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Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi

Envoyé par seghiouer 
Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi
24 juin 2006, 09:31
Samedi 24 Juin 2006,

Voici ci-dessous le Mail que j'ai adressé en messages de masse, à toutes les personnes inscrites sur le Forum
[beni-saf-sur-mer.xooit.com]


Si vous n'êtes pas inscrit encore, vous êtes cordialement invité à donner votre avis sur le probléme de ces familles à qui on veut vendre des maisonnettes dans lesquelles elles habitent depuis toujours de pére en fils.Beaucoup sont décédés, mais leurs veuves ou leurs enfants y résident. En plus beaucoup parmi les amis de ce Forum, où je suis inscrit, connaissent cette ville de Beni-Saf, ou alors ont de la famille originaire de cette localité voire même ont participé à sa construction et ont connu ces maisonnettes alignées, par souci d'égalité aurait dit notre cher Enrico Macias.

Il me parait indispensable de solliciter toutes les Autorités et tous les Responsables au plus haut niveau pour apporter leur aide à ces Béni-Safiens, un peu particulier, car ils sont les descendants des constructeurs de notre ville que nous aimons tous.

Merci pour ces anciens mineurs.
Mohamed
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Le message:

Madame
Mademoiselle
Monsieur
Cher ami ( ie)
Cher Internaute
Cher Blogueur


Aujourd'hui notre ville est touchée dans son nom. Je dirai dans son Histoire. Dans ses origines. Dans ce qui a fait la création de BENI-SAF.
C'est à dire la Mine de fer:

Soumah et Tafna
Mokta - el- Hadid
Barem -Sonarem
Ferphos

Quelqu'un a écrit ceci : " En 1850 - c'est à dire il y a 156 ans- il n'y avait aucune habitation, pas même un gourbi.Si la ville de Béni-Saf est redevable en quelque chose, c'est pourtant à la Mine qu'elle doit son existence."

Et donc pour exploiter les filons et gisements de minerai de fer, découverts dit-on par un français du nom de Mac Carthy (!!!) la question s'est posée d'avoir un port, des bateaux et des Hommes.

Ceci décidé, il fallait donc loger tous les hommes, qui ensuite firent venir leur épouse, ou se mariérent sur place.

Un chantier titanesque commença en 1874 par la pose de la 1ère pierre par le Général Chanzy , Gouverneur ,et BENI-SAF naquit petit à petit au prix d'énormes efforts, au prix de sueur , de sang et eau . C'etait en quelque sorte, la construction pharaoniques des Pyramides d'Egypte.

La première rue qui fut réalisée porte le nom de Chanzy -Aujourd'hui Rue du 1er Novembre - ,celle qui se trouve en contrebas du Stade de Basket et oû est située la Maison des Jeunes.

A flanc de colline, vers la Plage de Sidi-Boucif, les gens habitaient dans des grottes, dans des cavernes, creusées à même la montagne.Il a fallu donc construire des modestes habitations pour le personnel et au fur à mesure, ces maisons alignées formérent des rues.

L'exploitation de la Mine s'arrêta vers 1984 aprés que le dernier bateau minéralier eut quitté le port en 1974. Reste aujourd'hui, tels des vestiges ancestraux, le grand batiment de criblage de minerai qui fait face à Boukourdan-Segla et puis le Chargeur vers le " Bitour " dans l'enceinte du Port.

En 2006, aprés la gestion de la mine par 5 Sociétés, les descendants des anciens Mineurs de fond et leurs veuves, sont menacés d'expropriation, à défaut de ne pouvoir acheter ces maisons, à un prix trés élevé que ne peuvent payer ces modestes familles.

Il me parait utile d'apporter notre aide à ces personnes dont les péres et grands-péres, ont FAIT BENI-SAF et rien que pour cela, nous leur devons reconnaissance de ce qui est devenue aujourd'hui cette région, recherchée et agréable, des plages et des paysages grandioses voires même fantastiques par la beauté du paysage, que peuvent jalouser beaucoup d'autres villes.

