelle et économique, quant à sa représentation dans les instances politiques elle n'est pas plus à plaindre que dans les plus grandes démocraties. La corruption n'est pas le fait du peuple mais de certains de ses dirigeants (les poissons commencent pourrissent depuis la tête, dit un proverbe de CHEZ NOUS). La criminalité et la délinquance sont universellement répandues, sauf qu'en Algérie les gens interviennent spontanément: on sépare des gens qui se battent, on court après un voleur, on ne tape pas les vieilles... La presse algérienne est la plus libre d'Afrique, voire des pays dits pauvres (voir sur google presse algerienne), et ce malgré la barabarie des islamo-fascistes et de gouvernements complices.
Pour finir : l'Algérie est libre! Elle est libre par la volonté de ses habitants au point d'ouvrir enfin les bras à tous ceux de ses enfants qui ont du la quitter dramatiquement parce que la parole était encore loin d'être celle du peuple.
Un pari, Georges? Je vous garantis le meilleur accueil par ma famille. Ce qui me reste de parents, mes soeurs et frère aînés, mes neveux pour vous accompagner dans vos visites... Vous pourriez alors parler de la liberté des Algériens d'abord et de l'Algérie ensuite, et je serais le premier à lire vos commentaires.
Ibrahim-Sid'Ali.
hou
Re: «Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
27 mars 2007, 09:41
Hi!
Et si comme Ulysse on faisait un beau voyage en Algérie, reviendrait-on à Ithaque intact ?
Ce n'est probablement pas l'objectif.
Hou.
Re: «Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
29 avril 2007, 17:37
Ibrahim , Je ne comprends pas une chose :

Ke ve tu dire en parlant des Islamo-fasciste et du gouvernement complice ?

Cordialement
Morad.
Re: «Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
30 avril 2007, 09:42
Bonsoir Morad,
l'islamo-fascisme a-t-il besoin d'une définition spécifique? Le fascisme est, hélàs, trop bien connu. L'islamisme est comme tous les "ismes", un extrêmisme qui finit par devenir criminel.
Un musulman est un homme aussi respectable qu'un juif, un bouddhiste, un mazdéen, un protestant, un catholique-romain, un orthodoxe... Il devient un danger pour les autres (et pour lui-même et ses proches) lorsqu'il se persuade que sa religion devrait supplanter, donc anéantir, toutes les autres.
Un islamiste est un "musulman" anachronique, qui a cessé d'être musulman au sens premier de l'islam, sauf qu'il ne le sait pas et qu'il est convaincu d'être investi d'une "mission".
Quant au gouvernement complice, je l'avais mis au pluriel. J'avais parlé de gouvernements, et Dieu sait qu'il y en a eu depuis lindépendance, déjà, mais surtout peu avant la Décennie Noire et quelques velléités barbichues encore aujourd'hui.
Morad, je ne me ferai jamais le complice de ceux qui poussent à tuer en restant "propres" derrière une tribune. Les tribunes souillent très souvent bien plus que les champs de batailles.
Un exemple? Je doute que le nain de Berlin ou le vieux rouquin d'Alger auraient eu le cran de tuer de leurs mains, mais quelle verve, quelle faconde, quel pouvoir de manipulation derrière un micro...!!!!
Cordialement, et soyons vigilants si l'on est de bonne foi.
Re: «Les trois exils - Juifs d’Algérie» de Benjamin Stora
30 avril 2007, 11:13
BONSOIR.

n'oublions pas que pendant la décénie noire qu'a connu notre beau pays, quelqu'un et je pense ce ne sera pas utile de le nommer à dit:

" il faut que la peur change de camps"..............et là c'est toute une réflexion et sujets à diverses interprétations quant aux "gouvernements complices"......j'en dit pas plus.

bonne soirée.
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