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Pieds-Noirs
Envoyé par admin
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Pieds-Noirs 16 janvier 2005, 10:25 |
Bonjour,
Je suis pieds-noirs... évidemment! Je ne suis pas juif; par contre j'ai eu
des copains juifs, des voisins juifs.
J'ai lu le petit article concernant le distingos entrre "pieds-noirs" et
juifs. Bof!... c'est vrai que chacun nous avons un peu cette manie de
vouloir tout répertorier, cataloguer, étiqueter, repérer...
A Oran (le suis oranais) les juifs avaient "leur" quartier, simplement
parcequ'ils avaient leurs traditions, leurs habitudes, évidemment leur
religion, etc... Je n'ai entendu parler d'anti-sémintisme que bien des
années plus tard. Il nous arrivait de direr "sale juif", "sale italien"
etc..., mais c'était comme de dire "tête de con", "maricon" ou "la putain de
ta mére"; nulle idée d'affirmer que la mére de celui-ci était une putain, ou
que celui-ci est pédé, mais simplement le mouvement de colère de tout bon
méditerranéen... mouvement de colère le plus souvent vite oublié, par aller
déconner ensemble un peu plus loin. Pas plus que de dire que le juif est
sale, ou d'ailleurs que l'espagnol est sale, etc...
C'est vrai que les commuinauté ne s'interpénétraient pas vraiment. Les
"français" considéraient espagnols, maltais, italiens, comme des
va-nus-pieds, traîne misére, étrangers pour tout dire. Et malgré tout les
Schiafino n'étaient pas, de facto, de ces traine-misére, même si italiens,
ni les Bastos arrivés en espadrilles à Oran ... distingo de classe, le fric
efface les a priori, rien de trés nouveau. L'arabe était alors en quelque
sorte le vaincu, donc le dernier de la société... même si tel négociant
arabe était considérablement plus riche que tel manoeuvre français
(d'origine). Voilà pour l'aparté.
Quant à l'origine des juifs d'Algérie, il suffit de lire quelques écrits
anciens des latins pour savoir que la diaspora hébraïque est l'une des
composantes les plus anciennes, déjà sous la domination byzantine, et sans
doute bien avant. Le ciment religieux des juifs est l'un des plus solides,
ne serait-ce que pour les raisons historique que tout homme un peu cultivé
connait (destructions successives du Temple, essaimage fort en +70, et
définitif en +135, etc...). Qui n'a entendu parler de la communauté
d'Alexandrie, de l'histroire de la "fabrication de la Septante", etc...? un
peu de lecture fait parfois du bien.
Et bien pareil à Tunis, à Alger, à Oran, à Tanger, à Meknée, à Tlemcen,
etc... Ce qui est aussi vrai c'est que lors de la christianisation romaine
de l'Afrique du Nord, il semble que la communauté juive y ait bien résisté;
pareil lors de l'islamisation vers 685. Il faut aussi dire que les
"discussions byzantines" fatiguaient un peu trop le croyant de base (voir
les théses indigestes d'Augustins, de Tertullien et autres phraséologues).
Finalement l'hébraïsme était fondé, bien planté dans ses conviction et ses
traditions... en quelque sorte "sans avoir besoin de démontrer plus et
encore".
Chacun sait aussi que lorsque les français sans arrivés à Alger en 1830 il
existait toute une société juive parfaitement intégrée, même si par ses
spécificités, pas bien vues par tout le monde, elle faisait des jaloux, des
mécontents, générait des animosités... Brassens à déjà dit que "mais les
braves gens n'aiment pas que l'on suivent une autres routes qu'eux"... ils
ne font pourtant de tort à personne en suivant leur ch'min de petits
bonhommes. C'est vrai aussi que les juifs ont plus ou moins toujours été
dans les affaires et que c'est un domaine où on trouve parfois de forts
mécontentements, des esprtits de revanches, etc... Mais finalement les
libanais aussi sont dans les affaires et le commerce, et pourtant on ne
leurt attache pas autant de ressentiment. On ne va pas ici refaire tout le
procés que l'Eglise a fait aux juifs "déïcides", et qui même si les attendus
en sont maintement abrogés par cette même Eglise, la condamnation alaissé
des traces durables (médisez, médisez... il en restera toujours quelque
chose!).
Quant et comment l'Histoire interfére avec les phénomènes sociétales, les
implications religieuses croisées, les carrefours de l'Histoire de l'Homme,
les hasards du Destin, des découvertes, des idées... C'est un vaste
melting-pot où il est bien hasardeux précisément de vouloir deviner qui fit
quoi pourquoi et comment.
Les juifs étaient en Algérie depuis bien plus longtemps que les
"pieds-noirs" (entendus ici comme "colonisateurs européens"
, sans doute
d'origine berbéres pour certains, sans doute aussi d'origine palestinienne,
ou judéenne (pour reprendre la terminoligie romaine); donc bien antérieur à
l'envahisseur arabe. Pour le reste... l'Histoire est passée par là...