Merci de me donner votre avis et votre sentiment sur l'action " pétitionnaire " qui se dessine pour faire valoir les droits de ces familles.
Il serait bon que vous vous manifestiez sur le Forum ,pour montrer votre soutien si vous voulez.
Bien entendu, vous pouvez aussi me contacter au travers de messages privés( mp).
Je reste à votre disposition et à votre écoute.
Sincérement vôtre

Re: Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi
24 juin 2006, 11:59
A l’indépendance tous les biens immobiliers qui appartenaient aux citoyens et qui avaient été laissés inoccupés ont été déclarés « bien vacants « et progressivement attribués par des commissions puis une véritable administration aux Algériens.
Les biens qui appartenaient à des Français , sociétés en particulier, qui étaient loués par ceux-ci à des privés , continuèrent à appartenir à leurs propriétaires. Même si les loyers ne furent plus payés , personne ne contesta la propriété.

Plus tard , les décideurs ayant opté pour la vente des « biens de l’état » ces derniers ont été cédés aux prix que l’on imagine. Les locataires des luxueux appartement ou maisons – comme je suppose à Béni Safi –appartenant toujours à des Français ,ne purent à leur grand regret bénéficier de l’occasion.

Si les maisons de Béni-Saf ont appartenu jusqu’en 2005 à la société des mines , qui ensuite les a rétrocédé au gouvernement algérien , ce dernier qui n’a pas les moyens de louer et d’entretenir son parc immobilier peur avoir opté pour la vente, ou la location-vente mais certainement pas à la mise à la rue des occupants.

Baghra
Re: Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi
24 juin 2006, 13:50
A l'attention de Baghra,

Merci de votre réponse;

Cependant je n'ai pas bien compris.Pourriez vous mieux m'orienter car vous parlez de Juridique.

En tous cas, les gens et les familles et enfants qui habitent depuis " des éternités " dans ces logements de la Mine -initialement occupés par nos amis pieds-noirs ou ouvriers espagnols, créateurs de cette ville, ne peuvent aujourd'hui 153 ans aprés rendre des comote pour savoir à qui apprteinnent ces habitations.
Merci d'étre plus prolixe.
Merci
MOHAMED
Re: Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi
24 juin 2006, 15:11
pour MOHAMED



Ce que j’ai écrit correspond à ce est connu et a été appliqué du temps que je vivais en Algérie.
Sur la lecture de votre message j’ai cru comprendre que les sociétés des mines avaient eu en propriété les maisons jusqu’en 2OO5 . Le contraire ne changerait rien . Si l’Etat réclame un prix, c’est qu’il est propriétaire au titre des biens vacants. Le parc immobilier public ayant été mis en vente depuis longtemps , l’a été au départ à des prix fixés par l’administration , très bas pour favoriser les propriétaires des châteaux de Hydra.
L’ensemble des locataires avait été invité a devenir propriétaire de son habitation , sous condition de régulariser leur situation et de payer les loyers dus. Certains petits revenus ayant des années d’arriérés ne pouvaient pas , ou ne voulaient pas s’acquitter de leurs dettes. Sans pour autant continuer à payer un loyer symbolique.
Les années verront les prix augmenter et devenir très importants après le rééchelonnement de l’Algérie. D’autre part , les Algériens ne payant aucune taxe d’habitation ni aucune charge d’entretien , on peut imaginer ce qu’il est advenu de ses petite maison de mineurs. Le gouvernement , pour la forme somme régulièrement les mauvais payeurs de s’acquitter de leurs loyers ou d’acheter , mais ne met aucune famille à la rue. Au manque de logement chronique s’ajoute une situation sociale tendue avec un politique qui ne prend pas le risque de se mettre à dos les populations sensibles.

Baghra.

Re: Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi
30 juin 2006, 12:09

Baghra a écrit :
........D’autre part , les Algériens ne payant aucune taxe d’habitation ni aucune charge d’entretien , on peut imaginer ce qu’il est advenu de ses petite maison de mineurs. Le gouvernement , pour la forme somme régulièrement les mauvais payeurs de s’acquitter de leurs loyers ou d’acheter , mais ne met aucune famille à la rue. Au manque de logement chronique s’ajoute une situation sociale tendue avec un politique qui ne prend pas le risque de se mettre à dos les populations sensibles.

Baghra.


Bonsoir Baghra,

Merci pour la réponse que je trouve logique, mais qui ne satisfait pas du tout les benisafiens qui restent quand meme inquiets et demandent l'aide et l'intervention des Autorités.Certains ont ecrit jusqu'à la Présidence.

