Zlabia.com Le Rendez-vous des Juifs d'Algerie





Questions juives à l’algérienne.

Envoyé par Abraham2210 
Questions juives à l’algérienne.
14 juillet 2008, 16:18
Voici un aticle fort interessant écrit par Mohamed Bouhamidi que je conseille à tous de lire:

[www.algeria-watch.de]

"C’est la période historique où la présence juive en Algérie, déjà ancestrale, millénaire pour certains, va connaître avec la colonisation des transformations radicales dans son statut et dans ses relations avec la population indigène dont elle faisait partie."

"La communauté juive se sentait française dans l’âme au-delà de ce que le régime de Vichy lui faisait déjà subir."

" l’intégration aux réseaux de résistance qui passeront à l’action le 8 novembre 1942 et dont une haute figure sera José Aboulker,"

"Les juifs d’Algérie ont donc bien subi la ségrégation, l’antisémitisme, les mesures et la politique anti-juive. Certains ont connu les camps, d’autres l’interdit professionnel, les enfants et les ados ont été exclus des écoles et des lycées. Le gouverneur général a mis sous séquestre des biens juifs. L’antisémitisme et la politique anti-juive sont indubitables. Mais qui en sont les promoteurs et les auteurs ? Mireille Attias, dans Une histoire juive d’Oran, nous en donne quelques clés"

"l’élection du pharmacien Gobert auquel succédera dans cette veine anti-juive le docteur Molle en 1902 qui fera campagne pour le boycott des commerçants juifs. Dans le Petit Oranais on peut lire quotidiennement cette profession de foi signée Luther : «Il faut mettre le soufre, la poix et s’il se peut le feu de l’enfer dans les synagogues et aux écoles juives, détruire les maisons des Juifs, s’emparer de leurs capitaux, etc.» Les ligues anti-juives évoluent en Unions latines et domineront la vie politique de l’Oranie."

"Un abbé, Lambert, prend le relais et prêche «la mobilisation générale contre les juifs». Mais cette réalité oranaise est celle de toute l’Algérie. Partout sur le territoire fleurissent dans le milieu pied-noir ces thèses racistes. Vous chercherez en vain l’existence d’un courant politique algérien prônant cet antisémitisme."

"statiques qui nous permettent de comparer l’attraction des thèses racistes sur les pieds-noirs et sur les musulmans. Appréciez les chiffres : en moyenne générale, 36% des Européens adhèrent aux légions (38% pour le département d’Alger et 42% pour le département d’Oran). Ces taux indiquent le rapport des légionnaires à leur groupe social. Les Européens sont massivement vichystes et antisémites puisqu’ils ont la langue et l’instruction pour comprendre le message pétainiste. Les musulmans, membres des légions, ne représentent que 4,5% des indigènes (7,5% pour l’Oranie et 3,5% pour le département de Constantine)."

"Chez les leaders religieux d’abord puisqu’ils traçaient les lignes de conduite entre communautés. Jacques Cantier nous apprend que cheikh El Okbi refuse la ségrégation et qu’il déclare le 1er novembre 1940 : «Nous savons d’ailleurs que l’avenir de l’Algérie est dans sa fusion avec la France. Catholiques, israélites et musulmans, nous sommes tous ses fils, nous avons à travailler ensemble à sa grandeur.» L’auteur nous apprend qu’il continue à se faire soigner chez son docteur Loufani, membre de l’entraide juive, et que de nombreux élus musulmans dénoncent le piège de l’antisémitisme qui consiste à détourner les Algériens de leurs véritables revendications.
Ferhat Abbas, d’abord, qui s’opposa fermement aux illusions de quelques membres de la fédération des élus qui croyaient pouvoir faire avancer quelques revendications, ne veut pas d’une égalité par le bas, et le docteur Bendjelloul manifeste sa solidarité aux populations juives. Jacques Cantier nous apprend aussi que Messali Hadj, contacté avant son procès de 1951, rejette catégoriquement les appels de l’antisémitisme. Il répond à l’officier chargé de le convaincre : «L’abolition du décret Crémieux ne peut être considérée comme un progrès par le peuple algérien. En ôtant leurs droits aux Juifs, vous n’accordez aux musulmans aucun droit nouveau. L’égalité que vous venez de réaliser entre musulmans et juifs est une égalité par le bas.»

Celà ne peut que confirmer les dires de mes parents (zlb), qui trouvaient avec les Musulmans une solide solidarité en ce qui concernait leur survie au jour le jour durant la 2ème guerre (1939-45).
Pour moi c'était une nourrice, amie de ma mère, pour mon père, c'était parfois de pouvoir faire quelques affaires au marché de la Lyre, ect..

Il ne faut pas oublier celà et que les nouvelles générations se basent sur ces faits historiques pour bâtir un avenir de progrés et d'amitié entre les communautés!

Abraham
Re: Questions juives à l’algérienne.
16 juillet 2008, 05:48
marché de la Lyre ma mémé en parlait si souvent merci d'avoir ravivé quelques souvenirs Abraham
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter





ZLABIA

Copyright 2000-2024 - ZLABIA.COM