48 millions de dinars pour les cimetières d'Oran
par H. Barti
Deux marchés d'un montant global de 48 millions de dinars (4,8 milliards de centimes) viennent d'être attribués par l'APC d'Oran à la Régie communale autonome des pompes funèbres (RCAP).
Les deux marchés, d'une durée d'une année, concernent, pour le premier, le fossoyage des tombes et l'entretien des six cimetières que compte la ville pour un montant de deux fois 15 millions de dinars, et l'inhumation au niveau du cimetière de Aïn El-Beïda, pour un montant de 18 millions de dinars, pour le second. Les deux marchés ont, pour rappel, été approuvés par l'Assemblée populaire communale à l'occasion de sa dernière session ordinaire tenue, avant-hier, à l'hôtel de ville mais après avoir suscité un vif débat parmi les élus présents.
Dans leur ensemble, les élus, toutes tendances confondues, ont été unanimes à dénoncer la situation déplorable dans laquelle se trouvent les cimetières de la ville, particulièrement celui de Aïn El-Beïda. L'absence totale de sécurité a été parmi les points les plus récurrents à avoir été soulignés par les différents intervenants. Défaut de clôtures dans certaines parties du cimetière, détérioration et profanation des tombes, vandalisme, sont autant de maux dénoncés et que la RCAP doit prendre en charge en urgence. C'est ce qui a amené un des intervenants, un délégué de secteur, à appeler à une réunion avec le conseil d'administration de la Régie, afin de s'expliquer sur toutes ces préoccupations.
La Régie communale autonome des pompes funèbres d'Oran qui compte un effectif de 46 travailleurs pour six cimetières à sa charge dont un chrétien, prend en charge en moyenne quelque 15 cérémonies de funérailles par jour, selon le président du conseil d'administration de la Régie, M. Aït Mrar. Ce dernier, même s'il a jugé les propos de ses collègues de l'APC «exagérés», a promis, toutefois, une prise en charge rapide de tous les aspects liés à l'amélioration de la sécurité, à l'entretien, au gardiennage et la fluidité automobile à l'intérieur des cimetières. Le même responsable a tenu, par ailleurs, à rappeler le principe de «gratuité» de l'inhumation dans toutes ses étapes au niveau du cimetière de Aïn El-Beïda qui est prise en charge, a-t-il précisé, entièrement par la commune.
Le maire d'Oran a, pour rappel, annoncé lors de cette troisième session ordinaire de l'assemblée, l'organisation prochainement d'une journée d'étude dédiée justement aux cimetières de la ville.