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La famille des Cohen-Tannoudji, "Les enfants d'Yishmaël" par Denis Cohen-Tannoudji… 02 avril 2011, 11:45 |
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Les Enfants d'Yishmaël
Itinéraires séfarades maghrébins du Moyen Âge à nos jours
L'historiographie sur les Juifs d'Afrique du Nord est encore loin d'être aussi riche que celles sur les autres communautés juives ; cet essai a donc été en partie conçu pour combler cette lacune.
À partir du dépouillement systématique des documents littéraires et rabbiniques de la famille Cohen-Tanoudji, l'auteur brosse un tableau historique des Juifs maghrébins du Moyen Âge à nos jours. Ainsi, non content de mettre en lumière l'unité spatio-temporelle du monde séfarade, il modifie, grâce à ses recherches dans des archives anonymes, nos perceptions mémorielles collectives. De la persécution des Juifs par les Almohades (en 1147) au traumatisme de la décolonisation (en 1962), en passant par l'expulsion d'Isabelle la Catholique (en 1492) et l'onde de choc de la colonisation (à partir des années 1830), il présente l'Histoire des Juifs séfarades maghrébins de façon vivante : du fait de la longévité du marqueur patronymique à travers le temps, son travail donne une profondeur historique relativement inédite.
Source : Laprocure.com
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Source => : [www.laprocure.com]
Re: La famille des Cohen-Tannoudji, "Les enfants d'Yishmaël" par Denis Cohen-Tannoudji… 02 avril 2011, 11:50 |
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Toute la famille Cohen-Tanoudji
(Tannoudji, Tenoudji, Tannugi, Tanugi, Tanoudji, Tanauji, etc.)
Selon plusieurs sources, les Cohen-Tanoudji constituent une seule famille. Son patronyme « Le Pontife de Tanger » se forme sans doute lors de la conquête almohade : vers la fin du XIIème siècle, une famille Cohen quitte Tanger pour la Sicile où elle y retrouve des Juifs maghrébins. Le patronyme latinisé Tannugius est recensé à Palerme en 1358. Subissant l’édit d’expulsion en Sicile en janvier 1493, les Cohen-Tanoudji se réfugient à Tunis avant d’en être chassés en 1535 par Charles Quint ; Yishmaël Cohen-Tanoudji trouve alors refuge au Caire où une synagogue porte son nom. Il y compose le Sefer ha-Zikaron en 1543 (publié en 1555 à Ferrare). A la tête de son Beth Din, Yishmaël Cohen-Tanoudji prononce en 1570 un herem à l’encontre du médecin qui avait trahi Don Joseph Nassi.
Ses descendants, Shmuel Cohen-Tanoudji et son fils Yehudah, sont rabbins hiérosolomytains. Ils sont également émissaires d’Erets Yisrael et l’un d’entre eux, Shalom, s’installe à Tunis au milieu du XVIIème siècle. Avec son fils Yosef, il participe à la renaissance intellectuelle de la communauté juive tunisienne. En 1723, Yosef rédige le Beney Yosef, un commentaire du Talmud (publié en 1793 à Livourne). Son neveu Yoshua publie en 1768 le Zera’ Yitz’hak, le premier livre hébraïque imprimé à Tunis. Shalom, Yosef, Yoshua et le neveu de ce dernier, Yehudah, sont successivement caïd du bey de Tunis. Yoshua est le personnage central des chroniques tunisiennes de l’émissaire Azoulaï en 1773. Impliqué dans le Grand commerce au XVIIIème siècle, une branche de la famille Cohen-Tanoudji s’installe à Livourne quand une autre migre pour Constantine.
Avec la colonisation française, leurs volontés réformistes vont assez loin. Malgré une attitude favorable envers la France, en particulier lors l’ouverture de l’Alliance israélite universelle à Tunis en 1878, le notable David Cohen-Tanugi s’oppose aux comportements coloniaux de certains dirigeants juifs français métropolitains. D’autres, comme le rabbin Joseph Cohen-Tanugi, auteur du Shirat Myriam (Tunis, 1924), sont tentés par l’autoémancipation séfarade. A Constantine, les Cohen-Tanoudji deviennent citoyens français avec le décret Crémieux ; ceux de Tunisie se francisent aussi. L’appartenance juive communautaire est toutefois préservée du fait du contexte colonial. S’ils sont de plus en plus émancipés, les Cohen-Tanoudji sont aussi ballottés tant par l’antisémitisme européen que musulman, comme lors des émeutes d’août 1934 à Constantine ; à Alger, comme à Tunis, ils subissent les Lois de Vichy. Lors du déracinement des années 1950, ils s’installent principalement en France.
BIBLIOGRAPHIE
‘Haïm Yosef David Azoulaï, Shem ha-Gedolim, Vienne 1864
‘Haïm Zeev Hirschberg, A History of the Jews in North Africa, E. J. Brill, Leiden 1974, Volume II
Nahum Slousch, Un voyage d’études juives en Afrique, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Tome XII, 2° partie, Imprimerie Nationale, Paris 1909
Henri Bresc, Arabes de langues, Juifs de religion, l’évolution du judaïsme sicilien dans l’environnement latin, XII°-XV° siècles, Editions Bouchène, Paris 2001
Denis Cohen-Tannoudji, La famille Cohen-Tanoudji, de la tradition à la modernité, in Denis Cohen-Tannoudji (ed), Entre Orient et Occident, Juifs et Musulmans en Tunisie, Editions de l’Eclat, Paris 2007
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Re: La famille des Cohen-Tannoudji, "Les enfants d'Yishmaël" par Denis Cohen-Tannoudji… 23 octobre 2011, 00:42 |
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Re: La famille des Cohen-Tannoudji, "Les enfants d'Yishmaël" par Denis Cohen-Tannoudji… 23 octobre 2011, 01:39 |
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mouset
bonjour
je vous ai écoute dans votre entretien avec le rabbin Josy Eisenberg.
plusieurs remarques
vous traitez en juif sépharade votre sujet ce qui est normal
actuellement de nombreux historiens reviennent sur l'explusion des juifs d'espagne/la reine voulait faire un état et pour réunir ces régions en concurrence elle n'avait pas de choix autre que de jouer la catholicisme ( ce qui n'explique pas les massacres:a noter que des récents convertis, non marranes,ont donné de "brillants et efficaces" clercs au service de la reine
en Algérie, crémieux a demandé un statut pour les juifs.Ils devinrent donc francais.Crémieux n'a jamais rien demandé pour les "tributs algériennes"elles sont restées" colonisées"par les francais et ausi par les juifs présents depuis des siecles et devenus francais par l'appui efficace des juifs de france"
c'est un peu tendancieux de dire que la france a mis les juifs d'algerie dans une fausse position
un historien doit rester objectif, non compationnel, non affectif, et regarder le pourquoi du comment
très cordialement