Bien cordialement,
Jean-Marie
Je suis pieds-noirs... évidemment! Je ne suis pas juif; par contre j'ai eu
des copains juifs, des voisins juifs.
J'ai lu le petit article concernant le distingos entrre "pieds-noirs" et
juifs. Bof!... c'est vrai que chacun nous avons un peu cette manie de
vouloir tout répertorier, cataloguer, étiqueter, repérer...
A Oran (le suis oranais) les juifs avaient "leur" quartier, simplement
parcequ'ils avaient leurs traditions, leurs habitudes, évidemment leur
religion, etc... Je n'ai entendu parler d'anti-sémintisme que bien des
années plus tard. Il nous arrivait de direr "sale juif", "sale italien"
etc..., mais c'était comme de dire "tête de con", "maricon" ou "la putain de
ta mére"; nulle idée d'affirmer que la mére de celui-ci était une putain, ou
que celui-ci est pédé, mais simplement le mouvement de colère de tout bon
méditerranéen... mouvement de colère le plus souvent vite oublié, par aller
déconner ensemble un peu plus loin. Pas plus que de dire que le juif est
sale, ou d'ailleurs que l'espagnol est sale, etc...
C'est vrai que les commuinauté ne s'interpénétraient pas vraiment. Les
"français" considéraient espagnols, maltais, italiens, comme des
va-nus-pieds, traîne misére, étrangers pour tout dire. Et malgré tout les
Schiafino n'étaient pas, de facto, de ces traine-misére, même si italiens,
ni les Bastos arrivés en espadrilles à Oran ... distingo de classe, le fric
efface les a priori, rien de trés nouveau. L'arabe était alors en quelque
sorte le vaincu, donc le dernier de la société... même si tel négociant
arabe était considérablement plus riche que tel manoeuvre français
(d'origine). Voilà pour l'aparté.
Quant à l'origine des juifs d'Algérie, il suffit de lire quelques écrits
anciens des latins pour savoir que la diaspora hébraïque est l'une des
composantes les plus anciennes, déjà sous la domination byzantine, et sans
doute bien avant. Le ciment religieux des juifs est l'un des plus solides,
ne serait-ce que pour les raisons historique que tout homme un peu cultivé
connait (destructions successives du Temple, essaimage fort en +70, et
définitif en +135, etc...). Qui n'a entendu parler de la communauté
d'Alexandrie, de l'histroire de la "fabrication de la Septante", etc...? un
peu de lecture fait parfois du bien.
Et bien pareil à Tunis, à Alger, à Oran, à Tanger, à Meknée, à Tlemcen,
etc... Ce qui est aussi vrai c'est que lors de la christianisation romaine
de l'Afrique du Nord, il semble que la communauté juive y ait bien résisté;
pareil lors de l'islamisation vers 685. Il faut aussi dire que les
"discussions byzantines" fatiguaient un peu trop le croyant de base (voir
les théses indigestes d'Augustins, de Tertullien et autres phraséologues).
Finalement l'hébraïsme était fondé, bien planté dans ses conviction et ses
traditions... en quelque sorte "sans avoir besoin de démontrer plus et
encore".
Chacun sait aussi que lorsque les français sans arrivés à Alger en 1830 il
existait toute une société juive parfaitement intégrée, même si par ses
spécificités, pas bien vues par tout le monde, elle faisait des jaloux, des
mécontents, générait des animosités... Brassens à déjà dit que "mais les
braves gens n'aiment pas que l'on suivent une autres routes qu'eux"... ils
ne font pourtant de tort à personne en suivant leur ch'min de petits
bonhommes. C'est vrai aussi que les juifs ont plus ou moins toujours été
dans les affaires et que c'est un domaine où on trouve parfois de forts
mécontentements, des esprtits de revanches, etc... Mais finalement les
libanais aussi sont dans les affaires et le commerce, et pourtant on ne
leurt attache pas autant de ressentiment. On ne va pas ici refaire tout le
procés que l'Eglise a fait aux juifs "déïcides", et qui même si les attendus
en sont maintement abrogés par cette même Eglise, la condamnation alaissé
des traces durables (médisez, médisez... il en restera toujours quelque
chose!).
Quant et comment l'Histoire interfére avec les phénomènes sociétales, les
implications religieuses croisées, les carrefours de l'Histoire de l'Homme,
les hasards du Destin, des découvertes, des idées... C'est un vaste
melting-pot où il est bien hasardeux précisément de vouloir deviner qui fit
quoi pourquoi et comment.
Les juifs étaient en Algérie depuis bien plus longtemps que les
"pieds-noirs" (entendus ici comme "colonisateurs européens"
, sans doute
d'origine berbéres pour certains, sans doute aussi d'origine palestinienne,
ou judéenne (pour reprendre la terminoligie romaine); donc bien antérieur à
l'envahisseur arabe. Pour le reste... l'Histoire est passée par là...
Bien cordialement,
Jean-Marie
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