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Hommage à nos valeureux, braves et exemplaires Chrétiens. Parmi eux........

Envoyé par lamak 
Hommage à nos valeureux, braves et exemplaires Chrétiens. Parmi eux........
14 novembre 2006, 02:54
Chères(s) camarades du forum bonjour.

Dans le cadre de témoignages de la vie du petit peuple pendant la période coloniale, il y a ceux que se sont singularisé par leur soif de justice social, par leur bravoure, leur générosité et leur bonté.
Aujourd’hui je vais vous raconter l’histoire d’une personne hors du commun et très peu connu du grand publique en Algérie et encore moins en France. Cette personne s’est trouver malgré elle et vu les circonstances de l’histoire en plein cœur de la politique revendicative révolutionnaire. Une révolution qu’il ne l’a pas voulu au départ et ce pour ses principes religieux et sa vision de la société durant la période coloniale. Mais la politique de l’administration coloniale et ses injustices de tout genre ont eu raison de ceux qui revendiquer un peu plus de considération, de bien être et de justice. Car parmi le petit peuple, il y avait les colons et grand propriétaire foncier qui soutenait la politique coloniale, et il y avait et surtout tous les autres, de la petite bourgeoisie (qui a initié et revendiquer un peu de justice) à la classe prolétarienne et les déprimés. Il faut comprendre par petit peuple, toute la mosaïque que constituée la société algérienne française.
M’intéressant beaucoup sur les erreurs de l’histoire qui ont étés faites par les égoïstes je voudrai vous rappeler brièvement les types de revendications qui ont étés faites surtout au cours des années trente où trois grandes tendances apparaissent dans les milieux arabes en Algérie : la première défend l’idée d’une patrie algérienne musulmane, la deuxième prône la thèse de l’indépendance et de la révolution sociale, tandis que la troisième, celle de l’élite musulmane, soutient une assimilation totale des Algériens et leur droit à obtenir la citoyenneté française. Cette dernière tendance disparaît après la défaite française de 1940 et le débarquement allié en Afrique du Nord, en 1942 ; elle est catégoriquement rejetée par Ferhat Abbas, jusqu’alors l’un de ses plus farouches partisans, qui publie, en février 1943, le Manifeste du peuple algérien, qualifiant l’assimilation de « machinerie dangereuse au service de la colonisation ».
Le gouvernement provisoire du général de Gaulle octroie la citoyenneté française à plusieurs dizaines de milliers de musulmans, le 12 décembre 1943 (discours de Constantine), et promet des réformes. Cependant, rien ne peut stopper la progression dans le pays de l’idée selon laquelle il faut soustraire l’Algérie à la souveraineté française. La participation exemplaire des troupes algériennes à la libération de la France conduit le général de Gaulle, lors de son discours à la conférence de Brazzaville en 1944, à évoquer la possibilité d’accorder une autonomie nouvelle à l’Algérie, suscitant un espoir vite déçu dans les milieux indépendantistes.
Et donc la valeureuse personne dont il est question était pour cette option et où tout le monde serait rester a sa place et il n’y aurait pas eu cet exode massif après l’indépendance…..dommage.
L’abbé Alfred Bérenguer, un prêtre qui a été engagé dans la lutte pour l’indépendance. L’abbé Bérenguer ce curé dans la situation coloniale de l’Algérie, va oser élever la voix pour proclamer son indépendance. Outré par l’exclusion dont faisaient l’objet les algériens, il soutiendra leur lutte jusqu'à la libération de leur pays. Une expérience politique et humaine très riche d’un curé d’Algérie qui, pour engagement militant, sera fustigé, parfois violemment, par les partisans de la colonisation et leurs médias. En 1995, et le mois de la Toussaint, disparaissait cet homme de foi et de conviction, ce prêtre de paroisse à Tlemcen a vécu dans un monastère ou ermitage sur les hauteurs de la ville qu’on appelait et s’appelle toujours monastère Saint Benoît. Son engagement en faveur de l’indépendance de l’Algérie eut effet d’une provocation aux yeux des défenseurs du système coloniale en place depuis 1830.
L’un de notre quotidien de langue française et il y en a beaucoup, bien plus que ceux de langue arabe, lui a rendu hommage (à son parcours) a travers un article d’une page. En le lisant j’ai eu cette idée de vous le présenter. Car il y a de cela une trentaine d’année j’ai eu le plaisir et la chance de le rencontrer dans son monastère en compagnie de mon Oncle qui fait partie de ceux qui sont restés fidèles a l’amitié spontanée de notre glorieux Abbé Bérenguer.

Entre autre ami fidèle, et excuser du peut mesdames et messieurs, le premier président de la République Algérienne Démon créatique et populaire. Logique !

