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Vers et poémes en vers libres.

Envoyé par bartou 
Re: Vers et poémes en vers libres.
24 mai 2010, 12:09
NE RATEZ AUCUN ÉPISODE DE CE RÉCIT.
MERCI.
Re: Vers et poémes en vers libres.
24 mai 2010, 12:48


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CHERS LECTEURS AVISES,


VOUS NE SORTIREZ PAS INDEMNES DU RÉCIT.

QUE VOUS SOYEZ SIMON, ELIE, AHMED, RIZZO, OU JEAN-PIERRE, il y a en nous
quelque chose de SIMON.

Alors restez à l'écoute.

MERCI.
Re: Vers et poémes en vers libres.
25 mai 2010, 04:24
Le concept.




Lorsque mon épicier à deux portes Hamza de ma ville , prés du Casino a décidé d’ouvrir son épicerie, croyez vous qu’il ait pensé un instant au CONCEPT…. ? Pas du tout, il a ouvert son local, rafraichit certainement l’intérieur, installé sa grande armoire réfrigérée, posé son plan de travail en marbre sur une vitrine, entassé ses sacs de farine, de petits pois etc… dans son arrière boutique qui puait le beurre rance , entassé ses cageots de sodas avec les sacs de farine, ses bouteilles d’huile aussi, son réservoir à pétrole et à huile au détail à la vue de sa future clientèle sur une grande étagère, affuté son fil à couper le savon vert dit beldi, préparé son grand coutelas pour trancher le beurre, mis les boites de sauce tomate et boites en tout genre, son harissa à la forme pyramidale faite maison recouverte d’un papier blanc, seule les mouches étaient libres de voler au dessus du beurre et autres condiments, mis sa blouse grise et voilà notre Hamza et ses deux enfants âgés respectivement de 13 ans et de 15 recevoir la clientèle.

Un concept simple qui ignore la pub. Chez lui, jamais d’encarts ‘SOLDE SUR LES HARICOTS, SUR LES PETITS POIS OU L’ARGENT DU BEURRE‘ ou autre. Il avait une pince à linge pour coincer ses petits rectangles de papier blanc pour y inscrire les futurs crédits dédiés à sa clientèle juive ou italienne toujours de bonne foi.

Ni annonces publicitaires ni rien. Pas même une enseigne illuminée sur fond bleu, sur le fronton de sa boutique, y’avait déjà la mer en arriéré fond, encore moins un écriteau en parallèle. Rien de tout cela. Un concept des plus simples qui au fil des ans, l’a rendu millionnaire.

En France, le concept est autre. Il faut faire d’abord une étude de marché. Chercher un local pas trop isolé, et surtout bien placé. Une grande surface, dépenser une fortune pour l’agencement, se faire crédit pour 20 ans.

Attirer la clientèle en distribuant des réclames dans les boites aux lettres, faire un peu de pub dans les journaux, par voie d’annonce pour dire ‘…Je suis là.. !’ Penser plus tard à faire des ‘…SOLDES SUR LA CONFITURE AVANT QU’ELLE NE POURRISSE… !’ Offrir qqs tickets de rabais moins 10% sur votre prochaine visite sur les articles marqués d’un point rouge, soit pas même 10 articles sur 30 000, de temps à autre un événement fromage, juste une lamelle hasardeuse de brebis qui vous tire une belle grimace de soulagement, ou alors un petite bouchée de chocolat diamètre 1 cm fabriquée CHEZ LA BOURRIQUE, et vous dites ‘MMMMMMmmmmmmmmmm… !’

Chez Hamza, rien de tout cela, lef ou rawah’ (empaquète et barre toi) pas même un bonbon en cadeau pour 20 Dinars. Rien.

Pas même un sourire alors que la caissière du super marché vous dis ‘…Bonjour… !’ Avec un large sourire et vers le midi c’est un bonjour fatigué et un sourire effacé. Arrive la fermeture et déjà, elle grogne parce qu’elle fait sa caisse.

Chez Hamza, pas de chariot ni de caddy, rien, tout est mis dans les bras parfois dans un couffin si la bonne dame a eut la présence d’esprit d’en avoir un.

Chez Hamza, pas de caisse, tout est dans le tiroir dans le noir et chez lui la fermeture de sa boutique n’a pas d’heure.

Si tu as besoin d’un morceau de Halwe Depaz, il te le sert même à minuit. Sans ronchonner.

Hamza n’a pas de concept, pas même le jour de la conception, en France, sans concept il n’y a rien.

Même un banquier vous dira ‘…Votre concept prête aux doutes… !’ Histoire de ne pas lui avancer le fond de sa culotte.

Le bon concept ouvre les coffres de la banque si vous y apportez un max pour obtenir un minimum sur 30 ans. Galère.
Lorsqu’un cousin germain de Hamza est venu ouvrir sa première épicière en France ‘CHEZ GARBIT’, il a payé cash.

