les juifs du m'zab

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slim
Salutations à tous.

"Ceci étant dis, curieusement ce qui est retenu de la présence juive au m’zab c’est l’appellation de « zguag lihoud » ou « zanket lihoud », on parle surtout de ruelle et non de quartier."

Je réponds:
1ère remarque:
Il serait malhonnete de ma part, de ne pas réagir a un article aussi tendancieux que truffé de contre vérités.
C'est sur la demande des Mozabites Ibadites, que les premiers juifs sont arrivés dans la vallée du Mzab au milieu du XIII ème siecle, pour exercer des métiers interdits par le culte Musulman. Aussitôt installés, le juifs n'ont pas tardé a développer le mercantilisme de toute négoce confondue, particulièrement celui de l'orfèvrerie, et a moderniser l'agriculture . C'est un certain Samuel Elbaz, qui a eu l'idée de creuser des canaux souterrains pour le dispatching de l'eau d'irrigation , les fameux fogarras. Quoi que, considérée par la majorité musulmane, comme citoyens de seconde zone,la communauté juive de Ghardaia, vivait en symbiose dans un syncrétisme judéo-musulman.
La communauté juive de Ghardaia, ne fut pas touchée par le décret Cremieux de 1870. Ce décret ne fut appliqué que sur le territoire des trois départements. En 1882,après que les territoires Sahariens dont la vallée du Mzab furent pacifiés, les juifs auraient pu, a l'instar de leur coreligionnaires du Nord, demander individuellement la citoyenneté Française, mais ce ne fut pas le cas. Ils préféraient partager le sort, pourtant non enviable, de leur concitoyens musulmans, en demeurant INDIGENES, aussi paradoxal que cela puisse paraître, jusqu'au lendemain du cessez le feu de Mars 1962. Entre la période de la cessation des hostilités et le référendum relatif a l'autodetermination et a l'indépendance du pays, une grande confusion régnait en Algerie, générée par les rivalités parfois sanglantes entre les maquisards de l'intérieur et l'armée des frontières, sous la houlette d'un certain Houari Boumedienne, qui a ordonné a son armée de marcher sur Alger ce qui provoqua une guerre fratricide inutile qui a fait plus de 1500 victimes. C'était en cette période charnière, de vide juridique et de grande complexité contextuelle, aggravée un tant soit peu par les attentas OAS, que les Mozabites sentant le vent en poupe, commençaient a manifester franchement et ostensiblement des comportement agressifs et des signes inquiétants, de menace de plus en plus focalisés a l'endroit de leur compatriotes de confession juive. Ces agissements n'auguraient n'auguraient rien de bon pour l'édification de solides remparts inter communautaires ,comme ceux érigés par le passé, d'une future paix durable et d'une éventuelle continuité de coexistence pacifique fiable. Ce n'est que quelques semaines avant la proclamation de l'indépendance, se basant sur un rapport alarmiste du sous préfet de Ghardaia, prévenant d'un drame imminent dont la communauté juive en serait la victime, que le gouvernement Français décida d'agir au plus vite. C'est ainsi que le 14 juin, Paris décida d'octroyer la citoyenneté Française au millier de juifs de Ghardaia. L'acquisition de ce nouveau statut leur permit d'être "rapatriés" en métropole, au meme titre que les pieds noirs, dans une atmosphère de course contre la montre. Ils s'arrachèrent non sans douleur, a cette terre qu'ils chérissaient plus que tout et qui les avait vu naître, lui abandonnant leurs biens et les sépultures de leurs anciens. Les derniers juifs quittèrent Ghardaia le 2 juillet 1962. La majorité de cette communauté dit Tochavim fut installée dans la froideur de l'exil Alsacien, elle qui n'a connu rien d'autre que la douceur de leur oasis verdoyante exhalant des effluves capiteux et une petite minorité prefera l'alyah.

2eme remarque:
La communauté juive de Ghardaia a toujours vecu dans un quartier dit Mellah, la synagogue est encore debout voir les photos rcemment prises par Marc ballouka (ballouka.net)

3eme remarque :
Si aujourd'hui les Mozabites ne se rappellent que de zankat lihout, il n'y a rien d'etonnant , vu le lavage de cerveau et la politique nihilste, entrepris par l'état Algerien depuis l'independance du pays pour enlever toute trace du judaisme en Algerie. Si aujourd'hui les habitants de ghardaia ont évolué et qu'il n'y a pas de debauches. Les autorités competentes du gouvernement Algerien, avancent le chiffre d'un million deux cent milles prostituées pour 36 000 000 d'habitants. Ghardaia a l'instar des autres grandes cités d'Algerie , n'est point epargnée par les fleaux aussi nefastes que la prostitution et la drogue qui arrive par centaines de tonnes a partir du territoire Marocain. La debauche qui toucha Ghardaia pendant les années 70, est insignifante devant l'ampleur de celle d'aujourd'hui.

4eme remarque:

Les heros juifs de la guerre de liberation , dont le plus notable parmi eux , le Dr Daniel Timsit , ont été chassés hors d'Algerie en 1967, suite a la guerre de six jours , comme s'ils étaient responsables de la defaite arabe.

5eme remarque:

La communauté juive de Ghardaia s'est reconstruite aussi bien en France qu'ailleurs et est aujourd'hui pleinement épanouie. Christine Rodier( Française de souche et chretienne), est quant a elle, professeur emerite de sociologie a l'Université de Strasbourg...en plus de sa these de licence consacrée aux juifs de Ghardaia , elle a réalisé d'autres études notamment sur les habitudes alimentairs des musulmlans de France.

J'espere avoir contribué ne serait ce que modestement au retablissement de la vérité sur les juifs de Ghardaia , verité occultée par "les historiens" Algeriens de peur de froisser le pouvoir autocratique d'Alger.