Bonjour .
***silence inquiétant sur ce sujet****
LES PIEDS-NOIRS, HISTOIRES D'UNE BLESSURE - Histoire
Date : 31/03/2007
Horaire : 23H10
Durée : 54 mn
Origine : Fra. (2007)Stéréo.
Réalisation : Gilles Perez et Karine Bonjour.
Après le fameux «Je vous ai compris!» du général de Gaulle, le 13 mai 1958, les Pieds-Noirs ne savent pas encore qu'ils vivent leurs dernières années en Algérie. Ce deuxième volet retrace les drames ultimes qui vont amener à la décision du départ et à l'arrachement vers un nouvel exil. Après les accords d'Evian, certaines familles sont la cible d'assassinats, d'autres de «disparitions». Plus de 3000 Européens sont enlevés ou tués. Leur famille ne sauront jamais ce qu'ils sont devenus. Simultanément, l'OAS et le FLN rivalisent à coup d'attentats aveugles. Et puis survient le 26 mars 1962, date à laquelle l'armée française tire sur les civils Européens qui manifestent rue d'Isly à Alger. Quant aux Harkis, les autorités françaises les abandonnent à leur sort.
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Qui sont les Pieds-Noirs ? Point de vue de Gilles Pérez
Avant de vous faire lire ce document intéressant et très proche de la vérité je voudrai vous faire part d’une brève réflexion historique :
« Un des grands drames de l’élite intellectuelles algérienne (depuis l’époque humble des premiers instructeurs indigènes et jusqu’à Ferhat Abbas) est d’avoir peut-être été dépassée par le choix des armes la veilles du 1 er novembre 1954. » lamak.
Au niveau lexical, les explications se bousculent : fonctionnaires français arrivant en 1830 chaussés de bottines noires ; pionniers défrichant, les pieds dans la fange noirâtre des marécages ; viticulteurs écrasant les grappes de raisin noir à pieds nus... Sont-ils des colonisateurs ? Et de quelle culpabilité les a-t-on chargés au point qu’ils taisent, parfois à leurs propres enfants, leurs origines ?
Comme beaucoup d’entre eux, pendant très longtemps, Gilles Perez ne parlait pas volontiers de son appartenance aux « Pieds-Noirs », évoquant plus volontiers ses racines andalouses que le passage de ses ancêtres en Algérie : « Au mot « Pieds-Noirs », sont attachées une honte et une culpabilité. Idéologiquement, à l’école, puis dans les milieux tant professionnels que politiques où j’ai évolué ensuite, il fallait…être du côté du persécuté et, dans cette histoire, le persécuté, c’était communément l’Algérien. Je reste du côté du persécuté. Je garde la justice chevillée à l’âme. Je suis pour l’indépendance des peuples et le respect de l’être humain. Et les années de reportage m’ont appris que les histoires humaines racontent mieux que n’importe quelle analyse politique un conflit, une crise. On n’avait jamais donné la parole aux Pieds-Noirs, si ce n’est pour les stigmatiser. Jusque là, j’acceptais qu’ils aient souffert au moment du rapatriement, mais je ne voulais surtout pas savoir comment ils avaient vécu là-bas, parce que je m’attendais à découvrir des comportements de « salauds » parmi mes ancêtres ».
En remontant l’histoire familiale et collective, Gilles Perez découvre un petit peuple essentiellement issu de la classe ouvrière dont il a toujours défendu les valeurs et les droits...
Selon l’historienne Germaine Tillon, les Pieds-Noirs étaient à 97% une population de petites gens, pour la plupart immigrés économiques ou politiques du pourtour méditerranéen, ou déportés et « racolés » par la France afin de peupler cette nouvelle terre.
« Grâce aux films de famille que les Pieds-Noirs nous ont prêtés et qui illustrent ce documentaire, on voit bien à qui l’on a à faire. Des pique-niques dans les bois, des parties de pétanque mémorables, des gamins qui jouent dans la rue, des Européens et des Algériens qui partagent un repas... Il est bien question de petites gens et de petits plaisirs, comme la Métropole en connaissait dans ces années 50, la mixité ethnique en moins. Et puis, on a découvert, au travers des témoignages, qu’une grande majorité d’entre eux souhaitait rester en Algérie malgré l’Indépendance.
Ce qui montre bien leur attachement à cette terre. Par ailleurs, le film met également en lumière des faits historiques volontairement tus par les autorités françaises, à savoir les trois mille Européens d’Algérie disparus et officiellement recensés, les massacres d’Européens commis le 5 juillet 1962 à Oran, les tirs de l’Armée française contre des civils européens le 26 mars 1962 à Alger, entre autres. »
A l’analyse politique et aux passions qui l’accompagnent, le film de Gilles Pérez apporte un élément supplémentaire : l’élément humain ! Celui qui donne une place aux hommes et aux femmes qui ont vécu cette histoire. « Il leur aura fallu le temps du deuil. Il aura fallu qu’ils mettent enfin de côté leur obsession de « l’après 1962 », c’est-à-dire cette volonté forcenée de s’intégrer, de se fondre dans la masse. 45 ans après, le temps est venu pour eux de parler, parce qu’ils sont à l’aube de la retraite ou y sont entrés…... moment privilégié pour opérer un retour en arrière, un retour sur leur vie, leur comportement, l’histoire de leur famille, leur généalogie, un regard enfin débarrassé des scories passionnelles de l’époque. Il s’agit bien de la dernière génération de Pieds-Noirs. Il ne fallait pas manquer ce moment-là. » Malgré les interventions d’historiens dans le film et le travail de recherche historique, pour Gilles Perez il ne s’agit pas d’un film historique mais d’un film humain, d’un film de mémoire : « C’est aux historiens maintenant d’utiliser ces mémoires comme matériau vivant et de les confronter, avec d’autres matériaux, aux faits historiques, pour pouvoir écrire sereinement l’histoire de l’Algérie et de la présence européenne en Algérie. » Avec un autre souhait, celui que son prochain film, « revienne sur cette même page d’histoire, mais cette fois-ci racontée par les « Chibanis », les vieux Algériens. ». Gilles Pérez.
Corine : je pense qu’il aurait été plus intéressant d’entendre des tranches de vies des deux parties pour ce documentaire. Car au-delà de ce qu’on appelle pieds noirs, nous sommes tous avant tout algériens. N’est-ce pas ? Où je fais erreur ?
N’est-il pas dit, qu’une justice ou histoire bien faite doit écouter le témoignage des deux parties. Qu’en pense –tu Corine et camarades Zlabiennes et Zlabiens.
Parmi tous les témoins il n’y a ni Kaddour, ni Mohammed ni Boualem Titiche…….dommage pour un si intéressant documentaire.
Bon week end à tous. chez nous aussi c'est jour férié et je souhaite à tous les musulmans de ce forum une bonne fête du Mawlid Nabaoui qui est l'anniverssaire de la naisance du prophète Mohammed qu'Allah répande sur lui ses bénédictions et lui accorde le salut(DLBS).
lamak.