Aujourd’hui Hamza de ma ville a disparu mais ses enfants sont là, et le concept dure depuis 50 ans et ca marche même si les juifs ne font plus partis de sa clientèle dans mon ancienne ville. Seule sa feuille de crédit a disparu. Il faut savoir qu’avant il ne faisait crédit qu’aux noms juifs ou italiens pas aux autres, il n’avait pas confiance.
Son concept au fait est fait de confiance aussi.
Quand à mon concept, il reste unique. Il sera celui là et plus un autre.
Mais moi je garde confiance même si la méfiance règne.
Re: Vers et poémes en vers libres.
25 mai 2010, 04:30
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Re: Vers et poémes en vers libres.
25 mai 2010, 07:11
1)La grossièreté de la fin est inutile et n'ajoute rien à cette amusante histoire !
2)Du temps de mon brave mozabite, l'épicerie était dépourvue de frigidaire : les fromages tronaient sous une cloche en verre .
Re: Vers et poémes en vers libres.
25 mai 2010, 09:53
Vous avez raison Georges, pour la grossièreté, cependant je ne pouvais pas effacer cette dernière phrase à mon grand regret.

Par contre pour le fromage rouge sous la cloche c'est exact.smiling smiley smiling smiley smiling smiley.
Re: Vers et poémes en vers libres.
25 mai 2010, 10:23
L’Oublie...VI

Shirley et Simon.


Papa se leva et se mit à réciter les premiers vers....

‘...Lorsque l’Enfant Parait... !' Écrite à sa façon.

‘.....Il y a quelque chose qui change/Lorsque l'enfant paraît ! Tout semble moins dense /Par la naissance du bébé..... !’

Je continuais. Je sentais monter en moi une intense émotion...

‘.....Après avoir fait la fête/Je vais me prendre la tête/Boire et danser sans retenue/Assouvir ma joie avec chahut....

Il reprit le troisième couplet, tout en se dirigeant vers moi puis se positionna derrière ma chaise pour me caresser les cheveux....

‘....Plus tard j’attendrais l’instant /Où dans les bras de ses parents/Dans notre foyer, à tout moment/Ils rentreront avec leur enfant notre Shirley... /

Mon papy renaissait ce soir.

En 18 ans, je n'avais jamais été en conflit avec ma mère. J’ai toujours su l’écouter et être complice. Mes parents ont toujours fait preuve de liberté d’esprit envers moi.
C’est bien la première fois que je me sentais comme trahie si je puis le dire ainsi.

Je continuais ma conversation avec mon père.

‘...J’ai appelle le centre d’accueil et je n’ai pas pu lui parler tant mon émotion était grande au téléphone. Je raccrochais sans lui dire qui j’étais. Ma gorge était nouée, j’ai ressenti un malaise quand une dame qui attendait son tour derrière la cabine au vu mon état, s’est prise de compassion. Elle m’invita chez elle pour m’offrir une tasse de tisane. Une dame du nom de Ghislaine Castro. J’ai fais la connaissance de son fils Patrick, un médecin. Nous avons échangé quelques impressions et avant de m’en aller, la dame m’invita pour passer un Shabbat... ! Voilà... !’
‘...C’est merveilleux ce qu’il t’arrive.... ! Ne te prive pas d’y aller... !’
‘...Merci Papa... ! Dis à maman que je ne suis pas fâchée... !’
‘...Elle te connaît aussi bien que moi... !’

Sur ces dernières paroles, je regagnais ma chambre, soulagée.

La tension entre ma maman s’étant apaisée, les choses avaient repris leur train-train habituel.

J’attendais en ce vendredi après midi le coup de fil de Patrick, comme convenu.

Il ne tarda pas à appeler.

‘....Shirley.... ! C’est moi... !’

Il me fixait rendez-vous pour 19 heures.

Au jour dit, j’étais prête depuis un bon moment, mon bouquet de fleurs entre les mains. Une certaine fébrilité s’empara de moi. Je ne voulais rien faire paraître. Je pris l’ascenseur et me retrouvais dans la rue. Un petit vent froid caressa mes joues maquillées. Patrick m’attendait au bas de l’immeuble dans sa Woslwagen gris métallisé. J’étais habillée comme par hasard en tailleur gris avec une veste légèrement plus foncée. Je portais un manteau couleur anthracite. Une écharpe blanche m’enveloppait le cou. Ses extrémités débordaient largement à hauteur de mes reins. Patrick sortit de la voiture et m’ouvrit la porte. Un geste de galanterie que j’appréciais. Je le remerciais par un sourire.

A l’intérieur de l’habitacle, nous échangeâmes les quatre bises traditionnelles.
Il sentait le bon parfum.....’ Eau sauvage...’

‘...Bonsoir Shirley .... !’...Tu es assortie à la couleur de ma voiture... !’
‘...Je n’aurai pas pu faire mieux... !’ Dis-je.

Il démarra et route faisant....

Je continuais.

‘...J’espère que tu ne l’es pas.... !’Allusion à EAU SAUVAGE.

‘...Ah je vois.... ! Non pas du tout, je ne le suis pas... ! Je suis domestiqué...’

Il comprit l’allusion. Je concluais qu’il avait l’esprit vif.


A suivre...
Re: Vers et poémes en vers libres.
26 mai 2010, 02:47
Bonjour,

Je ne pense pas que les personnes qui lisent vos mails soient aveugles. Elles doivent pouvoir lire vos écrits avec des caractères normaux et de plus vous utiliseriez moins de place.