Les maisons des Mineurs ayant appartenus à la SONAREM puis à la FERPHOS aujourd'hui, n'ont jamais subit de travaux d'entretien ou autres par ces Sociétés propriétaires.

Ce sont les Mineurs qui s'en sont occupés et certaines sont devenues de grandes batisses, où aujourd'hui habitent les arriéres petits enfants et les petits enfants de ces anciens mineurs.

Ces anciens mineurs, couragaeux travailleurs de fond dans les entrailles de la terre, dont certains sont silicosés, voire tuberculeux,ne vivent qu' avec une trés, trés, trés maigre pension.

La Ferphos a revalorisé le prix de ces maisons et a transmis l'affaire aux Domaines qui exigent le prix, décidé par cette Société.Les veuves et les enfants des mineurs demandent maintenant que leur soit appliqué les prix ayant servit de base au calcul lors de la dotation " Biens de l'Etat " alors que ces maisons appartiennent à une Société.

Je suis certain que les Autorités ne laisseront jamais " qui que ce soit " prendre la décision de mettre à la rue ces beni-safiens.Une solution doit être trouvée.Obligatoirement.

Il faut savoir que Beni-Saf se trouve entre le marteau et l'enclume, en ce sens que la Ville demande la restitution de toutes ses parcelles de terrains dont la jouissance avait été confié, à la vieille époque au profit de la Mine qui exploitait le sous-sol de beni-saf. Tous ces terrains et donc par voie de conséquence ces maisons devraient revenir a la Ville qui en est la propriétaire, depuis que le délai de jouissance de la Mine est largement dépassé.

Si cela se fait , la Ville cederait alors ces maisons aux actuels occupants, anciens mineurs ou descendants de mineurs.Au meme titre que ce qu'a fait l'Etat pour les fameux " Biens de l'Etat ", vendus aux occupants. C'est légitime, CAR CES HABITATIONS NE PEUVENT PAS ou PLUS APPARTENIR A LA SOCIETE FERPHOS mais A LA VILLE : le délai de jouissance à la Ferphos est expiré depuis 1985,année de la ferméture de la mine de beni-Saf, par suite de l'épuisement des gisements de minerai de fer.

C'est sur ce terrain, sur cet aspect que les Ayants droits des anciens mineurs douvent se battre avec l'aide de la Ville. La Ville, qui pourrait récupérer beaucoup de terrain et en faire des zones vertes, des bois ou des espaces verts et de détente pour la population et pour oxygéner Beni-Saf qui, il faut le savoir aussi etouffe sous l'air polluant de la Cimenterie- mais cela est un autre sujet....

Inch allah que la situation de ces pauvres gens s'arrange.
Sincérement
Mohamed


Re: Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi
30 juin 2006, 14:46
in chah Allah...

Sincèrement

Baghra
Re: Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi
25 juillet 2006, 04:48
pour ceux qui ont suivi les mineurs de Béni Saf, dans leurs revendications pour leurs maison, ci-joint un article paru dans le "quotidien d'Oran" :



Les logements aussi émigrent en France



Le problème des maisonnettes qu’occupent depuis plus d’un siècle les familles des anciens ouvriers de la mine de Béni Saf vient de franchir nos frontières. En effet, ce dossier dont on a tant parlé et qui a fait couler beaucoup d’encre, vient de trouver un nouvel acteur basé outre-mer. Les revendications viennent cette fois-ci d’une association de solidarité basée en France à Lyon, l’AACSEL (Association aide culture échanges là-bas), se désignant comme un simple regroupement de personnes ayant un objectif humanitaire. Cette association vient d’adresser une lettre ouverte à l’ambassadeur d’Algérie à Paris, sollicitant auprès des autorités compétentes du pays une solution définitive au problème.

Dans cette lettre, datée du 21 juillet courant, et dont une copie a été envoyée à notre journal, cette association se dit très touchée par cette affaire et met en avant la douleur et le désarroi des familles des anciens mineurs de la région de Béni Saf dont une grande partie revendique toujours la propriété des maisonnettes ou corons qu’ils occupent depuis plus d’un siècle.

Ces maisonnettes, précise la lettre, leur ont été accordées à l’époque pour avoir participé, à la sueur de leur front, à l’exploitation des gisements de minerai du sous-sol de la région de Béni Saf.