Démocratique : un mot qui n’a jamais ou presque été à sa place. Bof ! Tout comme la maxime ou la triade de Jaucourt et Rousseau crée en 1793 pour un idéale politique et qui est la base du contrat social : « Liberté, Egalité, Fraternité ». La rigolade. Je dirai même sans être méchant ni vulgaire, Toze et …………..Retoze.

Je n’ai pas le temps de vous rédiger tout l’article mais je vais vous faire part de quelques uns de ses propos que je détiens des documents de mon Oncle.

Fils d’émigrants espagnols, le père Bérenguer est né en 1915 à Lourmel, aujourd’hui El-Amria (entre Témouchent et Oran) en Algérie bien sur.

Ses propos :

« « Mes parents venaient d’Andalousie. Mon père, qui se prénommait Alfredo, était né à Carthagène. Ma mère, Antonia, était née à Salobrena, à coté de Grenade…ils avaient quitté leur pays pour fuir la misère et s’étaient rencontrés à Oran, où ils s’étaient mariés en 1909 » » disait-il.
« « Aller à l’école laïque et républicaine était un chance extraordinaire » » disait-il.
Parlant de laïcité, il dira :: « « la vrai laïcité, celle qu’on m’a apprise à l’école, est celle qui n’est pas hostile par principe à quelque chose, qui n’est pas exclusive, qui est très large, tolérante. » »
« « La réalité me semble limpide : je suis convaincu que le la France n’a pas le droit de maintenir l’Algérie dans un état de soumission actuel- je suis convaincu que l’Algérie que l’insurrection algérienne est légitime- je suis convaincu que la France mène en Algérie une guerre injuste, je suis convaincu que l’Algérie doit être, et sera tôt ou tard indépendante. Je parle donc, j’agis en conséquence. Me taire, demeurer passif, voilà où je verrais plutôt une trahison » ».
En Amérique latine, l’abbé Alfred Bérenguer s’attachera l’amitié de Che Guevara et du président cubain Fidel Castro dont il sera le conseiller en matière de relations de son pays avec l’Eglise. A propos de Che Guevara, il dira : « « (..) Ce qui m’a marqué en lui, c’est tout d’abord l’homme. L’homme qui croyait au vrai communisme, un communisme humain et non dictatorial. C’est un saint à sa façon comme l’a montré toute sa vie. » »
Et quand il a vu que le régime tournait un peu à la dictature militaire communiste à cause de Raoul Castro, il est parti en 1965, il est venu en Algérie offrir ses services, pensant trouver un vrai pays socialiste. Mais le régime militaire installé par Houari Boumédiène l’a déçu cruellement. De son coté Boumédiènne a eu peur de cet homme (..).
Le coup d’Etat de 1965 décidera l’abbé Bérenguer à s’éloigner du pouvoir en Algérie qu’il a aidé à se reconstruire dés l’indépendance.
Députer à la première Assemblée constituante, conseiller de Benbella, il renoncera à la vie politique, une manière aussi de réagir contre le coup d’Etat pour, disait-il : « « dénoncer les germes dictatoriaux de l’Etat naissant » ».
De ce fait, il sera longtemps étiqueté de benbelliste. Militant authentique de la liberté, son itinéraire révolutionnaire est un exemple de sacrifice et de fidélité à son pays. Il écrit : « «
…je ne voulais pas qu’on puisse dire que j’ai agi pour la gloire ou pour l’argent, j’ai refusé la carte d’ancien moudjahid, la pension d’ancien député. De même, en tant que prêtre, j’ai refusé d’être payé par l’Etat algérien (…) » ».
Beaucoup de choses à dire sur cet humble prêtre, mais pour ne pas m’étaler d’avantage sur le sujet, je termine sur la tonalité qu’il accordait à l’amitié entre les hommes où il s’exprime on ne peut mieux à travers cette métaphore qu’il aimait tant faire méditer : « « un homme s’en allait un jour, au crépuscule, chasser dans la montagne. Il vit au loin, sur une pente, quelque chose qui bouger, et il pensa que c’était une bête. Il avança un peu, il vit que c’était un homme. Il s’approcha encore. Alors il reconnut son frère. » »
Il termina ses jours à Tlemcen, sœur jumelle de Grenade des Banou el Ahmar cité où sa nostalgie andalouse était maintenue en éveil par les monuments arabes qu’il côtoyait dans son quotidien de vie et qu’il connaissait jusqu’au moindre détail de l’histoire et de l’archéologie.
Dans cette ville qu’il aimait tant et où il choisit d’y être enterré.
Il créa en 1975 avec un groupe d’amis, l’association « Dar es Salem » (la maison de la paix).

L’abbé Bérenguer, cette mémorable figure de l’indépendance de l’Algérie, laissera pour la prospérité l’image d’un homme tenace, libre et tolérant enfin, un exemple de sincérité et d’amitié qui mérite notre : RECONNAISSANCE.
LAMAK.




















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