Salutations
Maurice
Re: Vers et poémes en vers libres.
26 mai 2010, 03:02
Bonjour,

Vous avez parfaitement raison surtout en ces temps de crise.
C'est une mauvaise habitude que j'ai prise mais qui va être corrigée.
Re: Vers et poémes en vers libres.
26 mai 2010, 12:29
L’Oublie...VII

Shirley et Simon.

‘...Tu sais, je me sens gênée par l’invitation, elle est arrivée si brusquement.. !’
‘...Maman est un femme simple, et puis elle est très flaire.... !’
‘...Que veux -tu dire par là... ?’
‘...Qu’elle a deviné une fille sensible.... ! Sans doute que son ancien travail relationnel lui a apprit à mieux connaître les gens.... !’
‘...Elle est à la retraite... ?’
‘...Oui depuis deux ans, elle s’occupait de vieilles personnes dans un hospice de vieillards du coté de Vaucresson....’ Les papillons bleus’... Un centre juif.. !’
‘...Tu dis à Vaucresson.... ?’
‘...Oui.... ! Tu connais... ?’
‘...J’en ai entendu parler, autrefois... !’

Je ne voulais pas lui avouer mon secret.

Trois quarts d’heure plus tard, la voiture s’engouffrait dans le parking, au sous-sol.
Il gara son véhicule dans l’espace qui lui était réservé.
Il fit la même démarche, celle d’ouvrir la portière. Il me regarda un instant...

‘...Tu es magnifique Shirley.... ! Ton ami doit t’aimer .... !’

Il me sondait, je le rassurais...

‘...Je n’ai personne dans ma vie, du moins je n’ai pas encore trouvé la perle rare.... !’
‘...Quelle chance.... !’
‘...Chance... ?’
‘...D’être si belle... !’
‘...Ce n’est point un critère le canon de la beauté.... ! Sans doute une erreur de la nature ... !’
‘...La beauté... ?’
‘...C’est comme la laideur ; il y a des beautés apparentes mais laides intérieurement, et des laideurs belles extérieurement. Si l’on devait juger sur les façades, je pourrais t’en parler longuement.... ! Un peu comme un immeuble vétuste qui abrite des occupants chaleureux affectueux, sincères etc.... !’
‘...En plus je tombe sur ‘une philosophe...’
‘...Une gestionnaire qui préfère la douceur, le calme, l’intelligence, la finesse, le respect, la sincérité à la beauté....J’ai été élevée à l’ancienne... !’
‘...Dans tous les cas, tu ne sens pas le renfermé de l’ancienneté... !’
‘...Il faut surtout savoir aimer ceux qui pensent ne pas l’être... !’

Il me regardait comme si j’avais émis une réflexion sortie d’un écrivain célèbre.

A ma surprise, il vint vers moi et m’embrassa le front. Je restais médusée à son geste affectueux.

‘...Ce que tu viens d’affirmer, je le vis au quotidien là où je travaille... ! C’est fou comme les gens ont besoin d’une main tendue.... ! D’une main qui les réconforte quand ils se sentent abandonnés dans leur solitude ; le vide du moment... ! Oubliés de tous... ! ‘
‘...Tu vois Patrick, je vis en ce moment quelque chose d’extraordinaire à un carrefour de ma vie et je me réveille d’un long silence, d’un secret de famille qui me donne une envie d’avancer encore plus en avant, je suis toute remuée par une découverte... !’

Il prit mon bras et me conduisit vers l’ascenseur. Nous mettons pied au rez-de-chaussée.

Madame Castro, ne tarda pas à ouvrir la porte.

Une odeur de couscous et de boulettes caressa mes babines. Je retrouvais cette odeur du vendredi soir.
Elle nous fit entrer dans le grand salon qui faisait office de salle à manger. La table était dressée et je reconnaissais le Choulhan. Je devinais que le pain et le sel étaient recouverts par une belle serviette imprimée par un candélabre à 7 branches. Le mot d’Israël apparaissait en grandes lettres en hébreu. Un calice en argent décoré de deux colombes, était posé à proximité.

‘...Ton papa ne rentrera pas avant dix jours, il veut passer encore quelques temps auprès de ces petits enfants... ! Patrick... ! Vous pouvez vous installer autour de la table, mets-toi où tu veux ma fille.... !’

Patrick me désigna ma place, à ses côtés. La maman se trouva à une extrémité de la grande table. Patrick se leva et posa une kippa sur son chef. Il déboucha une bouteille de vin et versa une mesure de liquide dans le calice. Il laissa déborder légèrement le gin. Quelques gouttes glissèrent sur le corps du récipient pour aller se répandre sur la coupelle.

Rien n’avait changé, je retrouvais la tradition, et revoyais mon papy qui procédait de la même façon, autrefois. Il me portait sur son bras gauche tandis que l’autre bras supportait le calice et, tout en récitant sa litanie, il me fixait des yeux. Ensuite, la prière finie, il me mouillait les lèvres par le breuvage.

Tout me revenait en mémoire.



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