L’AACSEL souhaite la résolution du contentieux et craint que le dossier ne soit encore une fois mis aux oubliettes. Dans le même élan, elle en profite pour rendre hommage aux 1.870 mineurs de l’époque (dont les outils consistaient uniquement en une pelle, une pioche et des bras) qui sont probablement à l’origine de l’existence de la ville. Ces hommes décrits souvent avec une sacoche en bandoulière, leur lampe à «carbil» (carbure), un casque sur la tête et des vêtements de couleur rouille semblant collés à la peau, et qu’on appelait communément les «gueules noires», affrontaient quotidiennement le danger pour creuser et extraire le minerai.

L’AACSEL met en cause la responsabilité des différents organismes qui se sont succédé pour gérer la mine et qui n’ont jamais résolu ce problème de logement. Allant plus loin dans son intervention, elle envisage de demander, au profit des familles des anciens mineurs, une indemnisation basée sur le handicap respiratoire, plusieurs d’entre eux ayant contracté la «silicose», maladie affectant les poumons. Pour cela, elle compte ester une action en justice auprès du tribunal de Béni Saf.

Contacté à ce sujet, le chef de daïra de Béni Saf a bien voulu nous répondre et apporter les précisions nécessaires. Tous les dossiers déposés au niveau de la daïra ont été traités, ceux qui ont payé sont aujourd’hui en possession de leur titre de propriété. Les familles qui ont choisi de s’acquitter du prix de cession par facilités, auront leur titre de propriété une fois réglée la totalité de la somme.

Questionné sur le nouveau barème appliqué pour des logements identiques (âge, zone, superficie..), le responsable dira que la nouvelle loi de cession des biens de l’Etat est claire et nette, comporte de nouveaux barèmes et ne s’applique qu’aux dossiers déposés après le 31 décembre 2002. Cette question a déjà été soulevée par un élu lors de la dernière session de l’APW de Aïn Témouchent, et le directeur des domaines avait clarifié la situation et précisé que nul n’était censé ignorer la loi. Avant cette nouvelle loi, une centaine de familles sur les 540 concernées avaient déposé leurs dossiers et ont eu gain de cause. Les autres revendiquent actuellement l’application de l’ancienne loi 81.01 de février 1981.

M.Bensafi



le journaliste , comme son nom le dit est de la région , et ne m'en voudra pas , d'avoir communiqué son article...

bonne journée
Salem


Baghra


Re: Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi
28 juillet 2006, 13:13

Bonsoir Baghra,


je ne vois pas pourquoi le correspondant du Quotidien d'Oran vous en voudrait . Uniquement d'avoir communiqué son " papier " ? Il est public et d'ailleurs l'article se trouve aussi sur le site de beni-saf

[beni-saf-sur-mer.xooit.com]

et les familles des mineurs s'organisent pour contester les derniéres décisions.

Parallèlement, les beni-safiens de l'etranger et les amis de beni-saf sont en train de préparer les structures d'une nouvelle Organisation Mondiale des Amis de Beni-Saf qui aura pour objectis de défendre les intérêts du Patrimoine historique et culturel, de promouvoir la ville etc...

Il en est fortement question sur le site.

Cordialement
Mohamed
Re: Les Anciens Mineurs de Beni-Saf, dans le désarroi
08 juin 2008, 03:01
AH ! BENISAF BENISAF son belvédére et sa plage vacances de ma jeunésse lorsque j'y suis retourné les pécheurs musulmans parlaient toujours Espagnol et de rencontraient en haute mer quant elle etait calme pour échanger le bon poisson des cotes algériennes
contre le pastis et le wisky venus d"espagne avec "les pecheurs espagnols" echange gagnant gagnant et aprés ils prétendaient "de mauvaises péches " arrivé au port apres avoir deposé leurs alcool de contrebande dans une petite crique qui a toujours servi a cela meme en période Française
et que les flics "barranis" venus de l"est ne connaissaient pas les autres etant complices JE DIT CELA SACHANT QUE CE PETIT TRAFIC A Céssé
a cause de la surveillance policiere et maritime qui fait la chasse aux nombreux candidats a l"immigratin clandestine par la mer tant ils sont heureux dans leur pays !
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