Le livre "Contes et récits des Juifs d'Algérie" de Simon Darmon…

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Ce groupe a vocation à rassembler toutes celles et ceux qui sont d'Algérie ou qui ont des parents et grands-parents Juifs d'Algérie.




Pour toutes celles et ceux qui sont originaires de l'un des trois départements : CONSTANTINOIS, ALGEROIS ou ORANAIS.

Pour tous ceux qui ont des parents ayant quitté l'Algérie avec douleur et peine, en 1962 après les accords d'Evian.

Pour tous ceux qui ont combattu pendant la guerre d'Algérie, et qui ont souffert de cette guerre "là-bas"...

Pour tous les Pieds-noirs, les Harkis, les Berbères (Kabyles et Rifains) et les arabes qui veulent contribuer à l'amélioration de ce site par des témoignages et des documents.
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Les juifs d'Algérie ont une culture et une identité qui leur est propre, ils n'aiment ni les marocains ni les tunisiens qu'ils jugent "trop arabes". A l'inverse, les juifs d'Algérie sont considérés par les autres frères marocains et tunisiens comme trop "Francisés" !!!

Au moins un parent chez nous a fait la guerre d'Algérie, et au moins un parent regrette amèrement l'Algérie...

La plupart des juifs originaires d'Algérie, qui n'ont pas connu l'Algérie ne peuvent hélas visiter le pays...

La terre d'Algérie est une terre ou les Juifs ont une histoire vieille de plus de 2000 ans...

L’origine des Juifs d'Algérie est très ancienne les premiers Juifs sont arrivés en Afrique du Nord avec les Phéniciens à l'époque de la fondation de Carthage, vers le milieu du VIIIe siècle av. J.-C.

À la veille de l'expansion musulmane du Maghreb plusieurs tribus berbères pratiquent le judaïsme, (notamment les Dejrawas de l'Aurès et les Nefzaouas du sud-est de l'Ifrika). Ce sont ces tribus berbères juives qui, sous la direction d'une figure légendaire, la reine guerrière Kahena (dont la racine patronymique est issue du nom 'Cohen' puis se transformera en 'Kahn', 'Kahana'), résistent le plus longtemps aux forces musulmanes issues de la péninsule arabique.

La plupart des communautés se formèrent beaucoup plus tard, grâce à l’arrivée de commerçants juifs à l’intérieur du pays. Les communautés nord-africaines voient arriver des Juifs d'Espagne notamment après l'ordre d'expulsion prononcé en mars 1492 après la prise de Grenade par les rois catholiques, les Juifs d'Espagne s'installent dans les villes du littoral et fusionnent progressivement avec les Juifs autochtones. Ce sont eux qui sous la désignation de Sépharades (qui désignait à l'origine les Juifs d'Espagne), introduisent la liturgie du même nom. Finalement, ce sont toutes les communautés juives nord-africaines, et au-delà balkaniques et orientales, qui adopteront la liturgie sépharade.

Historiquement, les Juifs d'Algérie sont les premiers Juifs d'Afrique du Nord à obtenir la nationalité française. L'arrivée des colons français au XIXème siècle change radicalement la société tribale algérienne. A la même période, un député Français: Adolphe Crémieux lance l'adoption d'un décret (qui deviendra le "décret Crémieux" permettant à tous les "juifs indigènes d'Algérie" d'obtenir la nationalité française et donc de s'intégrer à la société française.
Ces derniers quittent alors le statut de "dhimmi" qui leur était propre et acquièrent le surnom de 'pieds-noirs' en raison de la couleur du cuir des chaussures qu'ils peuvent désormais porter comme un symbole d'appartenance aux mœurs occidentaux.

Depuis 1870 et le décret Crémieux, les juifs autochtones sont Français. Ils représentent 140 000 personnes, près de quinze pour cent des Pieds-noirs.

Pendant la guerre d'Algérie, la communauté Juive s'est orientée d'une manière générale vers une attitude neutraliste. Les organisations communautaires font preuve d'une extrême modération et refusent de prendre politiquement position, car elles considèrent que ce n'est pas de leur ressort, pourtant -malgré les nombreux attentats- certains embrassent la cause du FLN d'autres, s'engagent dans l'OAS.

Certains intellectuels juifs, comme Henri Alleg, ont pris fait et cause pour les nationalistes Algériens du FLN (Front de Libération National).
A l'inverse, des Juifs sympathisent avec l'OAS à Alger et à Oran essentiellement (ils sont particulièrement actifs à Oran). Regroupés au sein des « Commandos Colline ». Ces groupes sont liés aux réseaux "France Insurrection" et conduits par Elie Azoulai et Ben Attar. Ils tuent certains élus musulmans, essaient de mettre le feu à une prison où sont détenus des hommes du FLN et abattent des officiers français (dont le Lieutenant-Colonel Rançon).

Les attentats du FLN touchent les synagogues et les rabbins (en janvier 1962, le FLN commet des attentats dans le quartier juif de Mostaganem, une grenade est lancée sur un marché du quartier juif de Constantine en mai...)
Des Juifs d'Algérie furent également victimes de l'OAS. (En novembre 1961 à Alger: William Lévy, en décembre 1961: Moïse Choukroun...)

La diversité de la communauté se retrouve ainsi dans la diversité des engagements.

En dehors de la France métropolitaine on retrouve une partie de l'ancienne communauté Juive d'Algérie, dans la ville d'Ashdod en Israël (en 1962 sur 140 000 juifs d'Algérie, 4000 Juifs émigreront en Israël).

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